Insomnies chroniques

Mon projet du 30 janvier tient toujours au cas où il y aurait des inquiets dans la salle...;-)
Voici trois raisons supplémentaires pour lesquelles je veux vaincre cet esclavage:

1) J'aimerais si possible, vivre très vieille (J'ai encore tant de choses à voir, goûter, sentir, toucher, apprendre, etc...)
2) Je veux que mes fils voient de leurs propres yeux qu'on peut vivre sans cette habitude funeste
3) J'en ai marre de dépenser mon argent pour le donner à des compagnies qui n'ont aucun respect pour la valeur de la vie et de la santé

Voilà. Il y a bien sûr d'autres raisons, j'y reviendrai :-)
Mais ne serait-ce pas ridicule de continuer à fumer après avoir énuméré tout ça?

Merci d'y croire avec moi :-)

Ou plutôt quelle semaine devrais-je dire...
La journée fut particulièrement bien remplie pour un samedi pendant lequel mon premier réflexe aurait été de me reposer après les émotions et les mouvements de ces derniers jours. Mais bon, il faisait un temps magnifique et j'avais rendez-vous avec une amie pour une journée entre filles et nous en avons profité.
Ce matin nous avions rendez-vous chez une tireuse de carte... Oh je sais, ça n'est pas sérieux ce genre de chose mais ça fait du bien de se faire parler de soi un peu ;-) Et puis, sachez que c'est très soulageant pour une fille dans ma situation d'apprendre qu'elle va être demandée en mariage(!) par un sheik riche à millions et qu'il l'enlèvera sur son cheval blanc..... Nan, j'rigole ;-) Tout ce qu'elle m'a dit(ou presque) c'est que je suis en changement et en transition.... N'importe qui d'entre vous aurait pu me dire la même chose mais ça fait quand même beaucoup de bien de s'offrir ce genre de distraction à l'occasion.

Ensuite retour à Montréal et brunch dans une petite rôtisserie de la rue Mont-Royal, Chez Ty-coq. Après avoir bien mangé et devant la température géniale, nous avons décidé de marcher un peu (c'était chouette de voir toutes ces gens dehors avec le visage souriant) et d'aller bouquiner chez Champigny(Renaud Bray) sur la rue Saint-Denis. Nous sommes ressorties avec chacun cd et je me suis également offert une jolie revue Senso dont le thème ce mois-ci est l'intimité (il y a un article sur l'écriture intime).
De retour chez moi il me tardait de raconter mes trouvailles à mon complice, ce que j'ai fait avec enthousiasme, puis je me suis empressée de faire quelques tâches qui m'attendaient(vaisselle....etc...) patiemment. Ensuite le souper, l'accueil de Fredoux qui revenait de chez son papa avec lui aussi mille histoires à me raconter, au lit le fiston et un tour sur le net pour la maman aux doigts impatients ;-)

Après la tournée de mes journaux et blogs préférés, un peu de courriel, et là.... oufff... j'ai comme un coup de barre et un petit mal de tête qui veut s'installer. Sans doute un signal qu'il est temps que je me repose. Et moi qui voulait encore vous raconter plein de choses.... Tant pis, demain est un autre jour.

C'est quand même beau la vie, vous ne trouvez pas?

J'ai dit au revoir. Mais ce qu'il y a de bien dans les au revoir c'est quand ils précèdent un bonjour. Et c'est ce que j'ai fait ce matin. Nouveau ancien boulot. Ou presque.

Enfin, j'ai bougé et malgré quelques grincements, je crois bien que c'est pour le mieux.
D'ailleurs le soleil qui m'a saluée sur la route ce matin et celui qui s'est couché dans un ciel rose et bleu ce soir(malgré une bordée de neige digne d'une tempête de ce midi), me l'ont confirmé.
J'avais presqu'oublié combien le ciel était magnifique dans cette région.

N'empêche... Dur dur de dire au revoir à des collègues aussi... Je ne trouve pas le mot....
Je crois qu'en dix-huit petits mois des liens très forts s'étaient tissés. Mais la vie, elle, n'arrête pas et les chemins doivent être suivis.

Juste envie de vous partager la très jolie gravure qui se retrouvait sur la carte qu'on m'a offert à l'occasion de mon départ.
Elle reflète très bien mon état d'esprit.



Encore une fois le nez au vent :-)

Ma chère Vani, pour la boîte, c'est quand tu veux :-) T'as qu'à préciser où et quand. Puis pour la Chounette, pas de problème, elle s'amusera avec nous :-)

En ce qui concerne les insomnies du troisième trimestre, ce que j'avais trouvé de mieux à l'époque, c'était de dormir dans l'eau. On flotte et on ne sent plus rien qu'un doux bercement. T'as une piscine intérieure au moins? Sinon en janvier, pas évident ;-)

Bisous et courage,

Dès que mes cheveux allongent un peu sur mes épaules (ce qui est le cas maintenant), ils se mettent à boucler et à former des boudins comme en portent parfois(ou en portaient?) les petites filles.
Et j'aime ça :-)

Douce fin de soirée,

Très important et auquel je tiens beaucoup. Et je me dis qu'en en parlant ici ça le rendra plus concret et ça me permettra de le préparer.
Oh, ça n'a rien de bien original comme projet, ça n'est pas non plus extraordinaire, plein de gens font pareil. Même moi, je n'en serai pas à mon premier jet, mais qu'importe?
Je crois que j'ai besoin d'être renforcée. Même si j'ai toutes les bonnes raisons du monde pour le mener à bien.

Le 30 janvier 2002 j'arrête de fumer.

Je ne veux plus de cette substance et surtout de cette habitude d'esclave dans ma vie ni dans celle de ceux que j'aime.
D'ici là, à tous les soirs je me promets d'écrire une bonne raison de réussir cette fois (j'avais arrêté 13 mois en 1999-2000, mais j'ai eu l'orgueil de croire que j'avais vaincu).
De mon premier échec je retiens que j'ai quand même en moi ce qu'il faut pour y arriver. Il ne me reste plus qu'à le cultiver et à le faire grandir.
Voilà.

Raison du mercredi soir 23 janvier pour m'arrêter de fumer:
Parce que la cigarette est fortement toxique et que j'abîme mon corps chaque fois que j'en fume une. J'ai besoin de mon corps pour vivre une vie de qualité et je ne veux rien de moins.

Merci d'y croire avec moi :-)

Une émotion que je ne peux définir précisément. Une sensibilité à fleur de peau.
Ce soir en revenant du boulot, sur un trottoir de la rue Laurier. Un papa qui marche derrière moi, tenant par la main sa petite fille. Elle doit avoir environ 8 ans.
Elle demande un truc avec insistance (je n'ai pas pu saisir ce que c'était). D'abord le papa dit non. Très doucement, sans l'ombre d'une impatience naissante. Mais la fillette redemande. Le papa, toujours aussi doucement, lui dit simplement qu'il n'aime pas quand elle redemande sans cesse un truc auquel il a déjà répondu non. Il lui dit que c'est tout comme s'il n'avait rien dit, comme si elle l'ignorait, alors que lui a déjà répondu.
La petite fille semble réfléchir un peu. Tout à coup, un peu plaintive, lui demande pourquoi elle ne peut pas avoir ce qu'elle convoite. Parce que dans la vie on ne peut pas avoir tout ce qu'on désire répond-il....
Banal comme réplique, mais quelques secondes plus tard il rajoute: Et d'ailleurs, si je te donne tout, plus tard quand tu seras grande et que tu t'apercevras que tu ne peux pas t'offrir tout ce que tu veux, tu m'en voudras à moi...
Interdite, la fillette lui demande encore pourquoi elle serait fâchée contre lui à ce moment là.Tout simplement parce que tu te diras que ton papa t'avait fait croire qu'on pouvait tout posséder sans effort
La petite fille se tait et semble penser très fort. Elle ne peut plus insister, tout est si logique.
Et moi je suis émerveillée de la patience et du calme qui émanent des réponses de ce père qui, tout comme moi, devait rentrer fatigué d'une longue journée de travail. Je dois avouer que je me suis retournée (plus ou moins discrètement) une ou deux fois pour les observer. Ils ressemblaient à tout le monde. Mais la leçon de vie qu'il offrait à sa petite fille était non seulement empreinte de logique et de sagesse, mais elle était surtout pleine d'amour et de respect.
Ça m'a touchée.

Ce soir je cherchais une photo pour une amie et tout en flânant dans mes photos je suis tombée sur celle-ci. C'était le 10 août 2001, dans le Finistère, au Conquet, où nous allions prendre le bateau pour l'île de Ouessant. Il faisait un temps magnifique et lorsque nous sommes descendus vers le petit port, j'ai eu soudainement l'impression de déboucher sur une carte postale.... Étrange.... J'avais vu ce genre de scène dans les revues ou dans des livres... mais je n'arrivais pas à croire que ça existait pour vrai... C'est naif une insomniaque en vacances.
Il faut dire que toute la journée nous avons baigné dans les bleus de la mer et du ciel.
C'était une journée parfaite.
Et je vous en partage un tout petit bout




Le port du Conquet dans le Finistère

et si peu de temps... Ou alors trop de pensées qui s'entrechoquent et pas assez de discipline pour les mater.

J'ai souvent le sentiment d'avoir des vagues de mots à déverser. Tout au long de la journée j'écris dans ma tête... J'aurais parfois envie de vivre hors du temps, de pouvoir décider c'est ici, c'est maintenant, mais la vie me bouffe, comme tout le monde.

Je ne sais pas trop où je veux en venir ce soir, pourquoi je suis ici.
Tout ce que je sais c'est que je ressens un grand besoin d'écrire.

Étrangement, je suis en réaction dernièrement contre les trop jolis mots qui maquillent l'écran. J'ai aussi une furieuse envie de dire le vrai mais je n'arrive qu'à l'effleurer. Frustrant...
Je trouve que la lune me va bien comme emblème ces temps-ci, on n'en voit toujours que la face illuminée mais il y a toujours celle qui est ombrée. Qu'est-ce que je dis là? JE DIS QUE LA LUNE ME RESSEMBLE.

Mais pourquoi?
Ça, c'est une question à laquelle je saurai peut-être répondre un jour.
En attendant, souffrez mon voile, il est déjà l'ombre d'un indice.

Merci de me lire quand même,
and, sleep tight :-)

Soudainement je suis autre. Un drôle de regard et des cheveux bouclés sur mes épaules. Qui est-elle?
Derrière le miroir elle me fixe. Est-elle l'autre côté de moi? Qu'y a-t-il dans ses yeux?

Juste un fichu mauve avec des fleurs qui tire mes cheveux vers l'arrière, comme des herbes folles apprivoisées.

J'aime parfois me regarder autrement, m'imaginer une autre vie. Pourquoi?
Écrire une histoire pour cette femme, celle qui me fixe curieusement.

Laquelle des deux cache l'autre? dit la troisième en soupirant...

C'est ainsi que je me sens ce soir, assise calmement devant mon écran, à écrire, en écoutant un cd de Superflu, vous connaissez? Sinon c'est vraiment à découvrir. Musicalement c'est très doux et les textes sont intéressants.

Enfin, je suis ici et plein d'images, de sons et d'odeurs me ramènent à ces moments délicieux que j'ai vécus dans la période où l'on m'a offert ce cd. J'aime bien me remémorer ces souvenirs, les savourer longtemps comme un bonbon que l'on laisse lentement fondre dans sa bouche.
Bien sûr il n'y a pas que le passé, le présent est bien plus important, mais les souvenirs heureux sont une sorte d'exercice au bonheur(petit et grand). De savoir les apprécier m'aide à savoir accueillir les beaux moments du présent car, contrairement à ce qu'on peut parfois croire, il n'y a pas d'aptitude innée au bonheur simple, c'est un apprentissage qui doit se faire consciemment. Autrement il y a un fort risque de passer à côté.

Alors,
Douce fin de soirée :-)