Insomnies chroniques

Ce sont ces images que j'ai reçues.
D'un univers lointain. Mais si proche.
Je pourrais presque toucher.

Et qu'est-ce que ça vient faire ça dans tout le bazar?
Tout.
L'envie de continuer.
Rien que ça.

Et puis, c'est samedi après tout :-)

C'est déjà ça

Je ne vous raconte même pas la moitié de ce qui tourne dans ma tête.
En plus.

Sauf que.

Pour la première fois de ma vie j'ai l'impression que c'est ma vie

C'est quand même pas rien.

À force de voir tout tourner autour de moi, j'en viens presqu'à ne plus savoir réagir.
Pourtant j'aurais tellement de choses à faire...

À commencer par trouver un endroit pour vivre à compter de cet été.
Mais voilà, pour chercher un logement il faut tout d'abord savoir où on veut vivre.

Et pour décider où vivre, il faut savoir où on veut travailler.
Pour ça il faut préalablement savoir ce qu'on veut faire.
Et puis en avoir envie.

Et parmi toutes ces questions existentielles je ne sais plus où commencer à regarder.
Je commence à trouver que le temps passe un peu trop vite.
Paniquée, moi?

Non. Dangereusement zen.

J'ai même l'impression de comprendre de plus en plus.

Je ne sais juste pas quoi faire avec tous ces éléments.
Je vois bien où sont les nuages, je ne sais juste pas souffler dessus.

Ça viendra.

Mais que vient-elle donc faire ici ce soir?
Mis à part le fait que c'est une bien charmante photo de la petite insomniaque, ce soir j'aurais des choses à lui dire.
D'abord que tout va être ok, que sa douleur va être dite, qu'on va arrêter de se cacher.
Parce qu'on l'a abimée.
Oh, juste un peu.
Ensuite on a tout fait glisser sous le tapis.
On lui a dit de continuer à jouer, que ce n'était rien, qu'elle n'avait pas vraiment mal, que le trou était dans sa tête.
Elle s'est efforcée de faire comme si, c'est ainsi qu'on lui avait appris.
Ce qu'on ne dit pas n'existe pas.
Et elle a tout emmagasiné.
Ce qu'on lui avait refusé, le respect, la reconnaissance et l'écoute, elle s'est appliquée à le répandre partout autour, à s'assurer que tout le monde avait sa place. Elle faisait ça tellement bien que personne n'a vu qu'elle n'attendait que le retour...

Si occupée qu'elle était à mettre un pied devant l'autre comme si de rien n'était, elle en a même oublié de grandir.

Et tout à coup, un beau matin, elle se réveille sans comprendre, avec un zéro de trop. Pas 40, c'est pas possible, j'ai encore tout à apprendre....
Mais si, c'est ainsi, mais ne t'en fais pas, on va le faire ensemble.
Vous trouvez qu'elle exagère?
Vous ne serez pas les premiers.
Mais pendant que vous pensez, ne dites rien, elle a beaucoup de travail à faire.



Attention fragile...

Et il neige, neige, neige...
Karl a raison, Montréal est très belle sous la neige, mais.
Je ne suis pas certaine de la trouver drôle, pas du tout même.
Lundi ce fut un retour à la maison très difficile et périlleux. La 40 est une belle route mais faire le trajet Joliette-Montréal en ne voyant ni ciel, ni terre, ni route, c'est plutôt éprouvant. Et ne voilà-t-il pas qu'on remet ça aujourd'hui... Ce qui fait que cette fois-ci j'ai préféré quitter tôt en après-midi pour éviter la cascade de lundi. D'accord, je suis arrivée chez moi relativement bien (quoique, en arrivant à Montréal ça se gâchait sérieusement), sauf que, quand je ne travaille pas je ne suis pas payée. Et comme ces temps-ci les fins de mois sont serrées au bas mot, je dois péniblement choisir entre la sécurité physique ou financière.
La poésie du paysage s'en trouve donc légèrement diminuée.
Tout ce blanc va finir par me mettre dans le rouge et ça me rend un peu blues.
C'est comme ça.

Comme celle des mots et des sens dont on décide de s'approprier comme ça, un jour.

Juste parce qu'on se dit idéaliste

Parfois le web peut aussi être un endroit bien désolant...

La violence douce.
Qui s'insinue sans bruit et sans éclat.
Et qui explose par petites bulles.

Des petites bulles innocentes,
qui finissent par creuser tout un cratère.
Je crois, oui.

Il faudra que j'en reparle...