Insomnies chroniques

Ces derniers jours l'inspiration me vient par bouffées mais jamais quand je suis devant mon pc...
Déjà une semaine à mon nouveau boulot et rien que des belles choses à en dire. À part peut-être le voyagement en autobus, métro, métro, autobus. Trop long. Et encore, ça c'est quand le système fonctionne. Je dirais que 50% de ma fatigue de cette semaine vient de là. Et je ne vous raconte même pas comment j'ai été terrorisée vendredi matin à la station Berri-Uqàm, par quelques bizarres personnages travestis en... boules de loterie? Oui je sais, comme ça, ça à l'air anodin, mais imaginez que vous êtes dans votre bulle et que vous avancez consciencieusement et laborieusement vers votre correspondance en regardant vos pieds et tous ceux qui vous entourent (ça en fait des pieds, je vous assure), et que soudainement vous levez la tête pour bien vous diriger et que là, devant vous, 3 ou 4 êtres, tout de blanc maquillés et vêtus, avec, en guise de costume, un espèce de renflement blanc avec un numéro inscrit sur le devant, vous dévisagent en débitant quelques insanités incompréhensibles... Ça fait peur sur le coup. Enfin, ça fait battre le coeur très vite jusqu'à ce que vous réalisiez qu'il s'agit de publicité pour ne pas que vous oubliiez d'acheter vos numéros du soir, et non d'un débarquement d'une autre planète...
Je vous dis, c'est pas toujours reposant l'heure de pointe à Montréal.

Tout semble trouver sa place. Dans l'appartement comme à l'intérieur de moi. Je réarrange tout, j'y glisse des bouts d'hier même... Et plus rien ne se ressemble. C'est dire qu'on peut toujours se réinventer. Il me semble que depuis quelques temps déjà, une nouvelle perception de moi se dessine, une idée plus solide, plus ancrée. Probablement que le désordre des derniers mois a été nécessaire pour arriver à cette nouvelle sensation, je le comprends maintenant, enfin, il me semble...
Ce que j'apprends: La vie est une grande dame à qui on ne doit jamais manquer de respect et surtout envers qui on doit toujours tendre l'oreille. Et les bras.
J'avoue que je ne comprends pas encore tout, il me reste heureusement encore du temps pour bien absorber et analyser, mais je pense que ça n'est pas par hasard que ma mère m'a envoyé quelques lettres que j'avais écrites à mon père alors que j'avais 10 et 11 ans, quelques bulletins et rapports de mes professeurs du début de mon secondaire également, une peinture sur tissu que j'avais offerte à mon père, des photos de moi alors que j'avais 22 ans... Curieusement, c'est une période que j'avais oubliée. Ma première année d'université. Étrange comme la jeune femme qui sourie sur ces photos n'était pas consciente de... De tant de choses.
Bref, je ne suis pas encore prête à tout dire mais je sens qu'il y a un passage entre ce moment et aujourd'hui. Et je vais le franchir.
Doucement.

Non je ne crois pas halluciner et oui j'ai bien pris mon café. N'empêche que ce matin la lumière ressemble à du jus d'orange. Le ciel est gris mais à travers les nuages filtre l'orangé du ciel. Comme si on avait posé un filtre sur... sur quoi au juste? Sur mes yeux sans doute.

Et vous, vous voyez quoi?

On prend un nouveau départ.

Le plus marrant c'est que c'est vrai:
Nouvel appartement, nouveau quartier, nouveau boulot.
Je me sens vraiment comme si la vie avait décidé de faire un remix pour moi.
Et je crois que j'ai beaucoup de chance.

Sauf qu'à certains moments je dois m'arrêter un peu pour bien apprécier ce qui m'entoure. Ça semble un peu irréel, comme si ma planète avait changé d'axe.
Je vais y arriver.

C'est plus difficile d'aller dormir toute seule.
Pas impossible, juste moins tentant. Tellement moins.