dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

14.9.02

( 12:29 )

Je tire ma révérence

Pas en tant que diariste, enfin pas pour le moment, mais comme membre de la CEV. Ça ne se veut pas un coup d'éclat, ni un coup d'état, d'autres l'ont fait avant moi et sans doute d'autres le feront-ils ou elles éventuellement. Je ne quitte pas ce regroupement en guise de protestation envers Strophe, Netroll et les quelques autres dévoués qui ont fait vivre cette excellente communauté (oui pour moi la CEV est une communauté même si certains ont essayé très fort de le nier), je quitte pour des raisons très égoïstes et personnelles. En fait, quand j'y pense, les raisons qui m'amènent à quitter sont les mêmes qui m'ont amenée à débuter ce journal, blogue, carnet ou quelqu'autre appellation qui vous plaira. J'ai besoin de m'exprimer, pas de réagir ou de me défendre.
Lorsque j'ai débuté La Page de l'insomniaque, en mars 1999, les diaristes étaient une petite poignée d'individus, différents les uns des autres mais avec un point commun: Le besoin de "se dire" hors de toute censure sociale, "se dire" jusqu'où et comme j'en ai envie, avec les mots que je choisis, quand j'en ai besoin. Bien sûr cette motivation commune en a poussé certains à s'ouvrir, à tisser des liens, mais ces liens étaient tissés dans le respect et l'acceptation de la différence de l'autre. Parce que juste ce besoin d'écrire sur le web faisait déjà de nous des êtres un peu marginaux, la plupart du temps incompris des habitants de la réalité terrestre, alors entre nous on se comprenait. Naturellement parmi les diaristes de l'époque, il y avait également des attirances et des répulsions. Il y avait aussi, parmi ceux avec qui on échangeait, cette possibilité de croître, de franchir de nouveaux horizons de perception, de voir à travers les yeux des autres. Parmi ceux avec qui les atomes étaient moins crochus, il y avait seulement ce privilège de vivre et laisser vivre, sans agression.
Idéaliste moi ? Oui je le suis. Pour moi le web constituait un espace de découverte et de liberté, un petit monde dans lequel on pouvait poser de nouvelles balises, celles de la tolérance et du droit à l'expression et à la différence. La Page de l'insomniaque était ma planète, ceux qui s'y posaient le faisaient dans le respect et moi je faisais de même. Je répète plus clairement: Non je n'appréciais pas tout le monde (et c'est toujours le cas) Mais la différence des autres ne me dérangeait pas, je la trouvais normale et je la respectais.
Les idéalistes finissent toujours par être rattrappés par la réalité.
Les journaux intimes, diary, blogues, carnets et autres lieux d'expression intimes, ne sont plus des exceptions, ils sont de jour en jour le reflet du monde dans lequel nous vivons. Les luttes de pouvoir et les guéguerres sont de plus en plus présentes et de plus en plus violentes. Avant on lisait un diariste en cherchant ce qui le caractérisait, son essence, sa motivation, ensuite on s'y attachait ou non. Aujourd'hui on se demande s'il nous ressemble et on décide si on entre dans sa clique ou si on essaie de le ridiculiser ou de le détruire. Du moins c'est ce que font ceux qui parlent le plus fort. Avant on affichait une photo de soi, son visage ou son épaule, pour faire un pas de plus. Aujourd'hui on affiche son postérieur (quelle politesse) pour narguer les autres, pour dire: Vous voyez, je suis plus fort que vous.... Et le pire c'est que derrière mon flegme et mon voile légendaires, ça vient me chercher. Et c'est là que je décroche.
Je n'ai plus envie d'écrire parce que j'ai peur de me faire juger, parce que j'ai peur de jouer à un jeu de pouvoir qui ne m'appartient pas, parce que mon énergie est précieuse et que je n'ai pas envie de l'investir dans de telles intrigues. Et pourtant je suis comme les autres, j'ai des réactions, j'ai envie de foutre des giffles et des baffes. Alors je me retiens. Prise dans un malaise difficile à nommer, je me retiens d'écrire et mon énergie s'écoule, inutilement.
Je vous l'ai dit: Je suis égoïste. J'ai envie d'écrire pour moi, uniquement. J'apprécie d'avoir quelques lecteurs qui parfois m'envoient un clin d"oeil ou une question pertinente, mais depuis trois ans et demi il y a eu des gens qui sont venus et partis, la porte est ouverte ici, l'insomniaque est ce qu'elle est et on la lit ou pas.
Il y a un certains nombre de personnes inscrites sur ma liste de diffusion de la CEV. Je vais monter une mailing liste et d'ici au week-end prochain (Disons samedi le 21, arrivée de l'automne), je vais inscrire ceux qui y resteront sur ma liste. Enfin, je vais demander conseil sur comment procéder parce que je sais qu'Eva a eu quelques misères, mais je vous laisserai savoir comment on va procéder. En attendant, ceux parmi vous qui aimeraient continuer à me lire n'aurez qu'à vous inscrire sur ma liste de diffusion de la CEV( ceux qui ne le désirent pas pourrez vous désinscrire, bien sûr) ou à me laisser un petit mot via mon adresse de courriel et on partira de là.
On va faire comme ça, d'accord ?
Et si personne ne s'inscrit (ou tout le monde se désinscrit) ?
L'insomniaque va continuer tant qu'elle en ressentira l'envie et le besoin.
Voilà. Ça n'était pas une entrée facile à écrire mais je me sens incroyablement légère :-)

Comme dirait l'idéaliste (que j'admire et je respecte comme toujours), "Qui m'aime me suive"...Ou me lise. À tous les autres: Bonne route et merci d'être quand même passés :-)

PS: Au cas où je n'aurais pas été assez claire, je ne suis pas amère, juste un peu déçue et surtout égoïste.
PS2: Ceci n'est pas écrit sous un coup de blues. Pour ceux que ça intéresse, je suis très heureuse en ce moment. Mes ailes se déploient de plus en plus et j'ai le bonheur de vivre une relation amoureuse très douce et très belle. Plus que ça même :-) Je commence à comprendre que je peux faire des choix qui ne font pas toujours plaisir à tout le monde mais qui me comblent moi-même. C'est-y pas de l'égoïsme sain tout ça ?
PS3: Mon retrait prochain de la liste de la CEV n'implique surtout pas que j'arrêterai de lire, je ne veux juste plus me sentir concernée, comme diariste, par ces luttes, ça me distrait trop.
PS4: Bon ok j'arrête :-)
# 81597790   L'insomniaque

9.9.02

( 20:11 )

J'y vais

C'est décidé, je vais m'envoler, encore une fois. Ça me fait tout drôle de l'écrire ici mais il le faut pour que j'arrive à y croire. Aujourd'hui j'ai dit oui et j'ai réservé ma place. Étrange combien je me sens légère et heureuse d'avoir franchi ce pas. Étrange peut-être, mais aussi grisant. Je crois sincèrement que c'est une bonne décision, il ne peut en être autrement, je me sens trop bien.

:-)
# 81379385   L'insomniaque

( 20:04 )

Chemins

Il y a des allées, toutes bordées de grands arbres et de gravier blanc.
On s'y engage sans hésiter dans la confiance et l'évidence.
Au premier tournant on se retrouve dans la désolation.

Il y a des sentiers, sauvages et encombrés de branches.
On y dépose le pied, à l'aveugle, entre la curiosité et la crainte.
Après quelques détours on débouche dans la plus jolie clairière.

Possible.
# 81379150   L'insomniaque

8.9.02

( 13:44 )

Mes ailes

Impatientes de se déployer à nouveau. Pourquoi pas un voyage pendant mes congés de Noël ? Oui, pourquoi pas ?
Dire bonjour à l'année qui vient ailleurs, tout près de lui. J'en ai très envie et les portes semblent s'ouvrir devant moi.

À suivre...
# 81319530   L'insomniaque

( 12:54 )

Mais hier...

J'ai passé une très belle journée pour la tête et pour le corps. Il faisait un temps magnifique sur Montréal (dois-je le répéter ?) et cette amie m'avait donné rendez-vous sur la terrasse du Montréal Café, rue Laurier. J'aurais pu prendre le bus, j'ai décidé d'enfourcher ma bicyclette. Ça n'était pas la distance qui était très grande mais il y avait fort longtemps que je n'avais pas parcouru la piste cyclable, ces derniers temps je me contentais de petites balades autour de chez moi avec plusieurs escales, et puis il faisait chaud...
Qu'à cela ne tienne, je me suis lancée et ce fut très agréable. Après un jus de fruit frais et bien mérité à la terrasse, nous sommes reparties à pieds vers le Parc Lafontaine. Bien sûr nous n'étions pas les seules à avoir élu cette destination mais le Parc est suffisamment grand et vert pour que nous ayons pu trouver notre petit oasis, entre l'ombre et le soleil, tout près de l'eau. Nous avons passé un après-midi tout en douceur à discuter, à changer le monde et à sentir le vent et le soleil sur nous dans une atmosphère de vacances et de fête tout autour.
Ensuite, retour vers la rue Laurier où nous nous sommes offert burgers et frites chez Frite Alors ! en poursuivant notre conversation. Nous nous sommes séparées en début de soirée et j'ai repris ma route vers le nord dans le jour déclinant. Encore une fois je me suis émerveillée du calme et de la simplicité de cette ville dans laquelle je vis. Je crois que Montréal est un lieu qui appartient à ceux qui l'habitent. Hospitalière et rassurante, elle sait ouvrir les bras et s'offrir généreusement à qui l'apprécie.
À mon arrivée chez moi, il faisait déjà noir. J'ai rangé ma bicyclette et profité encore un petit moment de la douceur de l'air sur ma peau. Mes jambes avaient bien travaillé, j'étais fort contente d'elles, malgré leur petite complainte pour me dire qu'elles en voudraient plus souvent des journées comme celle-là.
Elles sont fortes mes jambes et solides aussi. Elles me mènent où je veux, n'en tient qu'à moi d'en tirer parti.
La fin de la soirée fut douce et je me suis endormie tôt, le grand air avait fait son oeuvre.
Ce fut vraiment un très beau samedi.

cycliste dans une rue de Montréal

Un petit bout de la piste cyclable que j'ai empruntée hier (avec les feuilles d'automne en plus parce qu'ici c'est encore l'été :-)

**Pour d'autres jolies photos de Montréal ainsi que des liens divers et intéressants visitez le site de Gaël**
***Ne manquez surtout pas ses photos, notamment celles prises en Bretagne***
# 81318016   L'insomniaque

( 11:46 )

Gestion du temps

Disons-le tout de suite, je crois que je me rends compte que j'ai un sérieux problème de gestion du temps ou, plus précisément de choix des priorités. J'en parle ce matin parce que je suis en train de développer un mal de tête fort désagréable juste à sauter d'un lien à l'autre et de passer en revue ce que je veux, dois et ai envie de faire aujourd'hui. Pendant ce temps les heures coulent et je n'arrive à rien.
Panique insomniaque ? Non. Plutôt colère contre cette montre qui ne veut pas s'arrêter. Et puis, soyons réaliste, elle s'arrêtera qu'il y en aura des centaines, des milliers, voire des millions d'autres qui poursuivront leur tic tac maniaque...

Bon.

Aujourd'hui c'est dimanche, jour de repos et de plaisir par excellence. Ce dont j'aurais envie aujourd'hui:

- Faire une ballade au bord de l'eau à bicyclette
- Lire
- Appeler un ami cher pour prendre des nouvelles de sa semaine, possiblement le voir aussi (il m'a laissé un message sur ma boîte vocale hier soir me laissant croire qu'il aimerait bien aussi).
- Passer un peu de temps avec une amie qui m'avait téléphoné le week-end dernier et que j'avais dû reporter par manque de disponibilité physique et mentale.
- Écrire, lire, réfléchir dans le silence de mon jour (c'est le week-end "sans enfants")
- Profiter un peu de ce soleil et de ce temps magnifique dont nous jouissons ici en cette fin d'été.

Maintenant ce que je voudrais faire:

- Répondre attentivement à quelques courriels qui mijotent dans ma bal.
- Effectuer certains changements à la présentation des Insomnies Chroniques.
- La lessive et le ménage (sans commentaires).

Et finalement ce que je devrais faire:

- Sortir acheter de la poudre à lessive et possiblement le journal du samedi (oublié hier...grrrr....)
- Faire les courses et prévoir les repas de la semaine.
- Laver le sol de la cuisine (minimalement).

Et ce n'est là qu'un maigre résumé parce que si j'avais le malheur de me mettre à élaborer ça serait terrible.
Je tiens à préciser que c'est une période calme et que je ne souffre aucunement d'hyperactivité.
Je suis seulement une femme qui aime la vie, qui essaie d'en profiter le plus possible tout en la vivant bien.
C'est clair ? Tant mieux. Moi j'ai un peu plus mal à la tête.
# 81316041   L'insomniaque