Insomnies chroniques

J'avais écrit ça hier.
En réalité, il s'agirait plutôt, dans mon cas, de construire une confiance en moi. Il y a une nuance importante. On ne peut pas reprendre ce qu'on n'a jamais eu.
Ça fait triste d'écrire ça. Mais c'est aussi libérateur.

L'estime de soi c'est cette conviction intérieure d'être digne de soi en premier, puis des autres.
On en parle à toutes les sauces, on dit souvent que son absence est la maladie du siècle(en tout cas moi je le dis quand je constate le manque d'assurance de mes clients notamment). Mais le problème c'est qu'on la définit trop par son absence ou sa présence et peu par sa substance.
Qu'est-ce que c'est?

Elle n'est pas extérieure. Ce n'est pas un masque.
C'est une conviction, un sentiment profond, une foi en soi.

Je l'ai souvent portée en masque, parce que c'est ce que les gens veulent voir.
Il m'est aussi arrivé souvent de croire en moi parce que l'autre croyait en moi. Trop souvent.
Mais ensuite, cette petite voix qui se faufile et qui murmure très clairement: S'il savait.... Pourvu qu'elle ne s'aperçoive pas de...
Ça fait mal.

Parce qu'ensuite je me demandais: Mais qui a raison?
Ce n'est pourtant pas une question d'avoir raison ou tort.
C'est une conviction inébranlable.
C'est la base.
Et je découvre ça clairement.
Aujourd'hui.

L'estime de soi doit monter de l'intérieur. Autrement c'est du réconfort très doux mais éphémère. Et le sentiment de mentir. Pas bon ça.

C'est un réflexe aussi important que la respiration ou la digestion.

Une fois qu'il est installé, il peut être renforcé ou diminué. Mais avant il doit être.

Pour construire cette confiance il faut d'abord se débarrasser des artifices, des réflexes conditionnés de l'extérieur. Ensuite le vrai travail commence.
Retrouver le fil et tisser. Patiemment et amoureusement.

Je crois que je le devine ce fil, je le touche presque.

Il me reste cependant encore beaucoup de nettoyage à faire.
Heureusement j'ai cet endroit.

Un autre pas.

... qui entre chez moi ce matin me donne envie de vivre.
C'est un détail au fond, la lumière, pour s'accrocher, a besoin d'un prisme ouvert.
Alors si elle m'atteint, c'est qu'elle doit bien toucher quelque chose.

Rassurant.

J'ai fait un peu d'ordre.
En fait, il y avait quatre adresses qui n'étaient plus valides et à chaque fois que je prévenais d'une entrée je recevais un courriel qui m'indiquait que ces adresses n'étaient plus bonnes. J'ai donc décidé de les éliminer. J'imagine que ces personnes ont changé de coordonnées et n'ont pas pensé à changer l'information sur la liste des insomnies chroniques.
Quoi qu'il en soit, ces personnes ne recevaient plus de notification.
Mais si quelqu'un ne reçoit plus mes messages et désire toujours être prévenu lors des mises à jour, laissez moi un petit mot, je vous réinscrirai sous la bonne adresse. Ou encore faites le vous-mêmes en cliquant ici.

Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.

Bonne fin de soirée,

à aller entendre un concert donné par une chorale ce soir. C'est un ami qui chante. Enfin, on m'a proposé d'y aller. Les billets sont un peu chers. Sans compter qu'on me propose aussi le resto en début de soirée. Je pourrais refuser le resto mais je me sentirais punie.

Qu'est-ce que je fais?

Une amie m'a aussi proposé un café cette après-midi. Mais j'ai rendez-vous au salon de coiffure. Besoin d'un changement de look (pour vrai cette fois ;-)

Et j'ai des appels téléphoniques à retourner.
Il faut aussi que j'appelle mes parents.

Je n'ai pas le temps d'être ici finalement
Mais j'en ai tellement besoin.

Compliquée, moi?

D'abord les faits:

1) Je suis plus ou moins heureuse dans les conditions de mon emploi (pas dans le travail lui-même, j'insiste)

2) Dernièrement je réfléchissais beaucoup à une solution possible, une nouvelle avenue qui me permettrait à la fois de gérer un budget et une vie en plus de me satisfaire professionnellement.

3) Quelques opportunités se sont imposées à mon attention ces deux dernières semaines. La possibilité d'un changement a pointé le bout de son nez. (Mais pas n'importe lequel, il faut faire un bon choix cette fois)

4) J'ai appris que les besoins avaient beaucoup diminué pour les semaines qui viennent pour l'organisme qui m'emploie. Je n'aurai donc pas le choix de chercher autre chose.

5) La vie est quand même sage

6) Serai-je à la hauteur?

7) C'est pas demain la veille de mes prochaines vacances, heureusement que je me suis permis le voyage de l'été 2001

8) Par quoi est-ce que je dois commencer?

9) Et s'il n'y avait que l'emploi...
9.1) Trouver un endroit pour vivre
9.2) Continuer à prendre soin de moi, ne pas perdre pied
9.3) Faire la paix avec quelques vieilles blessures qui ont décidé de refaire surface dernièrement
9.4) Aimer, sourire et être heureuse a) redevenir une mère digne de mes fils b) continuer de m'épanouir comme femme c) cultiver un espace pour Nous parce qu'il me fait du bien et que je le mérite(lui aussi d'ailleurs)

10) Reprendre confiance en moi


Voilà le principal. Vu comme ça ça a l'air très clair mais à l'intérieur de moi c'est comme un tourbillon.

Je cherche simplement le bon fil à saisir en premier.

Je ne suis pas triste, juste un peu confuse et très fatiguée

Voilà, c'est plus clair?
Vous êtes bien certains que vous ne préférez pas que je parle de ketchup mauve?...

Voilà bien ce qui me manque ces jours-ci.
J'avais commencé à raconter une histoire mais j'ai perdu le fil. Ou plutôt toutes mes idées s'entrechoquent.
C'est pas grave. J'y reviendrai bien.

Il faut dire que j'ai une ou deux bonnes excuses pour mon inconstance.
La plus importante étant que j'ai appris cette semaine que je vais me retrouver en recherche active d'emploi.
En fait, je dis j'ai appris, mais au fond, je devrais plutôt dire:
J'ai décidé.
Enfin presque.

J'en reparle demain.
C'est jeudi soir, j'ai cinq jours de congé devant moi, et j'en ai besoin.

Je vous la raconterai demain, ce soir ma tête est un peu enneigée...

Mais il fallait juste que je vous dise...

J'ai acheté du ketchup Heinz cet après-midi à l'épicerie.

Il est....mauve...eh oui.

On n'arrête pas le progrès......

N'empêche que je n'ai pas pu résister.

Mauve est ma couleur préférée. Mais je ne mange pas de ketchup.

Hum... Je vais me coucher moi.

au début janvier.
J'ai changé d'emploi. J'avais de bons motifs mais j'ai sauté trop vite. Un peu.

Et là je me suis retrouvée dans une position précaire.
Petite dernière, surnuméraire, bouche trou?

Non, pas bouche trou. C'est moi qui l'ai voulu.

En fait, j'ai réintégré mon emploi précédent mais après avoir perdu toute mon ancienneté. J'adore le travail mais pas trop la position. Je n'avais pas entrevu ça ainsi.
D'autant plus que je dois me promener entre trois (oui trois!) points de services disséminés sur un plutôt grand territoire, sans frais de kilométrage. Et bien sûr besoin d'une voiture. $$$.

Sur le coup le plaisir de faire un boulot que j'aime et que je fais bien a flotté au dessus.
Mais, peu à peu, la froide réalité s'est fait sentir. Je suis dedans.

Mais j'assume. Ok.

Ces derniers temps j'ai réalisé qu'il y avait de fortes possibilités pour que la situation se détériore.
On ne me faisait pas part de mon affectation d'avril. Ça sentait drôle.

Pendant quelques semaines j'ai déprimé. Un peu plus chaque jour. Je n'osais pas poser la question. Peur de la réponse.
Et puis mon logement? Qu'allais-je faire? Où allais-je habiter? Et comment allais-je payer surtout...?

Et puis Montréal. Avais-je vraiment envie de le quitter? Non, pas trop. J'aime la vie que je fais à Montréal. Pour l'instant.
En fait, je n'avais pas trop envie de m'installer dans une région sympathique et belle, certes, mais dans laquelle je me sentirais bien isolée si je venais à me retrouver sans boulot.
Et puis on m'a fait miroiter la possibilité de réintégrer mon ancien (l'autre) boulot, celui que j'avais quitté en janvier. (Oufff compliqué, vous me suivez quand même?)
Mais encore là pas sûre. L'impression de danser le cha cha. Et ça n'est pas trop mon genre (rien contre le cha cha mais en matière professionnelle, pas trop)
J'ai réfléchi, déprimé, parlé, réfléchi encore, déprimé un peu plus.
Mais rien.
Zut.
Re-zut.

Bon, ne vous inquiétez pas il y a un sens à tout ça. Patience :-)

À suivre.

Vous l'aurez voulu.
Et puis, c'est bien de consigner ça quelque part, comme ça je pourrai y revenir.

Dans mes moments plus sombres.

mais ne se ressemblent pas.
Ou alors c'est moi qui suis d'humeur instable...

Il me semble que c'est la vie mais bon.
Disons que c'est sans doute un mélange bien dosé.

Ok?

que j'ai appelé mon père pour lui souhaiter bon anniversaire.

Il m'a appelée Ma belle...
C'était la première fois, ça fait tout drôle.

Pourquoi ai-je l'impression de vous raconter quelque chose d'indécent?
C'est la pudeur insomniaque ça.
Tout est là.

C'est l'anniversaire de mon papa.
Je ne crois pas que j'irai le voir. Je ne suis pas capable d'y aller en pointillés. Je vais déranger plus que je vais faire plaisir.
Ben oui je sais. Je manque de coeur, je ne suis pas une bonne fille.

Pourtant si vous saviez combien j'aimerais que tout soit simple. Pouvoir aller juste dire Bonjour, Bon anniversaire. Comment tu vas? Ah ben bravo, ça va un peu mieux, c'est pas drôle mais tu es courageux. Et toi ma fille, comment vas-tu?
Mais ça ne se passe jamais comme ça. Ça n'existe pas dans ma famille ce genre de chose.
Et moi je n'ai pas le droit de l'écrire. Ben je l'ai fait quand même. Tant pis.

Mais reste quand même que j'aimerais tellement être une bonne fille, dans une bonne famille. C'est pas ça.




Bonne fête à mon Daddy

Moi aussi je me pose cette question.
En fait je me suis couchée relativement tôt. Et puis j'ai dormi par paliers.
J'ai fait de drôles de rêves. Je ne saurais les raconter, je sais seulement que je rêvais. Je me suis réveillée pour la première fois vers 3:00hrs AM. J'avais le sentiment que c'était le matin. Pourtant non. Je me suis donc rendormie. Ensuite j'ai réouvert les yeux vers 6:00hrs AM. Il commençait à faire soleil. je n'ai pas pu me rendormir cette fois. J'ai somnolé un peu jusqu'à 6:50hrs. J'étais un peu frustrée de ne pouvoir me rendormir parce que j'avais un rêve à finir. Pas pu. Je me suis donc levée et je suis venue ici. Là j'ai un peu froid aux pieds et je sens mon estomac un peu dérangé. Oh, pas grand chose, ça fait presque trois jours que je me sens comme ça.

Peut-être un trop plein de questions. Peut-être que j'en ai marre d'avoir plein d'idées qui flottent et de ne pouvoir ni savoir les dire. Peut-être que j'en ai assez de ne pouvoir écrire les mots, simplement, en noir sur blanc. Mais encore faudrait-il être capable de choisir les mots et les idées. Par ici la sortie, pas de bousculade, tout le monde aura son tour...

Peut-être aussi que je suis fatiguée de ne jamais faire ou dire ou écrire ce qu'il faut, quand il le faut. Ça se peut ça être juste soi-même, ni forte, ni faible, ni bonne, ni mauvaise. Juste comme on est? Vivre simplement sans que notre ligne de vie heurte celle des autres, qu'elle la cotoie à l'occasion, qu'elle s'y caresse doucement ou follement même, mais qu'elle ne dérange personne?

Ben oui Laqk, je suis poétique et voilée. Ça paraît bien. Mais as-tu déjà pensé que derrière ces jolis mots il y a une femme qui essaie de crier sans casser les oreilles de personne? Tout un défi ça. Parfois j'aimerais juste briser les mots.

Au fond je crois qu'on est diariste comme on vit. Certains existent en bonne et due forme, sans hésiter. Ils sont. D'autres pointillent, ils cherchent leur forme, ils tentent de trouver leur place, leur ton. Vivre sans déranger mais être vu et lu. C'est peut-être l'utopie de l'insomniaque. En tout cas ça ne marche pas puisque quand ça ne blesse personne, ça laisse sur sa faim. Bien sûr je n'écris pas pour vous nourrir. Mais comme j'aurais envie que vous m'aimiez un peu...
Je sais, je sais, vous m'aimez bien. C'est moi qui suis exigeante. Je voudrais que jamais vous ne m'aimiez pas. C'est impossible.

Décidément je suis un bien étrange pointillé sur cette toile.

Pas moi mais les Insomnies Chroniques. Pour moi c'est pas encore fait, loin de là.
Il le fallait puisqu'à la fin du mois l'accès ftp de Yahoo-Geocities devenait payant. Dommage, ça faisait un bout que j'y étais et je connaissais bien le fonctionnement. Pas grave, c'est la vie, les choses changent.
Bon ça ne devrait pas changer grand chose pour vous. J'ai mis un lien vers ici sur l'ancienne page d'accueil de Yahoo-Geocities. Mais ceux qui ont un signet vers les Insomnies Chroniques devront maintenant l'ajuster.
Voilà, un tout petit changement pour vous, un moyen changement pour moi et même pas le souffle du début du commencement d'un changement pour l'univers.

Rien finalement.

Bon dimanche