dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent... toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

4.1.02

( 23:15 )

The making of...

Vous savez, parfois je me dis que je devrais mettre une affiche à l'entrée de ce site: Attention élève-bloggueuse...;-)

J'ai encore plein de trucs à apprendre, des choses pas mal élémentaires en plus. Comme ce soir, ça ne paraît pas mais ça m'a pris plusieurs heures pour réussir à mettre en ligne l'entrée précédente. Et je n'y suis pas arrivée seule non plus. Il faut dire que j'ai commencé récemment à prendre des notes et qu'il m'arrive d'être fière de moi pour de petites choses que je réussis à accomplir toute seule(Comme hier soir :-)

Parfois je deviens pas mal frustrée de ne pas pouvoir faire tout de suite et sans assistance tout ce que je voudrais mais je pense que je réalise quelque chose: Je suis en train d'apprendre à....apprendre... Pas mal hein?

En fait, je crois que j'ai toujours été vers ce qui me venait naturellement et facilement. C'est normal jusqu'à un certain point. Mais je ne me suis rarement donné des défis, ou persisté dans quelque chose qui ne venait pas naturellement. C'est facile pour moi d'écouter les gens, d'aligner les mots, verbalement ou sur papier(ou écran) mais de maîtriser un outil technique qui ne parle pas, de faire à répétition des erreurs B A BA sans pouvoir les repérer, c'est dur dur...

Sauf que j'ai compris que c'était ça apprendre et je m'aperçois combien ça fait du bien de franchir des limites, lentement mais sûrement.

Ici vous ne voyez que le résultat mais je vous assure que le voyage est encore plus passionnant.

À très bientôt,
# 8422996   L'insomniaque

( 20:12 )

Longue journée

Que je vous racontais hier, celle du huit août 2001, et elle n'était même pas terminée... Mais un photographe anonyme (pour vous, pas pour moi ;-) a bien voulu m'offrir cette photo prise alors que nous nous étions arrêtés dans ce petit parc (enfin, techniquement, ça n'était pas un parc; juste un banc et des fleurs, mais honnêtement ça y ressemblait beaucoup... :-) afin de nous reposer un peu avant de reprendre la route. Nous avions ainsi pu admirer cette jolie vue de Nantes en cette fin d'après-midi un peu nuageuse. Je me souviens qu'il y avait plein de mouettes qui volaient autour des bâtiments qui bordaient la Loire.

photo paysage de Nantes
Nantes depuis la Butte Sainte Anne
# 8418682   L'insomniaque

3.1.02

( 21:46 )

C'est l'histoire d'une fille...

qui vivait à Montréal et qui aimait bien marcher, mais pas tout le temps...
Une fille qui, à l'occasion, prenait le métro ou l'autobus et à qui il arrivait d'accumuler de vieux titres de transports, transferts et autres bouts de papier.

Un jour, par sa propre magie, elle prit un bus à Nantes et glissa le ticket dans son sac sans même regarder tant elle avait besoin de ses deux yeux pour tout voir autour d'elle. Cette journée là elle admira la Murale des Acadiens, croisa le Musée Jules Verne, passa devant la Gare en bus et y observa une dame triste descendre avec une énorme valise qui semblait presqu'aussi lourde que ses soucis, traversa le Jardin des Plantes à pieds, admira l'Hotel de la Duchesse Anne, visita la cour du Chateau des Ducs de Bretagne, prit un café juste en face, croqua quelques petits fours et se laissa prendre en photo avec ses joues roses de plaisir, esquiva une averse en s'abritant sous un vieux portail en pierres à l'entrée d'un commissariat de police, admira une galerie commerciale très ancienne appelée Le Passage de la Pommeraye dont on lui raconta la drôle d'histoire, et finit par glisser sur les vieilles pierres humides avec ses supers sandales de marche. Elle faillit d'ailleurs y rester parce qu'elle rigolait tellement qu'elle en eut du mal à se relever... Elle y arriva finalement et remonta tout en haut de la Butte Sainte Anne où elle se reposa un peu en admirant Nantes en hauteur, assise dans un petit parc en se disant qu'elle y reviendrait :-)

C'était quand même une drôle de fille, qui s'amusait parfois comme une gamine quand on lui offrait de nouveaux jouets. Elle reçut ainsi comme étrenne un scanner dont elle ne rêvait pas vraiment mais dont elle apprit vite à se servir.
Dans la même période elle s'avisa de faire un peu de rangement dans ses montagnes de papiers et de souvenirs. Elle tomba sur le ticket de bus nantais et sur la correspondance du métro montréalais. Il n'en fallait pas plus pour faire remonter la bulle de ses souvenirs à la surface de son esprit un peu vagabond.

Vous avez de la chance puisque je connais très bien cette fille; je vais donc vous montrer ce qu'elle a bricolé, le soir ou Montréal et Nantes se sont un peu touchés :-)

Tadam!

tickets

À très bientôt,
# 8391424   L'insomniaque

1.1.02

( 21:51 )

Chez moi

Ce soir il fait très bon dans mon bunker. Il faut dire qu'aujourd'hui j'ai été saisie par une frénésie de rangement et de nettoyage. C'est un fait à mentionner parce que ça m'arrive plutôt rarement. C'est peut-être le premier de l'an qui fait ça, mais qu'importe, ce soir tout est en ordre et je trouve que ça a un petit air très chaleureux et confortable. J'ai même allumé une bougie parfumée et son éclairage tout particulier me plaît beaucoup(j'adore la lueur des bougies)
Sinon, en rangeant, je suis tombée sur des souvenirs très agréables de 2001. Un coupon de caisse de Carrefour Brest (j'essaierai de vous le scanner, c'est trop chouette) et une toute petite liste d'épicerie que nous avions dressée lorsque nous étions à Caen, chez ma cousine, et que nous nous préparions pour un super souper(euh...dîner) que Seb, le mari normand de ma cousine allait concocter pour nous. Inutile de vous dire que ce repas avait été délicieux. En plus d'être un cuisinier hors-pair, Seb nourrit une passion pour les bons vins et nous en avait fait déguster quelques uns de sa cave.

En retrouvant cette petite liste, j'ai revécu ce moment avec beaucoup de plaisir. Je ne vous ai jamais raconté non plus combien j'ai apprécié le Calvados.... C'était tout chaud et ça descendait tout seul.....;-)
Et puis, le coupon de caisse de Carrefour Brest, c'était en revenant de cette merveilleuse journée sur l'île de Ouessant, nous nous rendions sur la péninsule de Crozon, près de Cap aux chèvres, pour dîner dans une crêperie géniale au bord de la mer; La Crêperie de Lost Marc'h. Nous nous étions arrêtés pour acheter un peu de jus de fruits, des grignotines et quelques articles de toilette(non mais, on trouve vraiment de tout chez Carrefour ;-), avant de poursuivre la route vers la péninsule de Crozon.
Comment cela se fait-il que je ne vous aie pas raconté tout ça avant? C'est drôle comme ça remonte ce soir. Devant chez Carrefour il y avait quelques gitanes qui vendaient des babioles et qui bavardaient entre elles, assises par terre juste devant la porte. Là-bas on les appelle "Les gens du voyage", c'est plus politiquement correct il paraît. Moi je trouve ça beaucoup plus poétique :-)

Il faut croire que ça peut être plaisant de faire du ménage, en tout cas ça m'a permis de faire remonter de beaux souvenirs. Peut-être vous en partagerai-je d'autres bientôt, je réalise que je n'ai pas raconté le quart de mon voyage de cet été.
En attendant je reviens chez moi. Mon bunker est tout propre, la bougie brûle toujours, j'ai un peu mal à la tête, je vais donc me reposer en regardant un vidéo que j'ai loué toute à l'heure" Danser dans le noir" avec Bjork. Il paraît que c'est un trois mouchoirs, ça fera peut-être passer mon mal de tête...

À très bientôt,
# 8332033   L'insomniaque

31.12.01

( 23:47 )

Et voici 2002

Je nous la souhaite douce.

Je souhaite à tous les humains la paix et la tolérance.
Je souhaite à tous les enfants d'être aimés et protégés.

Je souhaite aux diaristes et aux blogueurs, l'inspiration,
aux lecteurs, d'être abreuvés de mots quotidiens et lumineux.

Je souhaite aux amis le plaisir de communiquer,
aux amoureux et aux libraimants(L'incrédule 15 décembre 2001), de souvent se croiser :-)

Je souhaite aux ennemis, le don de l'empathie,
aux suffisants, je souhaite la compassion.

Je souhaite à ceux qui sont perdus, d'être retrouvés,
à ceux qui ont trouvé, de savoir partager.

Je nous souhaite à tous de trouver la clé et le chemin,
afin de contribuer à rendre le monde un peu plus beau chaque jour,
juste un peu.

Bonne et très heureuse année 2002,
# 8311367   L'insomniaque

( 23:14 )

Oufff

Toute une année qui se termine. À vrai dire, je ne sais pas exactement quoi en dire, ou plutôt en quels termes la décrire.
Ce que je sais c'est qu'elle a été une année de découvertes. Mais ça ce n'est pas nouveau pour l'insomniaque.
Qu'est-ce que j'en retiens ce soir, pendant qu'elle s'achève? Qu'est-ce que je sais de plus sur moi-même et sur la vie?

D'abord je sais que je suis forte et que j'ai bien des ressources à l'intérieur de moi. J'ai su affronter plusieurs situations difficiles cette année et je suis toujours ici pour en parler.
Je sais ensuite que je peux vivre mes rêves plutôt que de rêver ma vie. Je suis finalement montée dans cet avion et j'ai vu, senti, respiré un autre monde, sur un autre continent. La France est un beau pays, encore plus que je l'avais imaginé, mais cela aurait-il été Tombouctou, je n'en aurais pas été plus émerveillée. Je sais que certaines personnes vont sourire, celles qui ont voyagé, mais pour moi cela représentait un rêve hors d'atteinte. J'y suis arrivée. J'en suis même revenue.
J'ai grandi aussi comme femme. Je n'ai pas banni la petite fille, je lui ai juste redonné sa juste place. J'ai cessé de me cacher derrière elle, enfin, la plupart du temps.
Je ressors de cette année un peu fatiguée mais avec un grand sourire et le regard tourné vers l'horizon.
Je suis prête à vivre 2002, quoi qu'elle apporte, je sais que ce ne seront que des pas de plus vers l'acceptation et la réalisation de qui je suis.

Je me souhaite quand même de doux moments brodés à l'étoffe de mon quotidien. Mais je me souhaite surtout d'apprendre à être sereine et solide devant ce que la vie m'apportera.
C'est tout un programme.
# 8310894   L'insomniaque

( 02:11 )

Écriture intime

La réflexion de L'Idéaliste ce soir me rejoint dans mes propres questionnements. Je me demande souvent dernièrement ce que je fais exactement ici. Est-ce un journal? Une collection de pensées? Quelques traces de moi? Je n'en suis pas certaine mais je crois que cette fin d'année est un moment propice pour m'y arrêter.
Je me demande aussi pourquoi je suis passée du journal au blog. Il y a bien sûr le support technique simplifié mais si je veux être totalement honnête, il y a plus que ça...

L'Idéaliste parle d'esprit diaristique, c'est un concept que je trouve intéressant. Mais est-ce que ça existe vraiment? S'agit-il d'un concept unique ou alors d'une multitude de concepts réunis dans un certain type de document appelé le journal en ligne...?
On n'a qu'à parcourir quelques uns des journaux de la CEV pour se rendre compte que chacun semble contenir son esprit et son intention. Certains utilisent leur journal comme un confident, d'autres comme un directeur de conscience, plusieurs créent des atmosphères et presque des mondes parallèles. Il y a des diaristes dont on perçoit la personnalité aussi clairement que si on les avait en face de soi, d'autres qui se cachent derrière les mots et dont on ne sait rien(ou alors on n'est sûr de rien).
Quoi que l'on dépose ici, c'est toujours une partie de soi, des mots qui veulent s'étendre quelque part, qui ont besoin d'être lus(sans quoi on les cacherait plutôt que de les publier) mais au delà ce ce point, il n'y a pas de comparaison possible.

On parle à son journal (ou à son blog) comme on parle à ses amis, avec le même degré de profondeur ou de superficialité et on a les lecteurs qui ont envie d'entendre ce qu'on a à dire. Je n'ai rien inventé par cette phrase. Il faudrait d'abord que je parle avec le "je", ça serait déjà moins prétentieux.

L'idéaliste fait aussi référence à Claudio en parlant de l'absence de sexualité dans la plupart des journaux. Ça me fait aussi réfléchir. Je n'ai aucun mal à vous raconter mon plaisir d'avoir retrouvé une amie, de vous décrire mes difficultés à vivre ma mamantitude, à vous parler de mes projets professionnels ou de mes envies de voyage mais jamais de mes désirs, de mes fantasmes, de mes satisfactions ou de mes frustrations sexuelles. Pourtant je suis une femme et c'est une partie importante de ma vie.
Je suis une personne pudique... (Qu'est-ce que ça veut dire ça?)
Est-ce que j'en parle à mes ami(e)s?
Parfois. Mais il faut que ça soit dans une atmosphère propice, dans une complicité sans jugement.
Sinon je n'ai de discussion intime au sujet de la sexualité qu'avec mon complice. Parce que ça fait partie des territoires que nous partageons. Un lieu privilégié dont je ne donnerais la clé à personne parce qu'elle doit se mériter. Voilà.
******
Interruption téléphonique. "Tu faisais quoi?" "Ben, j'écrivais." "À quel sujet?" (Ben oui il a le droit de poser cette question)
Discussion.
Voilà ce que j'ai compris de son point de vue qui rejoint et complète le mien:

Même en écrivant un journal-papier, il n'est pas certain que l'on détaille sa sexualité et ce, même si c'est une partie importante de sa vie. À moins, bien sûr, qu'il y ait un problème ou une préoccupation présente. Sinon, ça reste dans le vécu, une part du quotidien qui lorsqu'elle est équilibrée, n'a pas besoin d'être racontée, même à soi.
******

Et puis j'ai un autre point de vue que j'oserai vous faire partager. À mon avis, parler de la sexualité est déjà en soi le début d'une relation intime. Lorsque je lis des descriptions intimes, j'avoue, je suis rarement indifférente et je suis persuadée qu'en les écrivant, l'auteur a voulu que je ressente une certaine excitation, ça faisait partie de son plaisir d'écrire. Si j'accepte de lire, c'est que j'accepte de participer à cette relation, et je le fais volontiers avec plaisir parce que je sais que c'est librement offert. Mais si je reviens à la rédaction de mon journal, la question est: "Quelle est mon intention?" "Quel type de relation est-ce que je veux amorcer avec ceux qui me liront?" Et selon moi la réponse est là.
J'insiste sur le fait que j'aime bien lire certains de ces journaux mais pour l'instant je n'ai pas envie de les écrire. Et si un jour l'envie m'en prenait, je n'utiliserais pas les Insomnies Chroniques. C'est mon choix.

Bon, c'est joli tout ça, mais le but n'est pas de me justifier mais de réfléchir à mon intention en écrivant ici. Parce que c'était bien là que cette chronique a débuté. Et comme j'ai de la suite dans les idées (ça m'arrive), je crois que je suis en mesure de tenter une conclusion.
J'ai finalement besoin d'un lieu où je peux déposer des pièces de ma réflexion tout en sachant que je serai lue pour la simple raison que cette présence de mes lecteurs m'oblige à peser mes mots et me place en position de recevoir des commentaires qui, à leur tour, m'aideront à poursuivre plus loin ma réflexion. C'est l'avantage de l'intéractivité. Bien sûr il m'arrive d'être superficielle et de ne pas plonger dans la profondeur des idées, mais ce que je mets ici constitue toujours un indice, une pièce du grand puzzle de ma vie. Et pour moi le blog me donne cette liberté; celle de choisir de faire de courtes entrées ou d'explorer une piste jusqu'au bout (et même de faire quelques détours en chemin).
Euh...Vous me suivez?
# 8292057   L'insomniaque

30.12.01

( 00:00 )

Résolution

Eh bien j'en ai pris au moins une pour l'année qui va débuter et je pense que la moindre des choses serait de vous la partager.
Euh... Bon.... Enfin, comment vous exprimer cela?
L'insomniaque a décidé qu'elle serait moins gentille en 2002.
Comment? J'entends des rires? Vous croyez que je n'y arriverai pas?
Possible.
Mais ça ne sera certes pas faute d'avoir essayé.

Qui vivra verra.

Allez, au lit gentille insomniaque, tu n'en as plus pour longtemps...
Et vous? Qu'est-ce que vous attendez?
Y'a plus rien à lire pour ce soir.
(C'était juste un exercice ;-)
# 8267599   L'insomniaque