Insomnies chroniquesDans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours... |
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8.3.03 ( 11:29 ) Et pour finir
J'ai la grippe, je suis congestionnée et j'ai très froid aux pieds et aux mains. Décidément.
# 90358948 L'insomniaque
( 11:07 ) Je sais
Cette histoire est pleine de désespoir. C'est ainsi que je me sens ce matin. Comme si sur mes épaules, pourtant assez solides, pesait le poids du monde, et nulle part pour le poser. Nulle part. Je ne pense pas être déprimée, j'ai traversé tant de déserts ces dernières années et là je réalise que le plus difficile reste à venir. Personne ne le fera pour moi. Je suis triste et en colère mais ça ne change rien. Ça ne changera jamais rien. Si ce n'était que pour moi, je pourrais peut-être baisser les bras. Mais cette fois-ci, il s'agit de quelque chose de beaucoup plus important. C'est comme ça. Je voudrais juste trouver le mode d'emploi. Je vais le trouver.
# 90358255 L'insomniaque
( 10:59 ) Il était une fois
Une enfant qui vint au monde en plein centre d'un terrain miné. Elle apprit à s'y mouvoir, non sans avoir pris quelques déflagrations d'abord. Elle adopta le mouvement des serpents qui se glissent entre tout, qu'on n'entend pas venir, qui n'ont ni jambes ni bras. Elle survécut mais sa survie eût un prix qu'elle crût d'abord pouvoir payer. Mais la dette s'accumula.
Déformée et méfiante, elle s'aperçut que même en terrain ami, elle ne pouvait abandonner ses gardes. Ces dernières faisaient partie de ce qu'elle était. Elle tenta bien de les dissimuler, parfois on s'y laissa prendre, mais au bout du compte on finit toujours par la trouver étrange parce qu'elle l'était, tout simplement. Un jour elle réalisa que si elle voulait devenir normale et marcher sur ses jambes, elle devait accepter de quitter ce terrain miné qu'elle connaissait pourtant si bien. Qu'allait-elle devenir sans ces failles connues ? Chose certaine, elle étouffait, alors trève de réflexions et de peurs, elle s'enfuit sans demander son reste, le plus loin possible. Elle découvrit la douceur et apprit à sourire, comme ça, pour rien. Elle fut presqu'heureuse. En tout cas, elle toucha le bonheur du doigt, ce qui était bon signe : Elle reprenait une forme humaine. Presque. C'est alors qu'elle réalisa que rien n'était gagné puisque de loin elle put constater que le terrain miné n'avait pas blessé qu'elle... En regardant ses deux petits serpenteaux se tordre et se déformer entre les mines qui explosaient de toutes parts, elle comprit que son bonheur à elle n'était plus en cause puisqu'elle était la seule à pouvoir sauver ses enfants du destin qu'elle avait elle-même fui. Sauver ? Elle n'en était même pas certaine, mais ce qu'elle savait c'était que son devoir était d'essayer, quitte à périr en le faisant. Elle essuya une larme et repartit résolue à tout essayer, dusse-t-elle être seule contre la foule. Chemin faisant elle pensa à ce destin ironique qui lui avait fait croire un moment qu'elle avait droit à ce bonheur qu'elle avait goûté si furtivement. Colère et tristesse ne devaient pas l'arrêter, surtout pas. Sa vie était absurde mais elle pourrait avoir un tout petit sens si elle arrivait à trouver un peu d'espoir pour ceux qu'elle avait accepté de mettre au monde. Le contraire était insupportable. Et la fin de cette histoire est impossible à imaginer.
# 90357988 L'insomniaque
7.3.03 ( 11:10 ) Il y a...
Toutes ces petites guerres intestines qui fomentent autour de moi. Agacée.
Cette grande guerre qui couve de plus en plus inéluctablement. Impuissante. Cette famille qui se veut mon origine que je comprends de moins en moins. Triste. Cette difficulté à garder la tête haute devant ces clients qui attendent tant. Fatiguée. Ces incohérences que je dois régler dont je n'arrive pas à voir le bout, ni le début. Dépassée. Cette immense faille dans la vie de mes fils pour laquelle je n'ai aucun baume. Coupable. Ce corps qui refuse de m'obéir et moi qui n'arrête pas de le trahir. Furieuse. Cette douceur qui est toujours trop loin, qui étire mes bras et mon coeur. Seule. Et toutes ces incompétences et ces paresses, ces refus et ces fatigues, ces envies et ces désirs. Marre. Il y a aussi cet étonnement d'être encore debout, cette fierté de ne pas être vide, ces amitiés qui m'embellissent et la force de l'espoir comme une flamme qui ne s'éteint jamais. Moi.
# 90306448 L'insomniaque
6.3.03 ( 00:54 ) Flot
De paroles et d'émotions, communication fluide et vraie, rencontre généreuse et privilégiée. Attablées à un café, deux sages gazelles ont parlé de leurs fuites et de leurs luttes dans la jungle de la vie, de leurs choix aussi. Pendant ce temps mon fils aurait eu besoin de moi, il aurait voulu que je le rassure. Mais moi j'étais là-bas, à parler de mon amour pour lui, entre autres. La vie peut sembler tellement absurde parfois. Parfaitement absurde. Jusqu'à la prochaine éclaircie.
# 90222366 L'insomniaque
( 00:42 ) Est-ce possible...
De se réconcilier avec la musique de son prénom alors qu'il sort de la bouche de quelqu'un qui nous donne envie d'être encore plus soi ?
En tout cas c'est délicieux. Dites-me le encore....:-)
# 90221856 L'insomniaque
4.3.03 ( 07:26 ) Ce n'est pas l'envie qui manque
De rester ici à flâner, bien au chaud, en sirotant mon café longtemps. Il me semble que j'ai bien des idées à touiller, des rêves à apprivoiser. Mais. Il y a la vie qui m'attend dehors et je la sens plutôt impatiente ce matin. *Soupir*
Je reviendrai.
# 90108472 L'insomniaque
3.3.03 ( 22:33 ) Même quand il fait froid
Il peut faire chaud à l'intérieur, très chaud. Tout est une question de point de vue. N'est-ce pas ?
# 90089418 L'insomniaque
2.3.03 ( 12:29 ) Les années se suivent...
Mais ne se ressemblent pas...
Il y a eu Puis Et puis bien sûr Et là aujourd'hui, comme ça, un dimanche tout blanc, on arrive à Pas trop envie de faire des discours en ce moment (moi ?) mais disons que je tiens à souligner doucement je ne me serais jamais douté que j'arriverais ici et que j'aurais encore quelque chose à dire. Il semblerait que oui. Pas que je croie que la qualité réside dans la durée. De toute manière pour moi un journal intime est d'abord un outil pour soi avec lequel on s'exerce au regard des autres. Et dans cette vision cet outil m'a permis de grandir et d'avancer et il me sert encore. Merci d'être là et d'avancer avec moi.
# 90004241 L'insomniaque
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