Insomnies chroniquesDans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours... |
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7.5.03 ( 13:26 ) J'aimerais juste pour un jour
Vivre dans la peau de cette aérienne que j'ai vue marcher dans la rue tout à l'heure. Seulement une journée à porter ses cheveux bouclés attachés bien haut, à courir sur ses longues jambes, à respirer par sa jolie bouche et par ses délicates narines. Vivre sans penser, juste marcher sur la rue et aller vers quelque chose, ne rien regretter en emportant sur mes épaules un sac à dos bourré de trésors et non d'inquiétudes. J'aimerais.
# 93938008 L'insomniaque
( 13:18 ) Féconde
On le dit et je le suis. Je sais répandre les mots, engendrer les phrases et faire naître l'émotion. Mais les mots parfois m'échappent, dansent leur ronde à eux et refusent de me laisser exprimer ce qui est au fond de moi. Dans ces moments, je déteste les mots.
# 93937479 L'insomniaque
6.5.03 ( 20:15 ) Et puis demain
C'est encore congé. Parce que j'en ai besoin. Et aussi parce que j'ai une tonne de trucs à faire qui ne se casent pas le week-end et que j'en ai marre de courir tout le temps. Je crois que le changement de saison est difficile pour moi cette année et à ce que j'entends (et je lis) tout autour, je ne suis pas un cas unique. Alors, comme j'ai des congés en banque et que côté charge de travail c'est le moment ou jamais, j'en profite.
Pourquoi pas ?
# 93894596 L'insomniaque
( 19:25 ) Penser aux vacances
J'avoue que je n'en ai pas trop envie en ce moment. Juillet pour moi c'est triste. Fredoux ne sera plus avec moi chaque jour. La maison dans laquelle j'ai grandi sera vendue. Je ne serai pas près de lui non plus.
Je suis une petite fille gâtée qui a la chance d'avoir des vacances à planifier et qui ne sait pas l'apprécier. Je sais. C'est moche quand même.
# 93892228 L'insomniaque
5.5.03 ( 12:32 ) Un jour à moi
Ou presque. Enfin, je suis chez-moi, seule, et j'ai retrouvé mon silence. Ou presque. Il y a ces voitures et ces camions qui osent troubler la quiétude de ce beau jour de printemps et il y a ce pic-bois que j'entends cogner, lorsque les moteurs se taisent, et ces oiseaux qui, bizarrement, font vraiment cui-cui, comme dans les bandes dessinées. Il y a le soleil qui entre sans bruit par les fenêtres bien ouvertes et les cloches qui sonnent midi. Il y a eu le téléphone. Un autre souci à mettre dans mon sac pour les jours de pluie. On n'en est pas à un souci près quand même...
Mais il y a surtout moi, Narcisse, assise devant cet écran, mon miroir, qui tente d'écouter le dedans et d'en extraire un sens. Il y a toutes ces navigations qui me font sauter de lien en lien. Découvert ces mots, plus haut, et cette femme qui les a écrits. Ces mots me touchent parce qu'ils me semblent décrire complètement cette attitude à mon avis typiquement féminine, quoi qu'elle puisse être partagée, de tenter de comprendre l'autre, l'homme, par le biais de l'intimité partagée. Le corps offert n'est qu'un prétexte pour toucher et surtout voir et sentir, l'âme ou l'essence de l'autre. Besoin de toucher beaucoup plus que la peau, qui n'est qu'un chemin, un sentier vers l'autre. La société a confiné l'intimité à un engagement, de préférence unique et bien encadré par la loi. L'union de l'homme et de la femme est devenu garante de l'ordre social en plus d'assurer la reproduction et la survie de l'espèce. Et si ce n'était pas ça ? Et si le partage intense qui passe par tous les sens n'était en fait qu'une voie de plus pour grandir et apprendre ? Si la fidélité n'était que la conséquence de l'intensité nécessaire à l'approfondissement de ce qui est à découvrir ? Et donc, par conséquent, obsolète et inutile après un certain temps ? Je n'en sais rien, vraiment. je suis beaucoup trop conditionnée par le monde dans lequel je vis pour avoir le recul nécessaire d'une honnête objectivité envers toute ma subjectivité. Ce que je sais c'est que je ne sais rien. C'est à mon avis un grand progrès quand on compare avec l'illusoire illusion du savoir et du comprendre. C'est un doute sain par un esprit sain. Ce qui ne veut pas dire que j'assume, pas du tout. Ce ne sont que des idées mais s'il fallait que j'y sois confrontée, j'y perdrais toute ma belle sérénité. L'être humain est un bien drôle d'oiseau et moi je suis très humaine.
# 93807862 L'insomniaque
( 11:42 ) Simple désir de femme![]() Ami, C'est un rêve Que je tiens d'Ève, Il vient me tenter, Saurai-je résister? Ton sourire fin exprime Ce soir, oh! tout un monde intime, Et tes yeux, citernes de reflets, Ont cet art précieux d'être indiscrets. Mais voici: je voudrais ouvrir ta cervelle Pour voir mieux, de plus près, tout ce qui gîte en elle. Simone Routier Et sa bibliographie .
# 93805155 L'insomniaque
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