dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

15.3.03

( 08:29 )

Et pendant que je dormais...

Coucou :-)Quelqu'un est venu ici sans faire de bruit. Juste un petit saut de puce mais ce matin il m'a fait sourire. C'était le 20 000ème visiteur depuis le 25 novembre 2001 (Je devrais peut-être dire la 20 000ème visite...) Oh, ce n'est pas grand chose, je sais, mais j'aime les chiffres ronds. Je ne sais pas grand chose de cette personne, juste qu'il est venu de France et que pour lui il était midi vingt-neuf. Je ne sais même pas d'où il a sauté. Que voulez-vous, je dormais. Mais je voulais lui faire un petit signe de la main ainsi qu'à tous ceux qui viennent ici régulièrement ou à l'occasion. Ça me fait plaisir :-)

Bon sur ce, même si c'est samedi matin, je dois me préparer à sortir. Rendez-vous chez Madame Olga. Espérons qu'elle est encore magique, ce sera ma petite évasion du jour.
# 90760629   L'insomniaque

( 08:15 )

Drôle de monde

Bien au chaud à l'intérieurDans lequel je vis en ce moment. Tout le monde s'agite autour. Ça gueule, ça geint, ça réclame et moi je tente de garder la tête hors des remous, de garder mon équilibre, de ne pas me laisser happer. Je n'y arrive pas à tout coup. Ma tête est toujours dans un bocal, sinusite oblige, et ça me rend encore plus décalée devant ce désordre qui sévit. J'ai des gestes à poser, des décisions à prendre et j'essaie de respirer par le nez (ce qui n'est pas évident avec la sinusite...) et de bien réfléchir. Je ressens quand même une pointe de désarroi et un poil de révolte : Mais pourquoi cela me tombe-t-il dessus en ce moment ? Ça ne sert à rien de poser cette question, le moment n'est pas aux pourquoi ? mais plutôt aux comment ?... Phase d'action dans ma vie, de prise en charge et de réalisme. État des lieux : Je suis la seule dans mon entourage en ce moment avec un minimum d'équilibre, je dois donc assumer. Mes fils ont besoin de moi, mon boulot a besoin que je m'y investisse solidement et l'argent ne pousse pas aux arbres (zut). Mes ilôts de douceur sont un peu flottants, mes rêves d'Ailleurs sont un peu plus inatteignables et l'hiver n'est pas tout à fait fini.

Je pense à mon père. Parti. Mais j'ai gardé un peu de sa force et de sa droiture, je le sais. Je sais aussi qu'il en a traversé beaucoup de tempêtes et c'est toujours contre lui que tout le monde s'est abrité. Je ne vais pas tenter de tout sauver mais je vais puiser dans cette force pour continuer et abriter qui je peux, du mieux que je pourrai. Ensuite on verra.
# 90760345   L'insomniaque

13.3.03

( 20:21 )

Tiens je me rappelle...

C'était le 13 mars 1987, juste à la fin de l'hiver. Dernier jour de travail avant ce départ vers l'inconnu. Mon ventre et mon coeur étaient gros comme ça. Je m'apprêtais à vivre le printemps le plus long de mon existence et l'été le plus doux. On m'avait dit de me préparer pour le début avril mais la nature n'était pas de cet avis. Il est né le 23 avril, le lendemain du Jour de la Terre. Je dis il est né mais en fait je devrais dire on l'a tiré, il n'a pas trop eu le choix. Naissance forcée, presque violente, mais quel bonheur de le tenir enfin. Cet été là il a fait terriblement chaud. Le 14 juillet un déluge s'est abattu sur Montréal. C'était le jour de mon retour au travail, la première fois que je le laissais. Parfois en regardant vers l'arrière je me demande si je n'aurais pas dû comprendre quelque chose ce jour là. J'avais 25 ans et plein de rêves. Je n'ai plus 25 ans et beaucoup de mes rêves se sont sérieusement élimés. Mais il en reste. C'est l'essentiel. Et lui aura bientôt 16 ans.

Première sortie

Pas très chic comme "tétine" mais c'est ce qu'on leur donnait à l'hôpital et comme on n'en était pas encore sortis...
# 90680326   L'insomniaque

( 20:04 )

Guerre intime

J'aime pas la guerre. J'aime pas la guerre. J'aime pas la guerre. Je hais tout ce qui fait mal et qui divise. Je ne suis pas la seule vous me direz. Je sais. Mais j'en ai marre des micros guerres dans ma vie. J'en ai marre qu'on tire sans cesse sur la corde de mon coeur sous prétexte qu'elle est facile à agripper. Je suis fatiguée d'être l'otage de mes bons sentiments, de servir de munition-boomerang entre tous ceux que j'aime. Que j'essaie d'aimer de mon mieux. Mais mon mieux ne suffit pas, ne suffira jamais. Je fais quoi ?

Ce soir ma tête me fait mal. Sinusite, tête d'éponge, écho de chaque bruit, chaque vibration. Je retiens tout à l'intérieur. Et je souffre. Pendant ce temps on me demande encore de prendre position. Je ne serai jamais assez loin ni assez sage pour qu'ils ne m'atteignent plus. Par où la sortie ?

Demain ça ira mieux. Je le sais bien. Ce soir j'aurais juste besoin de poser ma tête un peu. Mais quand la guerre continue à l'intérieur c'est difficile. Je suis fatiguée.
# 90679573   L'insomniaque

12.3.03

( 00:36 )

Juste quelques mots

C'est fou comme c'est difficile d'exprimer ce que je ressens vraiment. Pourtant c'est tout simple. Mais tant de gens ont dit tant de choses avant moi sur ce sujet. J'ai lu attentivement, tenté de mon mieux de comprendre le point de vue de chacun et surtout de tirer mon propre sens de tout ça. Mais le fait est, malgré tout ce qu'on peut en dire, un concours visant à reconnaître les sites personnels à caractère intimiste, ça suscitera toujours la controverse. Peu importe la nuance qu'on y mettra, les catégories que l'on identifiera, l'honnêteté et le professionalisme du jury, on n'arrivera jamais à plaire à tout le monde ET à son père. C'est comme ça.

Alors ?

Et bien je dois avouer que lorsque je me suis rendue compte que non seulement quelqu'un avait proposé les Insomnies chroniques au concours des Blogs d'or 2003, mais qu'il avait été retenu comme concurrent par le jury dans la catégorie Meilleur blog québécois, j'ai eu un moment de dissonance cognitive aigüe. Tout en soutenant que les mots que je dépose ici le sont dans une perspective totalement égoïste et, disons-le, égocentrique, en maintenant fortement que cet endroit est chez moi et que je le décore pour moi uniquement et quand ça me plaît, je dois admettre que de faire partie des concurrents choisis par le jury me fait un doux plaisir. Simplement. Au delà de toutes les théories, des affirmations et des rationalisations possibles, je me sens comme si quelqu'un était entré chez moi et avait dit, comme ça, en souriant: Tiens, c'est joli ici, il fait bon. Et moi je peux juste sourire à mon tour en rosissant un peu et répondre Merci.

Et puis ?

Le reste a peu d'importance. Je suis moi-même fière de cet endroit mais je suis également très consciente qu'il y a et y aura toujours des blogs et des journaux beaucoup plus jolis, des plumes plus poétiques ou alors plus mordantes que la mienne. Tant mieux, ça me fait juste plus de perles à découvrir. Le fait d'avoir été choisie comme concurrente met du soleil dans ma journée. Je travaille très fort, depuis très longtemps sur ma capacité d'accepter d'être bien sans être la meilleure. Mais d'être appréciée, parfois, par quelques personnes, c'est vraiment un beau cadeau et je me permets de le savourer. Peu importe ce que ça signifie profondément, c'est d'abord et avant tout une douceur et un clin d'oeil.

Mais ?

Oui il y a un mais que je considère important. Tous ces visiteurs qui passeront ici parce qu'ils auront cliqué sur le lien du site des Blogs d'or, Oui, vous :-) Juste un petit bonjour. Peut-être n'y trouverez-vous pas ce que vous cherchez, ou peut-être que si et alors vous reviendrez faire un saut à l'occasion, quoi qu'il en soit vous êtes les bienvenus. L'insomniaque vous salue et vous remercie de fermer la porte doucement en partant.
# 90569973   L'insomniaque

9.3.03

( 14:49 )

Recentrée

Petit à petitC'était bien nécessaire. Peut-être le ciel bleu sur cette neige éclatante ce matin. Peut-être la vie qui m'a rattrappée par le bras. Peut-être juste l'espoir qui m'a fait savoir qu'il pensait encore à moi. Peut-être cette amie qui est arrivée avec un paquet sous le bras et un grand sourire tout à l'heure. Je ne sais pas.
Il y a toujours ces difficultés dans ma vie, ces montagnes à franchir mais il y a aussi cette force qui vient du dedans, cette confiance que je peux y arriver. Il y a également ce sentiment que je ne suis pas aussi seule que je ne le pensais, que la vie me réserve toujours de belles surprises.

Il est clair que je dois encore et toujours travailler ma confiance en moi, que je ne dois pas écouter cette petite voix incrustée qui me répète toujours qu'on ne peut m'aimer simplement, avec mes failles et mes beautés, sans jugement et surtout sans condamnation. Je le sais dans ma tête mais mon coeur a du mal à l'absorber. C'est comme si j'avais toujours besoin de preuves et de re-preuves... C'est malsain. Et c'est illogique en plus.

J'arrive à un lieu dans ma vie où je dois choisir ce qui me porte. La tristesse de ne pas être née dans une terre fertile où la grâce d'avoir pu, malgré tout, survivre et grandir. Il me semble que le choix devrait être facile. Non pas facile, rien n'est facile, mais évident et clair plutôt. Voilà. Me reste à continuer maintenant.

Encore un pas de plus.
# 90412890   L'insomniaque