Insomnies chroniques

Doux comme lentement mais implacablement. Une minute à la fois, il glisse...
Doux comme délicieusement, avec toute l'évidence du monde, il effleure...
Doux comme presque tiède et un peu humide. Là d'où je viens, c'est le printemps qui apporte ça, il bruine...

Aujourd'hui errance dans les rues, photos, courses, sourires. Dans mes oreilles, le dernier cd de Julie Doiron reçu en cadeau. Plaisir...
Tout à l'heure on prendra le thé avec une madeleine (non mais on n'a pas idée de faire des gâteaux qui se mangent tout seul...) et puis je préparerai tranquillement le souper.

Tell me, does it get any better than that ?
De plus, je commence à m'habituer au clavier azerty, enfin.

:-)

Comme cette préposée chez France Télécom, où je voulais acheter une carte téléphonique internationale, qui, lorsqu'elle a su que je venais de Montréal en vacances dans sa petite ville s'est exclamé: C'est chouette. Et en plus vous avez conservé votre accent!...<Euh... Oui>j'ai répondu. J'ai eu presqu'envie de lui préciser qu'on ne nous retirait pas notre accent aux douanes. Il fait partie de nous. Comme l'accent français fait partie des français. C'est ce qui constitue nos charmes mutuels. Entre autres ;-)

Je passe beaucoup de temps à la fenêtre. Oui je sais, je fume et ce n'est pas bien mais bon, c'est aussi un prétexte pour contempler les environs: La rue, le ciel, les gens, les voitures, les boutiques (nous habitons une rue commerçante). À toute heure du jour ou de la nuit, j'ouvre les volets et je regarde. On dirait que je veux tout absorber et sentir. Je n'ai pas besoin d'aller très loin ni de bouger tout le temps, en fait j'apprécie même d'être un peu immobile, j'en ai besoin. Pour me ressourcer mais aussi pour comprendre ce qui me rattache à ces lieux. Ce serait trop facile d'attribuer le tout à l'état amoureux. Il y a de ça, oui, mais ce n'est pas tout. Il y a quelque chose dans l'air, ou dans les yeux des gens, ou dans les pierres, je ne sais pas. Peut-être aussi de me sentir à la fois si éloignée et si familière. Possiblement un peu de cette envie de tout reprendre à neuf. J'imagine que c'est caractéristique de la quarantaine. Ou peut-être pas. Qu'est-ce que j'en sais moi ? Je sais seulement que je suis bien et que je passe beaucoup de temps à la fenêtre. Restons simple pour l'instant. La vie se chargera bien de tout compliquer si c'est vraiment nécessaire.

Aimer c'est laisser tomber des masques qu'on avait oublié que l'on portait. Ça fait du bien.

Celui de l'année qui débute. 365 pages qui se rempliront, une ligne à la fois. C'est plutôt excitant de songer que chaque jour est une page blanche et qu'on peut choisir les couleurs qu'on y mettra. Vraiment, oui.

Aujourd'hui c'est le dernier jour de 2002, il faut bien la saluer cette année, même si elle a été difficile. Il faut surtout prendre le temps d'accueillir la nouvelle. Il faut le faire bien. Simplement mais bien. Je dois donc filer faire quelques courses mais je dois d'abord m'habiller et il faut bien prendre une bouchée avant de partir; Oh j'adore ce genre de stress, c'est trop chouette :-)

Je vous souhaite une très belle fin d'année dans la douceur et la simplicité. Pour 2003 je vous souhaite, comme à moi, de continuer de cheminer, un pas à la fois. Je vous souhaite la Paix aussi et la Tolérance, on en a tellement besoin :-)

À bientôt,

Soft. I feel soft. Je me sens à la fois très loin de chez moi et completely at home. Il y a quelque chose de très familier pour moi dans le quotidien ici, malgré la maladresse que je ressens face aux petits gestes simples comme tapper sur ce clavier AZERTY et manipuler cette souris pour gaucher. La totale quoi :-)
La ville où j'habite est toute petite. Je me dis qu'elle doit ressembler à toutes les petites villes de province mais pour moi elle est unique. Plein de gens autour de moi m'ont dit que j'allais nulle part alors je leur réponds maintenant que j'aime bien être nulle part, c'est un endroit très beau qui me permet de sentir mieux ce qu'il y a à l'intérieur. Il y a eu du soleil hier, il y en a eu aussi ce matin. L'air est exceptionnellement doux, il y a des lumières un peu partout. Je marche dans les rues ou alors je fume à la fenêtre (oui je sais, ce n'est pas bien...) et j'observe les gens et tout ce qui les entoure. Je vois bien qu'ici comme ailleurs il y a des angoissés, des malheureux ou encore des lumineux. Soit on est doué pour le bonheur, soit on se baigne dans les soucis, c'est une position que l'on adopte, ici comme ailleurs.
Quand tout le bruit cesse et que les masques tombent les vieux fantômes ressurgissent mais ce sont toujours des gardiens de trésors précieux. Ici comme ailleurs. Mais je préfère ici, honnêtement :-)