Insomnies chroniques

Oui je le suis un peu. Sauf que je gère très bien jusqu'à maintenant. Bravo à moi :-)

Tout à l'heure je suis allée voir Madame Olga à nouveau. Ça été un peu moins agréable que la première fois. Il faut dire que c'est le dernier week-end avant Noël et que l'endroit bourdonnait comme une ruche. C'est fou ce que les Fêtes de fin d'année font ressortir chez les gens. M'enfin, pareil pour moi puisque j'y étais...
J'aime beaucoup mes cheveux par contre, ça fait du bien.

Là en ce moment, j'aurais envie de parler au monde entier. J'ai envie de chanter aussi. Mais je ne vais pas vous faire ça quand même...

Je me sens décompresser un peu. Il faut dire que je suis allée faire quelques courses (Chaque fois que j'ouvre mon porte-feuille ça grince un peu. Ça promet...) et que j'ai pris le temps de boire une bière et de relaxer. J'ai mangé un peu aussi. Je commence à réaliser que les trois prochaines semaines vont m'appartenir entièrement (ou presque...). J'ai encore plusieurs préparatifs à faire mais je pense que je suis somme toute assez bien organisée. Si je peux seulement récupérer une valise... (C'est un ami qui va me la prêter ce week-end), je pourrai commencer à ranger des choses. La dernière fois, à quelques jours de mon envol, j'étais encore à courir mon passeport et plein d'autres trucs. Cette fois-ci je suis beaucoup plus sereine en ce qui concerne mon départ. C'est déjà ça.

J'avoue que Noël me stresse un peu par contre. D'abord c'est le premier Noël sans mon père, ensuite ma mère est partie chez mon frère aux USA (je suis contente pour elle, vraiment :-) , je vais donc passer Noël en compagnie de mes fils et de leur père. Ça va faire très étrange mais je crois que c'est important pour mes fils de se sentir un peu entourés pour cette occasion. Ils ont vécu beaucoup de changements ces dernières années et le départ de mon père n'a pas été le moindre d'entre eux. Ils étaient très attachés à mon père et pour cause. Je crois que mon daddy était un pilier de force dans notre petite famille et sans lui on se sent tous un peu perdus. Beaucoup perdus. Passe encore pour les adultes qui savent raisonner(c'est même notre spécialité parfois), mais les enfants n'ont pas toujours cette faculté. Bien sûr mes fils grandissent, ce ne sont plus des petits enfants mais je sens que leurs bases ont été très ébranlées par ce départ qui en fut un de trop. Les miennes aussi ont tremblé et elles continuent. Mais je sais que ça fait partie des expériences de vie qui font grandir, j'ai ce privilège, eux sont en train de l'apprendre.

Dans une semaine exactement je serai assise entre ciel et mer en ce moment. Je sais que pour beaucoup de gens c'est presqu'une routine ce genre de déplacement mais j'avoue que de mon côté ça reste plutôt impressionnant. Je n'ai pas peur de l'avion comme tel mais disons que j'ai bien hâte que l'oiseau se pose sur Paris. J'espère que je pourrai dormir dans l'avion, vraiment. Mais j'en doute très fort. On verra.

Je suis en vacances. J'écris ces mots et une immense fatigue m'envahit. Je pense que j'en ai besoin (des vacances, pas de la fatigue). Bien sûr il y a Noël et encore plusieurs courses à faire. Il y a un menu (tout petit) à prévoir pour recevoir mes fils et leur père pour le brunch de Noël. Il y a ces bagages à rassembler et mon calme à garder. Il y a... Mais bon, après l'année qui vient de passer, c'est presque rien. Presque.

Bon c'est pas tout, faut en profiter maintenant.

Je suis comme ça. je crois que mon système a tendance a accumuler les informations jusqu'à ce qu'il y ait surcharge. En ce moment j'ai l'impression d'avoir des électrons libres qui tournent en moi. J'ai bien du mal à me poser. Pourtant il y a plusieurs idées et émotions que j'aimerais développer ici mais il me semble que je ne leur rendrais pas justice. Ce soir j'ai devant les yeux mes billets d'avion et de train. J'ai aussi des chaussures neuves très jolies, celles dont j'avais très envie, je me les suis offertes ce soir. Et j'ai des cadeaux et des photos à ranger dans mes bagages. je vais pouvoir faire sourire des gens là-bas, tout plein.

Sauf que je n'effleure même pas l'essentiel en vous écrivant ceci, je sais.

L'essentiel c'est ce qui bouge en dedans, ce souffle que j'arrive à contrôler, ce regard dans la glace que j'arrive à soutenir. J'arrive même à lui sourire. Il y a aussi toutes ces personnes que je croise ces temps-ci, que je trouve belles et vivantes.
Il y a B. qui est trop triste. Je ne sais pas quoi lui dire, ça me fait mal de la sentir et de l'entendre souffrir. Le mec qu'elle adore est cruel. Mais ça ne l'aide pas que je lui dise ça parce que elle, elle l'adore. C'est bête mais c'est comme ça. J'aurais envie de lui offrir une fleur à B. mais il n'y en a pas d'assez douces pour elle.

Il y a Fredoux qui a chanté ce soir dans la cour d'école et moi qui n'y étais pas. Ça aussi c'est bête.
Il y a les vacances qui commencent demain soir, j'ai du mal à y croire.
Il y a ma mère qui est loin et Noël qui arrive.
Il y a ce lecteur qui cherche l'humanité dans mes écrits, qui se questionne sur ce que je peux bien mijoter. Zut, il me semble bien que mon humanité je la porte plus que jamais. Je suis imparfaite et inconstante. Parfois je ris, d'autres fois je pleure. Dans la même minute. Je suis ainsi, c'est moi. Qu'est-ce que j'y peux ?

Peut-être que 2003 me permettra de faire de l'ordre. Peut-être que le vent cessera de souffler dans tous les sens. Peut-être que je pourrai développer mes idées. Peut-être. Mais en attendant, je suis comme je suis. Et pour la première fois de ma vie je ne voudrais être personne d'autre.
C'est quand même bien, non ?

De laisser la vie couler en moi, sans questionner, sans juger, sans évaluer. Pourquoi ?

De la crème aussi et un peu de beurre. Fouettez longtemps. Surtout ne pas oublier la vanille.
Demain c'est la Fête de Noël à l'école de Fredoux et il m'a demandé si je préparerais ma recette de sucre à la crème pour qu'il puisse partager avec les élèves de sa classe. Il m'a demandé d'une façon si douce que je n'aurais jamais pu refuser. Alors ce soir nous sommes allés à l'épicerie et nous avons pris tout ce qui nous manquait, ensuite nous sommes revenus à la maison, nous avons soupé en papotant joyeusement, puis, nous avons préparé le sucre à la crème. En fait c'est moi qui cuisinait, Fredoux a téléphoné à son frère pour qu'il retrouve ma vieille recette pour que je sois sûre de bien le préparer, puis il a fait son lunch, plein d'entrain, pendant que je battais la mixture (oh oui, il faut battre longtemps...).
Je ne sais trop pourquoi je vous raconte tout ça. Si je sais. Nous étions bien, simplement. De ce genre de bien-être qui jaillit tout en tendresse quand la terre tourne dans le bon sens. C'était ce soir.

Juste un morceau de pain noir avec un peu de pâté et de la moutarde. Un thé chaud avec du lait. Me voilà assise dans la cuisine de mes parents, je devais avoir 16 ou 17 ans. Étrange comme ça ne prend pas grand chose. Il y avait cette table toujours un peu encombrée, ces journaux et ces circulaires pêle-mêle. C'était l'après-midi et je me demandais.... Tant de chose.

It's out !

Le numéro quatro du webzine Claviers Intimes.
L'auto-censure.

Go read it :-)

Aucune idée. Les mots se glissent in English ce soir. And I don't feel like fighting. Not really.
Well, I suppose this could be okay for this evening, I could let the words flow freely, just for once.
Funny because I realize that when I write in English my thoughts are not the same.
A woman, a child and now an anglophone.

What next ?

Il y a une femme. Oui, oui, oui, je vous assure, je l'ai vue. Elle se tapissait en attendant son moment mais moi je l'ai surprise, du coin de l'oeil, comme seule une petite fille sait le faire. Nous nous sommes toisées. Deux habitantes de la même enveloppe qui se cachaient l'une de l'autre. Compliqué tout ça. Mais tellement logique.

Bon. On fait quoi maintenant ?

Qu'il ne reste plus de peau sur mes pouces lorsque je descendrai du train.
Zut.

There is no such thing as a small dream. A dream is a pair of wings that keeps you going somewhere.

Mine is to live at peace with myself. To wake up in the morning happy to be me. Simply.
Then we'll see.

Je suis n'importe qui sauf elle, soyons réaliste. Tout ce que j'écris ici risque d'être lu éventuellement par quelqu'un que j'aime. Un de mes fils, ma mère, mon ami doux, un vieil ami, une amie chère, des ex-collègues.... Alors j'ai deux choix: Rester mondaine et superficielle ou alors brumeuse et allusive. De temps en temps j'oublie ces regards possibles et je franchis la limite permise. Je raconte l'intime de mes intimes. Et ça c'est mal. Enfin, je n'en ai pas le droit.

Qu'est-ce que je dois faire ? Arrêter ? Repartir sous d'autres cieux ? Me taire ? Devenir une pure bloggueuse à liens et vous pointer vers l'intime des autres qui vous parlera peut-être indirectement un peu de moi ?

Dilemme.

Le pire c'est que je n'ai pas envie d'arrêter. Mais je n'ai pas plus envie de violer l'intimité des autres. Comme je n'ai pas envie que l'on viole la mienne.