dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

9.8.03

( 10:18 )

Et pour être complètement honnête...

Je macère aussi dans ma propre déception de moi-même de ne pas avoir su les affronter et leur expliquer ce que je ressentais profondément en les entendant...

Je me suis contentée de baisser les yeux, de regarder mon assiette, de penser à autre chose. Parce que pour eux ça semblait tellement évident et drôle. Tristement drôle. Je suis partie avant les autres et j'ai marché, penaude, jusqu'au bureau, en ressassant mes arguments, ceux que je n'avais pas eu le courage de leur opposer. Et je me suis trouvée encore plus bête qu'eux.

J'ai rêvassé tout le reste de l'après-midi que j'étais loin, loin, loin, dans un monde dans lequel tout n'était pas aussi dur et carré.

Fuir dans ses rêves. N'est-ce pas là une façon des plus absurde et innefficace de changer le monde ?

Et pire encore, j'ai hésité à l'écrire ici parce que je n'étais pas convaincue qu'on comprendrait mon idée et j'ai craint le jugement.

Le monde est-il donc rempli de Don Quichotte peureux comme moi ?
# 106043873168941815   L'insomniaque

( 10:00 )

Les goûts et les couleurs...

Ne sont pas à discuter il paraît...

Pourquoi pas les odeurs ?

L'humain est un élément vivant de la nature. Il a forcément une odeur, il en a même plusieurs. C'est rassurant non ? Enfin, il me semble. Qu'est-ce que c'est donc que cette règle qui force tout le monde à dégager l'odeur des fleurs dont on a extrait les essences ? Il y a une loi quelque part qui oblige les gens à ne pas sentir l'humain, jamais ? Attention, je ne dis pas que tout le monde doit sentir mauvais, c'est même agréable de respirer un petit parfum doux à l'occasion. Mais l'exclusion basée sur l'odeur naturelle ? Est-ce que le corps pue ? Est-ce que la chimie différente d'une peau différente souvent issue d'une culture et d'une alimentation différentes est une chose à masquer ? Est-ce une chose humaine que de lever le nez sur une personne sous le prétexte civilisé que sa peau exulte une senteur de transpiration normale ? Je ne parle pas d'excès ou de l'absence d'hygiène (encore qu'il faudrait bien définir ce qu'est l'hygiène), je parle d'odeur normale, celle que l'on dégage normalement quand il fait 30 ou 40 degrés et qu'on s'entasse dans les transports en commun pour tenter vite d'aller expédier une lettre ou un cv parce que quelque part, peut-être, quelqu'un pourrait avoir envie de retenir nos services et qu'on pourrait enfin payer le loyer, l'épicerie, l'électricité, le téléphone sans suer à grosses gouttes... Je parle de l'odeur humaine, celle que nous dégageons tous et toutes, avec ses nuances et ses subtilités, cette odeur que les autres animaux partagent avec nous, l'odeur du vivant quoi...

Oui je suis un peu frustrée ce matin de cette conversation absurde qui s'est déroulée avec mes collègues hier midi. De cette absence de compassion et d'humanité, de cet excès de civilisation dont ils ont fait preuve à défaut de civilité.

Qu'on me comprenne bien (si on le peut), je ne loue pas les vertus des odeurs repoussantes, je déplore seulement ce jugement qu'on émet sous prétexte d'une perception olfactive et j'exècre cette civilisation javelisée et blanchie qui refuse l'odeur ce ce qui vit.
# 106043763461497973   L'insomniaque

6.8.03

( 20:01 )

Et aussi je me demande

Si quelqu'un quelque part lit les Montréalités insomniaques. Ça me fait étrange de ne recevoir aucun écho. Peut-être qu'on n'y lit que des anciens mots sans réelle résonnance dans le présent. Personnellement j'y retrouve une énergie et un espoir que j'ai besoin de toucher, une source claire à laquelle je reviens me désaltérer.

Alors qu'est-ce que cela peut faire qu'on les lise ou non et ce qu'on en pense ?

Je ne sais pas, j'aurais juste aimé un peu de retour.

Incorrigible insomniaque.
# 106021447394229970   L'insomniaque

( 19:53 )

Mais qu'est-ce que je veux ?

Exactement je ne sais pas. J'écoute et je lis tout un chacun, certains de ces propos me touchent ou me rejoignent, d'autres me laissent froide. Quand je me sonde pour savoir ce qui monte, je ne suis jamais certaine de saisir complètement. Ou alors j'ai l'impression de ne pas vouloir ce qu'il faudrait que je veuille.

Je crois que j'aimerais qu'on arrête de me dicter ce que je devrais vouloir, penser, être. Je crois aussi que j'aimerais pouvoir me laisser vivre à mon propre rythme, sans qu'on me bouscule. Mais mon plus grand désir est de ne plus ressentir cette culpabilité insignifiante, cette impression débile de ne pas être née à la bonne place, au bon moment avec les bons accessoires. Je sais que c'est absurde mais c'est plus fort que moi.

Je pense que dont j'ai le plus envie et besoin en ce moment précis c'est un peu de douceur, un vent doux sur ma peau et des bras pour me ratrapper. Peut-être un peu de piano aussi.
# 106021403317814146   L'insomniaque

( 19:41 )

Parfois il m'arrive

D'accélérer le pas pour attraper un bus ou un train et de réussir. Dans ces moments-là j'ai l'impression de voler quelques minutes à la vie.

C'est faux.
# 106021329563427894   L'insomniaque

3.8.03

( 20:00 )

Such a beautiful day

Aujourd'hui c'est un beau dimanche, le premier d'août, le mois que je préfère dans toute l'année. La journée a commencé toute en douceur et en tendresse puis elle s'est poursuivie avec un délicieux café et un bagel tout en lisant les dernières entrées. Il y a kms qui me fait sourire de sa générosité musicale, Vincent qui me touche parce qu'il est touché par mes mots et tehu qui nous fait son clin d'oeil de vacances. Oh et puis il y a aussi Sally qui se pose des questions pertinentes sur la responsabilité partagée dès lors que l'on vit en relation. Et Sylvia qui profite de son ici et maintenant pour réitérer sa complicité avec le bonheur. Et L'idéaliste qui souligne que les mots peuvent déchirer autant que caresser, Marylène et Manu sont en vacances, grand bien leur fasse, mais en attendant nous, on va voir si elles y sont et on s'attarde un peu pour s'assurer qu'on n'a pas raté une perle quelque part. Et que dire de Vani qui s'est éclipsée dès la fin de juin. On peut fort bien l'imaginer quelque part sur une plage bretonne avec Cara, la Puce et la Chounette, à s'éclater, à profiter de la vie, à faire comme si on n'existait pas. Et c'est très bien comme ça. Eva, dans la même veine, qui profite de son été pour explorer de nouveaux horizons professionnels et qui nous envoie un petit mot pour nous dire que se rapprocher de l'écriture dans la vie terrestre l'éloigne de ses écrits personnels et du plaisir associé à ceux-ci. On verra bien. Et L'incrédule qui ressort le bout de son nez, comme ça, juste en passant, pour nous dire qu'elle existe et qu'elle ne grandit plus mais qu'elle murit. Pourvu qu'on la cueille le moment venu :-)

Et ça ce n'est qu'une partie de ma tournée, si vous saviez... Il y en a beaucoup trop pour tout vous dire. Mais chaque matin c'est comme reprendre le fil. Parfois on lit rapidement, parfois on s'attarde sur des mots, d'autres fois on s'envole et se perd à travers les liens. Il y a des matins qui semblent plus silencieux, qui sont moins généreux de mots et de musiques mais il y a aussi la lectrice qui déchiffre avec ses yeux et son coeur du moment.

Quoi qu'il en soit ou quoi qu'on en dise, cette toile est un bel endroit. Un lieu d'humanitude et d'échanges. Bien sûr il n'y a pas que du beau mais on peut choisir où poser son regard. Et quand le poser. Aujourd'hui c'est un beau jour et j'avais envie de vous le dire.

PS: Je m'en voudrais d'oublier le retour de vacances (hmmm... boulot ?) de notre chère Scribouilleuse. Enfin !
PPS: J'en oublie certainement d'autres. Un jour je ferai une chronique sur mes espoirs et mes découvertes :-)
# 105995524551535898   L'insomniaque