dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

6.9.03

( 14:33 )

Le mieux à faire...

C'est de laisser mes idées continuer de mijoter et de sortir acheter ce qu'il me manque pour préparer un immense chaudron de potage broccoli/épinards. C'est un signe qui ne trompe pas : l'automne est tout près de nous.
# 106287323401762939   L'insomniaque

( 14:10 )

De drôles de trucs

Depuis deux jours Blogger semble avoir décidé de n'utiliser mon pseudo que dans le premier post. Bon, en ce qui me concerne ça n'est pas vraiment grave puisque vous savez déjà que je m'appelle Lou. Mais je trouve que c'est tout de même inquiétant du côté de la confidentialité. Je comprends que c'est une sorte d'ennui technique et que je ne suis pas la seule à le subir (j'ai vu d'autres blogs affublés de la même erreur) mais bon, ça m'embête quand même un peu. De plus, il semble y avoir certains problèmes du côté de la publication, je ne sais même pas si j'arriverai à publier ceci. Et les carnets hébergés sur Blogspot ne semblent plus répondre depuis ce matin.

Sinon ça va très très bien :-)

Euh... à part les commentaires chez Yaccs, mais ça c'est une autre histoire...*soupir*

**Edit à 14h20 : Maintenant Blogger ne met même plus mon pseudo, L'Insomniaque, sous le premier post. Soyez les bienvenus chez Lou...**
# 106287183373651879   L'insomniaque

4.9.03

( 23:01 )

Surprise

de constater que que les mariages arrangés existent toujours. Parfois pour la bonne cause... ? On pourrait le croire. Unir sa vie à celle d'une autre personne pour prendre racine ailleurs, pour avoir une meilleure chance. Pourtant ce n'est pas nouveau comme concept et les raisons invoquées peuvent être multiples: Lier deux familles, immigrer, obéir à Dieu ou aux étoiles.

Et puis cette semaine, cette jeune femme turque, fille du patron dans ce petit resto que j'ai adopté (le resto, pas le patron...) près de mon bureau. Je la croise au retour de ses vacances prolongées dans sa famille en Turquie. Je lui dis que ça me fait plaisir de la revoir et lui demande si elle a eu de belles vacances. Elle me répond oui, qu'elle a vu des parents qui lui manquaient et, dans la même phrase, qu'on l'a mariée à un jeune homme là-bas et qu'elle doit maintenant faire les démarches pour le faire venir ici. Interloquée, je la félicite (euh... quoi dire d'autre ?) et lui demande si elle est heureuse. Elle rit, un peu mal à l'aise et m'avoue qu'elle ne l'a vu qu'une seule fois mais qu'il lui semble "gentil".

Et ce roman qui me tient compagnie dernièrement dans le métro et l'autobus, cette trilogie historique qui relate la vie d'une famille canadienne française depuis le début du vingtième siècle aux années soixante-dix. J'y apprends la vie quotidienne du temps de mes grands-parents, j'y constate toutes les règles qui régissaient alors les relations sociales et familiales. Les unions matrimoniales à cette époque étaient rarement motivées par des histoires d'amour, c'était même légèrement néfaste pour un mariage que ses protagonistes soient un peu trop amoureux. Et tout ça n'est pas si loin de nous, vraiment pas.

J'avoue que ça me questionne beaucoup. Enfin je constate que je suis un peu naïve et certainement un peu trop idéaliste et romantique pour mon propre bien.

Peut-être...
# 106273086887106614   L'insomniaque

( 22:38 )

Épuisée

Il faut dire que je me démène pas mal dernièrement. Dehors et dedans. Mes journées sont remplies à la maison comme au boulot et dans ma tête il y a tout un travail qui est en train de se faire pour recadrer ma vision de ma vie. Je suis en train d'assembler une partie du casse-tête et je vais chercher des ressources aussi pour m'appuyer. J'analyse et je soupèse, j'examine les tenants et les aboutissants avec le plus de recul possible et j'avance.

Sauf que tout ça me soutire beaucoup d'énergie. Je sais que c'est pour une bonne cause.
# 106272950405469962   L'insomniaque

1.9.03

( 12:48 )

Et c'est septembre

Je viens de me rappeler qu'il y a exactement douze ans aujourd'hui, un premier septembre, Fête du Travail, je passais une entrevue d'embauche pour ce qui allait devenir mon emploi pour neuf ans... Mieux encore, mon métier depuis les douze dernières années :-) Dès le mercredi je recevais une réponse positive et le mardi suivant, le 9 septembre, je débutais dans mon nouvel emploi après avoir quitté une entreprise importante de télécommunications pour laquelle j'avais travaillé pendant onze ans. Et je n'ai jamais regretté.

Pourquoi je raconte ça ? Parce que j'y pense et surtout parce que je viens de réaliser que ça fait plus longtemps que j'en suis partie que le temps que j'y suis restée :-)

Bon, l'été est terminé (du moins l'été officieux), on est le premier et je vais aller marcher, acheter ma nouvelle carte d'autobus-métro (CAM)(en espérant qu'elle sera plus jolie que celle du mois d'août), payer mon loyer et faire des courses. Devoirs et fiertés de l'âge adulte, chance de pouvoir le faire... Demain c'est la vraie rentrée de mes fils à l'école, première fois que les deux seront au secondaire. Fini le primaire.

Pipelette, moi ?
# 106243489007226508   L'insomniaque

( 12:24 )

Engourdie

Un jour de congé et ma tête qui veut continuer à dormir (avec mon corps d'ailleurs, je me demande si ces deux-là ne sont pas acoquinés de quelque façon...). Pourtant j'aurais envie de profiter de chaque minute, d'aller marcher, de nettoyer mon intérieur, de préparer quelque chose de bon... Mais il y a une sorte de langueur qui m'envahit, difficile de déterminer si elle est physique ou mentale. Il faut dire que pour le moment je profite du silence tant que mon fils n'est pas levé, c'est comme si l'espace autour m'appartenait et je n'ai pas trop envie de le faire bouger (l'espace, pas mon fils, quoi que...)

J'ai essayé de croquer quelques clichés pour screenpotes chez Marylène mais je ne sais pas du tout s'ils seront acceptables. La qualité obtenue par le biais de ma brave petite webcam n'est pas des plus convainquante mais bon, je verrai bien.

Hier j'ai passé une partie de la journée en compagnie de mon fils aîné et de ma mère que j'aime tous les deux mais honnêtement, je me suis demandée dans quel univers je vivais, quelle planète j'habitais. Autant l'interpersonnel m'est important, autant j'ai du mal à vraiment échanger avec certaines personnes parfois, comme hier.... J'avais la vague impression d'être enfermée dans un monde parallèle. Je faisais de réels efforts pour traverser la barrière mais j'avais l'impression d'être un chien dans un jeu de quilles. Comme si mes idées, préoccupations, valeurs, étaient irrecevables, comme si le seul fait d'essayer d'intervenir était "dérangeant" pour eux, comme si nous ne parlions pas avec les mêmes références... Crise d'adolescence non-résolue chez l'insomniaque ? J'avoue que je me suis posée la question. J'aurais voulu que ma mère s'adresse à moi d'une manière différente, qu'elle donne de la crédibilité à mes paroles face à mon fils. Mais je constatais qu'elle intervenait envers nous comme si nous étions tous les deux ses enfants, sans égard au fait que je détenais une quelconque "autorité" sur mon fils.... Je n'aime pas écrire cela, je sais que je vais sans doute être jugée. Mais j'ai besoin de le poser quelque part, de le nommer.

Il faut savoir que mon fils de seize ans se comporte dernièrement comme s'il avait tout compris de la vie et qu'il ressentait une "légère condescendance" envers le reste de l'humanité. Comme je suis dans la première ligne, je me ramasse souvent cette condescendance en plein visage et j'ai bien du mal avec ça. J'ai toujours eu du mal avec la condescendance, c'est un de mes noeuds à moi. Mais de la recevoir de la part de mon fils pour qui j'essaie d'être une mère acceptable et humaine me fait mal.

Parfois je me raisonne en me disant que c'est le propre de l'adolescence et que c'est une force de vie (peut-être ?) qui pousse... Mais à d'autres occasions je réagis spontanément. Je m'excuse en me disant que je ne dois certes pas être la première mère qui passe par ce chemin.... Sauf que je me sens souvent bien seule sur ce sentier. Je suis d'accord pour donner mais j'ai besoin d'être respectée un minimum et j'ai besoin de soutien. Comme la seule autre personne à être impliquée dans l'éducation de mon fils directement est ma mère, j'ai du mal à accepter qu'elle me traite en petite fille gâtée quand j'interviens auprès de mon fils. Elle dit qu'elle veut éviter le conflit et je la comprends mais de mon côté je crois que si nous nous tenons et nous respectons il comprendra qu'il y a certaines lignes à ne pas franchir.

En me relisant je me demande si je tiens là un discours totalement réactionnaire, si je ne suis pas en train de prouver tout simplement que je ne sais pas négocier avec mon fils et que je suis une mère pourrie. Pourtant ce n'est pas l'amour qui manque. Je sais que ma mère fait de son mieux avec ses possibilités et qui elle est. Je sais qu'elle ne devrait même pas avoir à se soucier de l'éducation de son petit-fils mais que devant la démission totale et innaceptable de son géniteur, elle se sent concernée. J'aimerais juste que nous puissions travailler et agir main dans la main, ce qui est d'autant plus difficile que la relation mère-fille n'a jamais été idéale. J'essaie sincèrement de laisser ça derrière mais il semble que je n'y arrive pas suffisamment.

La parentitude est une grande école de la vie et moi je ne suis sans doute pas une élève facile. En tout cas il me semble que c'est là qu'on devrait commencer les études sur le vieillissement, il y aurait sans doute des découvertes intéressantes à y faire...

J'ai rarement été aussi claire dans les propos que je tiens ici et j'apprécierais le respect et l'attention de ne pas me juger gratuitement. Je n'ai pas le talent inné mais j'ai beaucoup d'amour et de bonne volonté.

Et après je m'étonne d'avoir tant besoin de ma bulle.

**petit clin d'oeil à Vincent: Hier, pour mon fils et ma mère, j'ai préparé des... tortellinis à la sauce Gigi (sauce rosée, jambon pancetta et champignons). Nous nous sommes bien régalés :-)**
# 106243349688420114   L'insomniaque

31.8.03

( 10:11 )

But still...

C'est un très doux dimanche matin entre soleil et nuages. Comme chez lui, il me l'a dit. Nous avons beau vivre à 5340 km, le ciel est de notre côté. Réveil de satin rose. Joli. Et tout à l'heure j'irai chez ma maman l'aider à poser des bandes adhésives au fond de sa baignoire pour éviter qu'elle ne glisse comme elle l'a fait cette semaine :-( Bon, il y a eu plus de peur que de mal mais on va tenter d'éviter que ça se reproduise. J'entends les cloches au loin, c'est vraiment dimanche matin et moi je coqualâne joyeusement.

Tout à l'heure j'écoutais Eyepennies de Sparklehorse : At sunrise the monkeys will fly and leave me with pennies in my eyes... Étranges paroles qui ne veulent pas me quitter mais qui refusent de faire un sens. Je sais, il faut que j'arrête de vouloir tout comprendre, juste me laisser bercer par le musique. Mais je n'aime pas quand les choses m'échappent, les mots surtout.

J'ai mille idées et mille images qui traversent mon esprit ce matin. Je revois cette petite scène dans le métro, sur la ligne verte, vendredi après-midi dernier : Un petit garçon de 3 ou 4 ans en compagnie de ses parents. Le papa, un grand jeune homme mince à l'allure d'un étudiant qui porte un sac comme s'il partait ou revenait. La maman, brune, calme et souriante, un regard tendre pour le petit garçon qui bouge pas mal sur son siège. Un moment, le papa, mi-tendre, mi-rieur, prend la main de la maman dans la sienne et se met à déposer de petits baisers sur ses jointures offertes. La maman sourit toujours mais cette fois c'est la femme qui regarde son mec... Le petit garçon suit la scène avec un intérêt mitigé. Il s'empresse de saisir l'autre main de sa maman pour y déposer à son tour des petits baisers rieurs. Le papa le regarde, visiblement amusé de ce manège. La maman brille doucement, elle irradie un bonheur simple. En les observant tous les trois je sens ma gorge se serrer (oui encore, je sais, je suis incorrigible). Je ne sais rien d'eux mais je sais qu'ils vivent un beau moment en ce vendredi après-midi et je suis leur témoin privilégiée. J'ai soudainement un peu moins envie de rentrer à la maison. Le bonheur arrive sous forme de petites bulles et quand on en aperçoit une on a quelquefois envie de rester dans son sillage.

Je pense aussi à cette amie qui est partie pour un grand voyage qui ne se mesure sans doute pas en kilomètres. Je sais qu'elle marche présentement sur cet autre continent et qu'elle se rapproche de minute en minute de son centre. Je lui souhaite une myriade de bulles de bonheur et tout le rire qui les accompagne.

Bon j'arrête. Le coq et l'âne vont finir par se heurter.

Que ce dimanche vous soit doux à vous aussi.
# 106233909637212252   L'insomniaque

( 09:34 )

Non mais...

Je n'arrive plus à surfer ou alors ça me demande trop d'efforts à cliquer et à recliquer sans jamais savoir si la page s'ouvrira. Et puis j'ai du mal à faire fonctionner mon Radio.Blog qui contient justement la playlist que j'ai envie d'écouter. Finalement il y a les commentaires qui sont en congé pour le long week-end de la Fête du Travail, donc impossible de commenter chez les autres. Étrangement tout à coup, il me vient plein de commentaires pour ceux justement qui utilisent YACCS... Comme Vincent qui me fait sourire ce matin :-) J'aurais envie de lui dire que chez moi les tortellinis (bon ses permaliens qui ne fonctionnent pas. Décidément ce matin.... Un republish Vincent, peut-être ?) on appelait ça des "nombrils" quand mes fils étaient petits et que ça les faisait toujours marrer de les manger. Et que tout le monde voit tout dans tout c'est juste que peu osent le dire. Sinon on appelle ça un manque d'imagination et ça c'est grave Docteur.

J'aurais aussi envie de lui dire que c'est faux que je sais dire les choses mieux que lui. Mon délire est juste plus contenu, ce qui n'est pas nécessairement toujours une bonne chose. Parfois si mais pas toujours. Quelquefois j'ai envie de libérer mes chevaux sauvages et de crier ma colère et mon désir, ma frustration et ma honte, mon amour et ma haine (si, si y'en a pas beaucoup ni souvent mais y'en a). Je reste là à vous écrire (ou à vous non-écrire) sagement avec des phrases complètes et des entrelignes remplies de non-dits qui ne sont pas pour autant des non-ressentis.

Bon, voilà, c'est dit. Et on ne peut même pas y réagir (du moins pas via les commentaires) Un peu plus et je serais fière de moi.
# 106233684522747036   L'insomniaque