Insomnies chroniques

Si je regarde autour de moi justement, dans ce merveilleux monde de la blogosphère, il y a des choses qui me dérangent pas mal. Comme des fausses vraies morts annoncées, comme des jugements émis sur des confidences offertes, comme des citations empruntées sans reconnaissance.

Je constate que la vie virtuelle se rapproche de plus en plus de la vie terrestre. Dommage.
Il reste encore quelques îles intactes. Heureusement.

L'erreur pour moi serait de chercher ma sérénité ailleurs comme à Paris, à Tokyo ou même à Ottawa. Elle est toujours là, à portée de bras, mais elle est farouche et elle recule dès que je veux la saisir. Ce n'est pas ainsi qu'il faut faire avec elle. Il faut cesser de lui courir après et lui donner envie de m'envelopper. Mais pour ça il me faut trouver les mots et les idées qui m'échappent présentement, surtout ne pas la chercher ailleurs, surtout pas.

Ce qui me sauve en ce moment, ce qui me fait rester debout, c'est cette conviction que tout dans la vie n'est que point de vue. La vérité se trouve quelque part entre ce qui est et les filtres de ma vision. Je dois donc apprendre à poser mon regard sagement, ne fixer ni le bout de mon nez, ni le fond de l'horizon. Je dois aussi inventorier mes grâces en ce long week-end de l'Action de Grâce. Il y a longtemps que je n'avais pas ressenti une telle désertification intérieure. Pourtant je sais que rien n'a vraiment changé, sinon peut-être ma façon de regarder.

Sérénité de taille moyenne, de couleur bleue avec des reflets mauves. Valeur sentimentale importante. Utilité vitale pour la porteuse.

Récompense offerte : Espoirs, sourires et mots partagés à nouveau.