Insomnies chroniques

Je vais chercher un logement à Montréal.

Bonne chance à moi :-)

J'ai télécopié mon curriculum vitae fraîchement actualisé ainsi qu'une lettre de motivation pour un boulot qui m'intéresse beaucoup.
C'est pas rien ça :-)

Peut-être que le reste de ma journée était un signe, qui sait?

Mais un signe de quoi? Ça c'est la question.

Et puis j'ai écouté une chouette émission radio en complicité sur le web (ça c'est avant que msn ne me lâche....)
J'ai reçu des photos qui m'ont fait très plaisir.
Sans compter que j'ai entendue une amie adorée au téléphone, une amie de trop loin mais qui était toute proche dans mon oreille et contre mon coeur.

Finalement elle avait quelque chose cette journée :-)

Maintenant je peux aller au lit avec le sourire.
Et dire que j'aurais pu passer à côté de ça....

et y'a des jours sans.

Today was a day without.

Ou à tout le moins un jour où j'avais l'impression de marcher complètement à côté de mes souliers(j'allais écrire à côté de mes pompes mais évitons la confusion, ici on dit souliers. Bon.)

Oh, rien de grave mais plein de petits pépins genre Gaston Lagaffe qui ont bien fait rigoler les gens autour et moi un peu moins :-\

Par exemple de renverser mon sac en plein boulevard et par la même occasion de déverser toute ma menue monnaie dans la rue (il y en avait pas mal quand même, bien assez pour se pencher et ramasser). Ou alors de revenir de l'épicerie avec un sac en moins, soit la moitié de mes courses et de m'en apercevoir une fois déshabillée alors que je m'apprêtais à préparer le souper... Qu'est-ce que j'ai fait? Et bien oui, je me suis rhabillée et suis retournée à l'épicerie réclamer mon dû...

Et ce me sont là que deux illustrations de ma journée mouvementée.
Mais bon, j'ai survécu(mon sens de l'humour aussi)

Une fois par année c'est assez par contre ;-)

En fait, un gros truc qui me turlupine fort ce soir.
Ça ne m'arrive pas trop souvent d'être en colère. Disons qu'à l'habitude je suis plutôt ouverte et je cultive précieusement un sens de l'humour qui m'aide à survivre quotidiennement à l'absurdité de la vie. Mais bon, il y a tout de même des limites que je ne sais franchir.

Comme quand on parle de guerre. La guerre ça n'est pas drôle. C'est une tragédie humaine. On dit parfois que nous rions de ce qui nous dépasse, ou pour dédramatiser. Ça peut aider, mais pas toujours. On peut parfois caricaturer la guerre mais jamais en rire.
Je sais, vous devez vous dire Mais qu'est-ce qu'elle en sait la petite québécoise qui coocoone en Nord-Amérique? Et je vous répondrai: Rien, ou si peu.
Mais juste assez pour savoir que c'est le réel quotidien d'êtres humains comme moi, comme nous. Déjà la vie peut trop souvent ressembler à un combat. Mais quand on doit se battre pour survivre en plus, et pour des causes qui nous dépassent de surcroît.... Parce que c'est habituellement question de sous et de pouvoir, et ça, ça revient rarement au peuple, même victorieux... Enfin.
Je ne ferai pas ici le procès outré de la guerre. Personne n'aime la guerre mais elle existe quand même.
Comme je disais, pour certains elle est au bulletin de nouvelles ou alors dans un reportage en ligne, pour d'autres elle est tout simplement.

Il y a un mec qui s'y trouve présentement. Je ne crois pas qu'il y soit parce qu'il en a envie mais chose certaine il pourrait être confortablement chez lui en France dans sa Bretagne, à la suivre de loin. Mais il y est.
Et comme ça, il a décidé d'en faire un blog. Oh, au début seulement pour y écrire son étonnement devant tant de différences ou pour y consigner de jolies photos. Mais il s'est retrouvé en plein centre du conflit israelo-palestinien(ou est-ce palestino-israelien?)... Enfin, il a choisi de nous partager son point de vue, c'est à dire ce que lui voyait. Il n'a jamais affirmé qu'il voyait tout tel quel, il a juste dit: Ben voilà, y'a ça également . Et il a dit sa colère. C'est fait pour ça un blog aussi.

Mais voilà que dans notre petit monde virtuel, quelques bons potes ont décidé d'organiser un concours amical afin d'attribuer des prix aux différents blogs selon des catégories bien déterminées. Jusque là ça va. C'est même chouette dans une certaine mesure.

Mais quand on regarde de près et qu'on découvre que Brest-Jérusalem y est mis en nomination dans la catégorie du blog le plus déprimant... Ça laisse songeur.

Un jour gris sans amour est déprimant. Pas la guerre. La guerre est tragique. Et de confondre les deux, même avec un clin d'oeil, ça donne un peu la nausée. Encore que la nausée c'est plutôt bénin. En tout cas c'est moins douloureux qu'une bombe qui éclate dans sa cour de récréation.

Voilà, c'était mon truc.

Vous êtes contents de me suivre pas à pas comme ça aujourd'hui?

;-)

Et je me sens complètement fébrile.

Drôle de réflection que je me suis faite en cours de route:
J'aurais eu besoin de quelqu'un comme moi pour me conseiller...
Faut croire que j'ai AU MOINS confiance en mes compétences professionnelles.
Ouaip ;-)

Mais là faut que ça tienne la route.

On vient de m'appeler pour un boulot...

Il faut que j'aille retravailler mon CV... et ma lettre...

C'est un signe :-)

Plus tard la vaisselle...

(Merci la vie)

Je vous offre donc cette phrase de Martine et Philippe Delerm sur la solitude. C'est tiré d'un petit livre appelé Fragiles . Ça me convient tellement bien.
(merci à celle qui en a saupoudré mon chemin:-)

À quoi bon sortir? Je t'emmène partout; partout je me fais de l'ombre. Et puis je suis bien comme ça, je connais mes limites, me resserre, me ressemble. Je regarde. Le monde me traverse, ou bien c'est moi qui le contiens. Quelqu'un attend autant que moi, sinon je ne serais pas triste. Quelqu'un s'attend, quelqu'un m'attend. Ne pas bouger, ne rien effaroucher. Quand le temps nous aura fait trop mal, un jour viendra.

C'est Blogger qui me fait des misères...

Conspiration?

En colère moi?

D'accord on commence par ça.
Le reste suivra bien.

Ou pas.

Et la coiffeuse qui a coupé mes cheveux tout en désordre...

Vous croyez qu'il y a un rapport?

Pfffttttt!

Tout à faire.

Je suis là assise devant l'écran, un peu paralysée(un peu?) à retourner les questions dans ma tête.
Arrête de réfléchir et bouge.

Et là je vois mon fils qui regarde sa chambre toute en désordre. Découragé.
Mais fais quelque chose, commence, ainsi tu pourras finir... Un jour....
Oui maman, mais je ne sais pas par quoi commencer...

Je suis pareille.
Je ne trouve pas le bout du commencement du fil à démêler.

C'est bête, non?

Une petite cité de caractère située en Mayenne, dans le centre du Nord-Ouest de la France. J'y ai passé de jolis moments l'été dernier. Sur cette photo on aperçoit des remparts envahis par la végétation et des petites maisons d'ouvriers. Tout au loin le village et pas très loin derrière il y a une petite route qui mène nulle-part..vraiment...on a essayé :-)

C'est une très belle journée. On sent presque le printemps.
C'est étrange comme ça peut devenir important d'être tout près des gens qu'on aime et qui nous aiment un jour comme aujourd'hui.
C'est ce que je vous souhaite, du fond du coeur.

Joyeuses Pâques