Insomnies chroniquesDans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours... |
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17.12.03 ( 22:02 ) Sept heures et des poussières ce matin
Dehors il fait moche et gris. Pas envie de sortir mais puisqu'il le faut. Je m'apprête à brosser mes dents lorsque le téléphone sonne. Une toute petite voix au bout du fil, c'est mon Fredoux : Maman, excuse-moi de te déranger mais je ne veux pas réveiller tout le monde...(Je le reconnais bien là, tout de suite) La Commission Scolaire "X", c'est où ? Je lui réponds que c'est la sienne, celle du quartier où il habite. Ah.... Je crois qu'à la télé ils viennent d'annoncer que l'école est fermée aujoud'hui. Je l'interroge : Il y a beaucoup de verglas chez toi ?(Il habite un peu au nord) Oui tout est glacé partout. Il ne me demande rien vraiment mais je sens sa question silencieuse. Donc mon Fredoux, tu restes à la maison bien au chaud et tu préviens ton père que l'école est fermée. Vraiment ? (Il a l'air presqu'heureux ;-) D'accord maman, merci.
Toute la journée cette petite conversation qui rejoue dans ma tête avec un vague malaise en arrière-plan. Culpabilité ? Maman-poulisme flagrant ? Pourquoi est-ce inacceptable pour moi que mon fils de 13 ans soit seul devant une telle situation ? Il n'y a pourtant rien de dramatique. Et puis, au fond, il savait qui rejoindre... Dieu que c'est difficile d'accepter de les avoir mis au monde pour qu'ils vivent dans un cadre dont je n'aurais jamais rêvé pour eux. Réussirai-je un jour à trouver la paix en moi-même à ce chapitre ? Je ne sais vraiment pas.
# 107171656856894346 L'insomniaque
16.12.03 ( 20:52 ) Émue
Ces jours-ci il y a comme une vague d'émotions doucement inquiétantes qui monte en moi. C'est comme ça.
Je me demande comment font certains pour mettre des mots si clairs sur l'amour ressenti. Je m'interroge sur mon incapacité de dire. Est-ce parce que j'aime mal ? Pas assez ? Pourtant parfois dans le bus je pense à lui et des lettres d'amour complètes s'écrivent dans ma tête, quelquefois noyées par des larmes ou trahies par un sourire. Je ne rêve alors que de mon clavier mais dès que je le retrouve tout reste coincé dans ma gorge. Est-ce un signe de fragilité ? De vulnérabilité ? Il paraît que les mecs aiment s'imaginer que leur copine ressemble à ces filles sculptées dans le papier glacé. En ce qui me concerne j'essaie d'imaginer que c'est lui qui se cache derrière les autres qui bougent autour de moi. Je me dis : Il est plus grand que lui. Ou alors : Ses yeux à lui sont plus bleus. Ou même : il aurait plutôt dit ça comme ça... En fait il vit tout près de moi, constamment, il a tous ces messagers qui me glissent au bord du coeur qu'il existe et qu'il est là. Rien à écrire là-dessus, c'est simplement ainsi.
# 107162592076083349 L'insomniaque
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