dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

26.8.02

( 22:55 )

Juste avant de partir...

Je pense à mon frère qui passe sa première nuit à Paris. Il doit se sentir bien loin de chez lui. Sweet dreams Bro :-)
# 80757920   L'insomniaque

( 22:48 )

Une citation

Juste une.

Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...
Bernard Werber, L'empire des anges (extrait de: L'encyclopédie du savoir relatif et absolu)
# 80757652   L'insomniaque

( 22:31 )

Et si... ?

Je suis en train de lire L'empire des anges de Bernard Werber. Une amie qui me connaît très bien me l'a conseillé. C'est un petit roman qui se lit très bien, presque trop. Je dois me retenir un peu pour ne pas passer au travers trop rapidement. Je ne dirais pas que c'est un chef d'oeuvre, loin de là, mais c'est quand même un livre qui me fait réfléchir et rêver.
Au fond je pense que ça m'arrangerait qu'il y ait un sens à tout ça, quelque chose qui permette de rationaliser la folle configuration de ma vie. J'ai envie de croire qu'il y a un ange qui tient mon oeuf au creux de sa main et qui m'aide à évoluer. Il m'arrive même d'avoir la conviction profonde que c'est le cas, mais pas toujours.
Ce que j'aimerais bien savoir c'est à quel moment je suis le plus lucide: Quand j'y crois ou quand j'en doute ?
Bon, je vais aller lire un peu.
# 80756948   L'insomniaque

25.8.02

( 10:19 )

Et sonnent les cloches

Après tout c'est dimanche matin, mon matin préféré, celui ou ma gourmandise de vie me pousse à me réveiller tôt pour ne rien manquer. Tous les autres matins c'est le devoir qui me tire du sommeil: Boulot la semaine, courses et corvées le samedi. Mais le dimanche c'est jour de plaisir et jour de choix.

C'est aussi un peu jour de bilan. Particulièrement après cette semaine qui fut plutôt chargée en mouvements et en émotions. En réflexion aussi.
Il y a eu mon anniversaire, bien sûr. Juste avant j'étais un peu grise et je n'avais pas envie de prendre une année, ça me confrontait un peu trop je crois. Il y avait ce vide intérieur, ce sentiment de n'avoir rien accompli de bien spécial, de ne pas être celle que j'aurais dû ou que j'aurais pu. J'ai versé plusieurs larmes cet été, des larmes qui venaient de loin et qui ne semblaient augurer rien de bien doux pour les années à venir. Des larmes de déception, des larmes de solitude et des larmes d'impuissance. Des larmes qui ne m'appartenaient pas également, pour tous ceux que je n'avais pas su rendre heureux, pour ceux que je n'avais pas suivi comme on s'y attendait sans doute. Des larmes pour celle que je n'avais pas su être. Des larmes, des larmes des larmes...

Je me suis regardée, triste, dans la glace. J'ai aperçu ce regard fatigué, j'ai vu mes épaules chargées. J'ai aussi observé la petite fille, celle qui attendait que vous l'aimiez, cachée derrière cette femme incomprise et maladroite. Et tout à coup j'ai vu que je ne voyais rien.
Étrange discours que je vous tiens là mais j'ai vraiment le sentiment d'avoir compris quelque chose cette semaine, quelque chose d'important. Quelque chose dont je me doutais mais que je ne savais pas aborder. Et je ne suis pas plus certaine ce matin de tout saisir. Sauf que je sais que je n'ai plus à porter cette tristesse et cette mélancolie. Cette femme que je ne suis pas, je n'en ai rien à cirer pour rester polie...
Cette semaine j'ai commencé à en faire mon deuil. Et ça fait beaucoup de bien.

Cette semaine j'ai passé un anniversaire magnifique, entourée du matin au soir de gens que j'aime et qui m'aiment. Des échos de très loin, des messages sur mon répondeur, des traces dans ma boîte aux lettres. On m'a chanté mon anniversaire, on m'a serrée très fort, on m'a souri, on a pensé à moi. En soirée, quelques amis m'ont fait une surprise. Toute simple. Et tout ça a continué le lendemain. J'ai reçu des cascades d'amitié, d'amour et de douceur. Et j'ai compris.

J'ai compris que je n'avais qu'à m'abandonner et à vivre, telle que je suis, avec toutes mes imperfections et mes beautés. J'ai compris que je n'avais pas à donner toujours plus pour compenser ce que je ne suis pas. J'ai compris que la première personne qui doit m'aimer c'est moi. L'univers suivra.

Ça vous semble sans doute bien naïf. Ça l'est. J'ai toujours su que ça passait par là mais cette fois j'ai réussi à le sentir profondément.
Et je pense que c'est le plus beau cadeau d'anniversaire que je n'ai jamais reçu.

J'ai encore mille choses à dire, mille émotions à démêler et surtout mille pièges à éviter. Mais je crois que cette fois ça y est, je vais y arriver. Doucement.
# 80688760   L'insomniaque