Insomnies chroniques

Dans le talon d'achille de la vareuse de marin les chaussettes trouées de l'insomniaque s'agitent... toujours...

Toujours via le débilotron

Je me trouve beaucoup plus drôle ici

Ça fait beaucoup de bien. Via Gabuzomeuh.
Vous avez envie d'essayer ?

(Le plus étonnant c'est que ça change à chaque nouveau clic)

Aujourd'hui je me suis promenée dans les rues de Montréal avec un mec vachement cool. Pour une fois je rêvais de tomber sur quelqu'un que je connaissais, juste pour être vue, pour avoir le plaisir de le présenter avec un petit(!) sourire de fierté. Il marchait avec moi, me tirait par la main pour me faire voir quelque chose pratiquement devant chaque vitrine. Parfois il blaguait, me taquinait, me faisait l'honneur d'une confidence.

Oui aujourd'hui je suis sortie en ville avec mon fils, le grand. En fin d'après-midi il n'y avait plus aucun nuage et le soleil brillait dans un ciel magnifique.

Pourtant je suis heureuse. Un peu comme si ces derniers mois m'avaient usé la corde du coeur. Alors tout me touche. Il faut dire que je travaille dans une partie de la ville où rien n'est facile. Tous les jours je vois la misère cotoyer l'ignorance. Je vois aussi l'humanité qui ne baisse pas les bras, qui sait toujours pointer le bout de son nez quand on ne l'attend plus. Il y a cette fille qui offre son corps (ou plutôt ce qui en reste) qui s'arrête presque chaque jour quand je vais respirer un peu et qui me fait la conversation. Elle commence toujours par me demander une cigarette. je ne sais pas lui dire non (pourquoi pas?) et elle poursuit en me faisant une remarque sur la température et sur la vie qu'elle mène. L'autre jour elle s'est presque excusée de ne pas vivre une vie normale alors qu'il y a plein d'enfants et de familles qui circulent. Je n'ai pu que sourire ironiquement en lui demandant: C'est quoi être normale ? Je le suis moi ?. Je sais bien que socialement je le suis bien plus qu'elle mais ça n'est que la surface ça, non ? Quand elle me parle, cette fille, moi je regarde dans ses yeux et je vois cette petite lueur un peu fatiguée mais encore bien présente. J'imagine qu'elle a des rêves et des envies, comme moi. Et parfois dans ces moments-là, j'ai juste envie d'envoyer paître tous ces bien-pensants qui ont décidé de l'appeler pute. Au fond c'est juste une fille qui a raté un tournant ou deux quelque part. Moi aussi j'en ai raté quelques uns. Seulement, pas les mêmes.

Ces derniers jours j'ai de gros problèmes avec Blogger. Je n'arrive pas à publier, ce qui explique en partie l'absence de mots déposés ici.
Sauf que là, il m'envoie toujours le même message d'erreur, mais ça publie.
J'en ai un peu (!) marre de ces complications. J'ai juste envie d'écrire.
Simplement.