Insomnies chroniques

A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit,
J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi,
Mais, si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies,
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis,
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis...

Extrait de Mes insomnies de Barbara

J'ai constasté, une fois de plus, juste en travaillant sur la nouvelle rubrique, à quel point je manquais de confiance en moi... Bon, rien de nouveau mais en m'apercevant combien j'ai pesé mes mots en écrivant sur mes collègues diaristes, combien j'avais peur de blesser ou de flatter superficiellement, combien je me demandais si ce que j'écrivais était digne d'être publié.... Toujours peur de froisser cette insomniaque, peur de déplaire, de ne pas être à la hauteur.
Pourtant, à ce que je sache, je n'ai aucune raison de douter de moi à ce point.
Je m'encourage en me disant que le fait de le reconnaître est déjà un pas. Ça me permet de prendre du recul et à relativiser un peu mais ça ne suffit pas encore.
En fait, je me demande si le manque profond de confiance en soi est un mal qui se guérit. Pas sûre. Je crois de plus en plus qu'il ne peut que se soulager temporairement. Vous croyez?

Très douce nuit,

Je me suis finalement décidée à le faire, c'est à dire à vous partager mes liens... Enfin, quelques uns parmi ceux que je visite régulièrement. Et encore, je me suis limitée aux journaux online, parce que sinon....
Une nouvelle rubrique dans les insomnies chroniques que je m'efforcerai de mettre à jour le plus souvent possible.
Liens et découvertes; c'est juste ici à gauche, dans la marge.

Au plaisir,

Vous avez peut-être lu ceci. Je l'ai moi même pigé chez OrangeKaki....

Des gens j'en connais. Assez pour se faire une ligue internationale des amis de la console de jeu de moins de 64k. Mais sur le net, j'avoue que je connais plus de gars que de filles qui gossent, travaillent, jouent, dorment et mangent.. En fait, les femmes que je connais et qui en font le plus, sont souvent des journalistes chiantes qui s'y connaissent de façon douteuse, des névrosées dans les 39-50 ans qui se cherchent un chum sur les sites de rencontres, et des midinettes de 13 ans qui vous montent un roman avec n'importe quel sujet. Bien sûr, aucune d'entre elles ne lira jamais ces lignes. J'espère.


Catégorisation intéressante... Peut-être la CEV devrait-elle s'en inspirer?
Mais il ne dit pas que ça, heureusement. Il s'en suit un petit tour un peu sommaire mais intéressant chez quelques bloggueuses. Et il conclue en disant:

Les différences entre les gars et les filles? Je crois remarquer que les filles se servent plus souvent du weblog comme de son penchant physique: le journal intime. Nous sommes loin des :Cher journal, aujourd'hui, Tony m'a embrassé, je crois que je le hait. Non, les weblogs permettent une façon plus décousue de laisser aller des pensées qui trouveront peut-être une âme soeur, et engendreront des discussions intéressantes, des amitiés nouvelles et peut-être... Les gars se concentrent surtout sur le re-linking. On lit un truc, on trouve ça cool, on le link pour le plaisr de la populace. Certains commentent, mais en général, ça arrête là. Je dis en général. Certains s'ouvrent le coeur en grand mais ils restent en minorité.

C'est vrai qu'il existe des différences, mais pas plus que dans la vie terrestre. Selon moi, le plus grand facteur de différenciation reste l'accès et la maîtrise des outils informatiques. Et encore, ça n'est pas aussi vrai chez les adolescentes et les jeunes adultes qui ont grandi avec les pc. Personnellement, quand j'étais adolescente on m'offrait des livres alors qu' à mon frère on a offert un ordinateur... Est-ce bien surprenant qu'aujourd'hui j'écrive alors que lui programme?
Frustrée moi? Pas réellement. Mais névrosée non plus. Juste un peu défavorisée technologiquement( technologicaly impaired)... Mais que personne ne s'inquiète, je me soigne.

Vivement le week-end,

Je dois prendre une décision importante ce soir et il ne faut pas que je me trompe. On m'a parlé d'un logement que je pourrais avoir pour janvier(Je peux quitter mon bunker quand je veux...mais est-ce que je veux?). C'est un logement qui correspondrait à mes besoins moyennement mais quand même décemment. Il y a aussi que la pénurie de logements à Montréal me fait un peu peur en ce moment et que je crains que si je laisse passer cette opportunité, je me retrouverai bredouille....
Parce que je dois absolument déménager en juillet prochain au plus tard. D'abord mes propriétaires reprennent le logement(c'est une entente qui était déjà prise, ça devait même être l'été dernier), puis ce logement, si agréable soit-il, ne répond plus vraiment à nos besoins à Fredoux et à moi.... Donc....
Je dois prendre une décision importante ce soir.
Pourquoi est-ce si difficile?
Pourquoi ai-je envie de pleurer soudainement?
Suis-je momentanément insécure ou tout simplement irrémédiablement irresponsable?
Sans doute quelque part à mi-chemin.
Pas évident de devenir adulte à 40 ans mais il le faut pourtant...
J'aimerais pouvoir dormir encore 5 minutes.
Est-ce vrai que la nuit porte conseil?

Je verrai bien.

depuis quelques jours je brûle un peu la chandelle par les deux bouts. Je suis comme ça, j'ai tendance à me laisser dépasser par les événements. Jusqu'à ce que mon corps me le fasse savoir. Et ce soir il proteste vivement.
Pourtant j'ai plein d'images dans la tête ces derniers jours. Comme cette petite poupée que j'ai tenue contre moi cette après-midi, et toutes les émotions qui sont montées. Jolie Maela(avec un "e" tréma que je n'ai pas encore trouvé sur ce clavier), tu m'as rappelé une autre petite fille que je n'ai pas pu tenir contre moi encore et qui est presque déjà grande. Sydney et moi partageons pourtant un peu de sang mais il paraît que le sang et le coeur ne sont pas toujours liés et que les blessures des grands sont souvent imposées aux petits, par défaut. C'est ainsi.

À très bientôt,

Je dois l'avouer, depuis qu'internet est entré dans ma vie, j'ai un peu perdu contact avec le monde des livres...
Certes pas par manque d'intérêt mais plus par manque de temps, ou enfin, par manque de priorisation** dans mon temps personnel. Il y a tellement de choses à découvrir sur le web....
Parfois lorsque je lis certain(e)s diaristes qui relatent leurs lectures, il m'arrive de me demander sérieusement comment ils/elles peuvent faire pour tenir un journal, vivre et lire en plus. D'autant plus que certain(e)s d'entre eux(elles) me semblent consacrer beaucoup de temps et d'énergie à leur journal. C'est peut-être seulement une impression mais parfois ça m'interroge, ça me complexe un tout petit peu même... meuh non, juste un peu, une poussière....
Mais.
Parce qu'il y a un mais.
Lire me manque beaucoup. C'est un monde dans lequel j'ai beaucoup évolué.
Et puis ces derniers temps, par un hasard heureux(a-t-on le droit de caractériser le hasard ainsi?), j'ai croisé plusieurs personnes passionnées de lecture. Leur enthousiasme a titillé ma fibre lectrice un peu plus fort.
J'ai donc pris une résolution (Tu vois Éva, moi aussi je sais faire ça ;-).
Je réintroduis volontairement des moments de lecture dans mon emploi du temps quotidien, au prix de mes heures de connection internet s'il le faut...(je n'allais pas rogner sur le boulot quand même...) Je pense que mon esprit a besoin plus que jamais de l'intéraction papier, parce que devant un livre je réalise qu'on s'autorise plus à réfléchir, à absorber. Devant l'écran c'est moins évident, il y a tant d'autres choses à cliquer, on devient plus papillonnant et les escales prolongées se font de plus en plus rares. Il y en a mais de moins en moins, en tout cas pour moi.

J'ai donc commencé dernièrement à appliquer ma résolution (est-ce que ça va durer?) et j'ai trouvé un bon moyen. Tous les soirs, un nouveau rituel très amusant avant le coucher de Frédéric; installés tous les deux sur le grand divan du salon, lui allongé, la tête sur mes cuisses, moi les jambes bien allongées sur l'appui-pieds (merci El-ran), nous lisons chacun un chapître (au moins) de notre livre en cours. C'est un moment chouette, pour lui comme pour moi. Joindre l'utile à l'agréable :-)
Pour l'instant il lit un roman de la série "Chair de poule" (Brrr) intitulé "Les réducteurs de têtes". De mon côté, on m'a prêté un roman que j'ai dévoré littéralement ce week-end, écrit par Tahar Ben Jelloun, un écrivain marocain francophone; "L'auberge des pauvres". C'est une histoire un peu triste mais j'aime beaucoup l'écriture éclatée et toutes les circonvolutions de ce roman. Euh...cette dernière phrase est un peu vague je crois... J'en reparlerai peut-être de façon plus claire mais si vous en avez l'occasion, lisez et donnez moi vos commentaires si vous en avez envie.

Bon, c'était juste une petite tranche de la vie de l'insomniaque, une de plus, il y en aura d'autres....

En attendant, profitez bien de votre dimanche,

** priorisation : ce mot est employé au Québec.
Merci à Google :-)