dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

24.1.03

( 17:52 )

Enfin...

Elle se termine cette semaine que j'ai trouvée beaucoup trop intense en ce qui concerne le boulot. Il faut dire que le froid intense sur Montréal et le fait qu'à plusieurs reprises j'aie dû prendre l'autobus et le métro pour me rendre au travail, ont contribué à élever le niveau de difficulté de ma semaine. Rajoutons à cela quelques préoccupations d'ordre bassement matériel (rien de grave, juste énervant) et le début de l'animation d'un groupe de chercheurs d'emploi plutôt exigeants, et nous aurons un aperçu assez clair. Et puis cette semaine s'est aussi terminée par une formation d'une journée sur les manières de réagir face à l'agression verbale... Il aurait fallu que j'aie reçu ladite formation déjà jeudi soir alors que j'ai dû affronter un télémarketeur qui m'a tout simplement ridiculisée parce que je n'étais pas intéressée à en savoir plus sur son produit... (En réalité c'était bien plus la fatigue de ma part qui faisait que je n'avais pas du tout envie de lui offrir un précieux quart d'heure de mon temps à moi pour l'écouter) Je suis restée polie mais ferme dans ma fermeture. Il n'a pas apprécié et a eu le culot de me raccrocher au nez après m'avoir dit des trucs très désagréables. J'ai beau comprendre que son métier n'est pas facile mais suis-je obligée de subir son intrusion et surtout son manque de respect dans mon temps ? Je ne crois pas.

Ceci dit la semaine est terminée, le week-end débute et ma foi, il est bien mérité. Laissez-moi d'abord savourer cet expresso que je me suis préparé ensuite je pourrai de nouveau tout affronter. Ou presque :-)
# 87980077   L'insomniaque

( 17:27 )

J'y étais moi aussi

Il y a tout juste deux semaines. Mais on dirait que ça fait bien plus longtemps. J'ai pris le TGV, le RER et le métro. (Sans compter la navette Roissy-Montparnasse, une peugeot 205 et une Fiat Uno). J'ai vu les pigeons moi aussi mais il ne me semble pas m'être émerveillée outre mesure. À part peut-être m'être dit: Ça y est, je suis à Paris, c'est vrai...

Quoi qu'il en soit, j'en suis revenue, hé oui, mais j'ai encore tout plein de souvenirs précieux. De quoi me réchauffer au moins pour quelques semaines :-)

Au fond de ma poche il y avait....
# 87978955   L'insomniaque

21.1.03

( 21:50 )

Impuissance

Voilà le seul mot que j'ai pu formuler à l'intérieur de moi devant cette dame de 45 ans qui pleurait dans mon bureau cet après-midi. Depuis trois ou quatre ans elle se bat contre le cancer du sein. Pour l'instant elle est en rémission mais chaque petit signe que son corps émet la plonge dans une inquiétude terrible: Est-ce que ça revient ? L'été dernier elle a perdu son emploi, celui qu'elle aimait tant. Pressions budgétaires et coupure de poste, le sien. Ensuite chômage puis aide sociale. Elle cherche un emploi en ressentant toute la culpabilité de celle qui ne peut plus donner comme avant, celle qui doit garder son énergie pour lutter aussi pour sa vie. Elle a encore envie de travailler, c'est simplement qu'elle ne peut plus assumer autant de stress qu'avant. Et tout le monde autour d'elle, ceux qui l'estiment et la connaissent, lui dit: Tu peux tout faire... Elle sait que ce n'est plus vrai et elle a peur de les décevoir alors elle ne retourne pas leurs appels et s'enfonce de plus en plus dans la solitude.
Cet après-midi dans mon bureau elle a pleuré, puis elle s'est excusée. De quoi au juste. C'est moi qui voudrais m'excuser de lui avoir dit à mon tour, comme une étourdie, qu'elle était forte. J'ai regardé les larmes couler sur ses joues et je me suis dit que la vie pouvait être bien dure parfois. Injuste même.
# 87817916   L'insomniaque

20.1.03

( 22:39 )

De jolies tasses

Et un bien doux moment. Une crêperie en excellente compagnie: Deux galettes et une demi-bouteille de cidre brut plus tard, le café fort et chaud, juste ce qu'il fallait, avec une gavotte chocolatée. Il y a des instants parfaits. Même s'il faut ensuite marcher d'un bon pas dans le froid pour la rédemption :-)

# 87763334   L'insomniaque

( 22:04 )

Comment je me sens

Un peu perdue. Ni tout à fait revenue ici, ni tout à fait encore là-bas. Je dois flotter quelque part au dessus de l'Atlantique, c'est sans doute ça. La vie régulière a repris pour de bon. Et oui, elle est belle ma vie, remplie, sensée. Ça doit être moi qui n'est pas sensée. Je ne sais pas.
Pourtant je ne déprime pas, je suis juste un peu déconnectée de tout. Je fais tout ce qu'il faut, je parle, je ris, je bouge. Et je ne peux pas dire que je me sens triste. Non. Au contraire, je trouve que j'ai plutôt la pêche mais j'ai l'impression d'être transparente. Ou plutôt de circuler comme un fantôme qui ne touche pas le matériel. C'est ça oui. Ne suis-je pas étrange ? Je suis comme je suis, c'est tout.

Mais ce sentiment éthéré rend toute réflexion rationnelle, toute prise de position importante, presqu'impossible. Je n'irais pas jusqu'à dire que je tout m'est égal mais disons que je me sens touchée moins vivement. Et surtout j'ai du mal à faire confiance à mes idées puisqu'elles tournent continuellement. On dirait qu'instinctivement je me raccroche aux petites choses quotidiennes. Un jour à la fois.

Je me rends compte que je suis contradictoire même dans mes écrits. D'abord je me dis absente puis je me dis ancrée dans le quotidien. C'est pourtant ainsi que je me sens. Enfin, je crois.

Bon. J'imagine que mes sentiments du moment ne sont que l'effet du décalage normal entre vacances et vie normale. J'imagine. Peu importe, quelque chose finira bien par émerger de tout ça. En attendant ma vie est plutôt douce, je le reconnais.
# 87761520   L'insomniaque