dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent... toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

3.5.02

( 09:32 )

Découverte

De la touche F5 qui permet d'accéder instantanément au blog, à partir de w.bloggar.
C'est vraiment génial :-)

Décidément j'aime de plus en plus cet outil.
C'était ma minute techno.... On y a tous droit à l'occasion, non ?
# 76118161   L'insomniaque

( 09:24 )

Au delà de la météo

Il y a la vie. Et disons que la mienne est bien intérieure ces jours-ci.

J'ai l'impression d'être en train de faire un grand casse-tête. Je pèse et soupèse chacune des pièces.
Je me demande pourquoi, quel tournant j'ai un jour pris, pour que ce soit si difficile de me référer à moi-même avant toute autre source.
Il y aurait certes bien des réponses plausibles.
Mais pas trop envie de tomber dans le mélodrame. Juste envie de placer les différents éléments à leur juste place.

Chose certaine, perdre un parent, c'est comme perdre un témoin de son existence, et ça oblige à tout recadrer.

Je pense que mon père a généré en moi la partie qui veut toujours regarder un peu plus loin, celle qui ne se contente pas du premier regard.
Celle aussi qui aime la vie, plus que toute chose.
Il y a aussi cette gamine émerveillée et curieuse, parfois un peu égocentrique mais jamais méchante.
Celle qui aime et qui n'a jamais peur de prendre un nouveau sentier.
Celle qui a besoin d'être écoutée, parce qu'elle a cette force à l'intérieur qui veut s'exprimer. Comme un volcan pas toujours tranquille.

C'est quand même tout un héritage.

Et le défi, c'est de continuer à faire fleurir ce côté de moi sans ses yeux qui comprennent et encouragent en silence.
Malgré les autres yeux qui restent et qui ne semblent pas voir mon existence par la même lorgnette.(Ils voient quand même autre chose mais ça c'est un point à élaborer ultérieurement)

Finalement c'est comme importer un programme qui ne viendra plus de l'extérieur mais qui est essentiel, c'est l'intégrer parmi mes codes.
Et dire que je ne comprends rien à l'informatique....

Sauf que,
j'ai déjà un bon chemin de franchi.
Et puis j'ai aussi d'autres témoins auxquels je peux choisir d'accorder du crédit.
Sans compter que si je m'arrête pour réfléchir sérieusement quelques instants, je sais que je n'ai pas perdu mon père.
Il est juste ailleurs.
Il s'est retiré discrètement pour que je prenne conscience de tout ça, pour que je grandisse.
Mais sa main est toujours là.
# 76117959   L'insomniaque

( 08:57 )

Vendredi

On ne va pas s'étendre sur le sujet mais disons brièvement que le dentiste du mur de briques est toujours là ce matin.
La seule différence avec hier c'est que ce matin il ne pleut pas.
Il neige ET il pleut.
# 76117250   L'insomniaque

2.5.02

( 13:03 )

Comme chez le dentiste

Pourtant je n'ai rien contre les dentistes, du moins ça ne me dérange pas outre mesure de leur confier ma bouche. J'en profite pour réfléchir la bouche ouverte en étant assurée de ne pas gober de mouche... Mais ce que j'aime un peu moins c'est ce bruit, cette intéraction cacophonique entre les outils, les instruments et mes dents. Ça me donne envie de grincer des dents mais je ne peux pas. Pourquoi je vous raconte tout ça moi ?
Parce que chez le dentiste ça dure entre 30 minutes et une heure. Et chez moi, depuis ce matin, ça n'arrête pas. Des ouvriers sont en train de réparer le mur de briques de l'immeuble derrière. Et c'est cette vibration qui m'a tirée du sommeil ce matin qui n'arrête pas depuis. Ça me donne mal au fond du ventre. C'est difficile à expliquer. Même sensation que chez le dentiste mais qui ne finit pas.
Je sais, c'est le jour et les ouvriers ont le droit de travailler. Mais c'est juste étrange de constater comment un bruit somme toute modéré, peut venir me chercher profondément et faire naître des sensations désagréables. Comme une sorte de torture.

Bon j'arrête, il fallait juste que je l'exprime pour laisser place à autre chose.

Sinon, il pleut.

C'était mon entrée "petites souffrances quotidiennes".
Ça va aller maintenant.
# 76085005   L'insomniaque

1.5.02

( 00:35 )

Il est revenu...

le temps du muguet
Comme un vieil ami retrouvé
Il est revenu flâner le long des quais
Jusqu'au banc où je t'attendais
Et j'ai vu refleurir
L'éclat de ton sourire
Aujourd'hui plus beau que jamais

Le temps du muguet ne dure jamais
Plus longtemps que le mois de mai
Quand tous ses bouquets déjà se sont fanés
Pour nous deux rien n'aura changé
Aussi belle qu'avant
Notre chanson d'amour
Chantera comme au premier jour

Il s'en est allé le temps du muguet
Comme un vieil ami fatigué
Pour toute une année pour se faire oublier
En partant il nous a laissé
Un peu de son printemps
Un peu de ses vingt ans
Pour s'aimer pour s'aimer longtemps.

Francis Lemarque, Le temps du muguet.

Vous savez je l'ai tellement chantée cette chanson...
Il faut dire que j'ai longtemps fait partie d'une chorale et comme j'adorais chanter, chaque fois qu'on me demandait d'interpréter une chanson douce, c'est celle-ci qui montait.
Je ne sais pas pourquoi.
Sans doute un peu à cause du rythme avec lequel on m'avait appris à la chanter. Avec un changement de tempo pour chacun des couplets. J'ai toujours été fascinée par les rythmes en musique. Mais ça c'est une autre histoire :-)

Et puis j'aime beaucoup le muguet. C'est une petite fleur timide qui pousse à l'ombre.
Quand j'étais collégienne, il y a de ça quelques années, je fréquentais un établissement situé sur un terrain boisé et ombragé. Au printemps lorsqu'on sortait pour la période du midi, il arrivait que nous en trouvions quelques brins sous un arbre. Je me souviens de m'être promenée avec un brin de muguet dans une serviette humidifiée, tout l'après-midi. Et de temps à autre je le respirais et juste l'odeur me faisait rêver. Vous allez dire que ce n'est pas bien compliqué de faire rêver une collégienne. C'est vrai.... Mais bon, c'est un joli souvenir et j'avais envie de vous le raconter :-)

Mais aujourd'hui c'est le premier mai et il paraît qu'offrir un brin de muguet à cette date est un porte-bonheur. Comme je vous en souhaite tout plein et que moi aussi je suis gourmande de bonheur comme de toute autre chose délicieuse, je vous en offre un brin ici. Avec cette belle chanson.
Ainsi qu'une pensée particulière pour mes amis français qui célèbrent normalement cette tradition ainsi que la Fête des travailleurs aujourd'hui. On sait que c'est un jour particulier pour eux, avec les événements actuels, et on ne peut faire grand chose d'autre que de penser à eux très fort pour leur porter bonheur ainsi que paix et sagesse.
Voilà.

brin de muguet

C'est pas grand chose mais ça vient du cœur (et de la tête)

Et puis n'hésitez pas à aller visiter ce site pour trouver de jolies cartes pour faire parvenir vos vœux aujourd'hui.
# 76028341   L'insomniaque

30.4.02

( 23:47 )

Z'avez vu?

J'ai installé une boîte de commentaires :-)
Ça sert à recueillir vos réactions spontanées à ce que je raconte.
Je suis bien fière d'avoir réussi (presque) toute seule.

Ces temps-ci j'ai un peu de temps et je m'amuse sérieusement à apprendre des trucs sur le HTML et autres mystères.
Peut-être même qu'un de ces jours j'aurai un appareil photo numérique et là je pourrai ecore plus m'amuser. Pour l'instant j'apprends l'alphabet :-)

Parfois je regrette de n'être pas née 10 ou 15 ans plus tard. J'aurais sans doute grandi avec les micro ordinateurs. Mais bon, je vais les apprivoiser, I will.

Pas mal non?
# 76026817   L'insomniaque

( 19:31 )

Des broutilles

Vraiment pas grand chose, un tas de petits riens qui m'agacent ce soir.
Une sorte de vide, pas réellement une absence, sans doute une petite insécurité qui en profite pour me déranger.

Reçu une lettre, très polie, avec de jolies couleurs, celle qu'on envoie pour dire non. Mais merci d'avoir proposé.
Bof. J'avais bien compris. Maintenant je sais que je ne suis plus dans la course. Pas vraiment trop grave, il y a d'autres chemins.

Reçu aussi quelques cartes dans ma boîte aux lettres.
Touchée.
C'est étrange quand on perd quelqu'un combien on devient sensible aux mots. Ceux qui écrivent ces cartes doivent bien comprendre ça puisqu'ils y ont pensé.
Note à moi-même: Ne plus jamais laisser passer ces moments en silence. Juste dire Je comprends, c'est simple et ça donne un peu moins froid.

Reçu aussi les ordres du général.
Pas trop envie de m'étendre. Mais depuis quand un service funéraire est-il un lieu de paraître...?
C'est ainsi.

Aujourd'hui j'ai marché dans les rues de Montréal. Il y avait le soleil, heureusement.
Et la neige qui fondait, plein de petites rigoles, des petites chutes qui coulaient dans ma ruelle.
Trop long attendre le printemps.

C'est par où la douceur?
# 76018047   L'insomniaque

28.4.02

( 00:42 )

Scène de vie

Le repas du soir est presque prêt, pas de trace de Fredoux... Je lui avais pourtant indiqué clairement l'heure à laquelle il devait être rentré alors qu'il jouait avec des copains dans la rue voisine. Il aurait dû être ici il y a un peu plus d'une demie-heure. Je ne suis pas vraiment inquiète mais plus le temps avance, plus je fulmine intérieurement. Tant pis, il mangera froid, et on ne m'y reprendra plus à lui donner la permission d'aller s'amuser dehors juste avant le repas..... Grognements intérieurs...

Voilà, les pâtes sont prêtes, je me sers une assiette, je laisse le reste dans les casseroles à refroidir. Je m'assieds, un peu maussade mais je soupe. Seule agacée.
Je termine mon repas, toujours pas de Fredoux. Je refuse de sortir le chercher sur l'autre rue, il sait qu'il doit être rentré, tant pis. Ma colère grandit.

Quelques instants passent pendant lesquels je dois avouer que je pianote les touches de mon ordinateur sans grande concentration. je me dis qu'on ne sait jamais, qu'il est peut-être arrivé quelque chose, que je devrais partir à sa recherche, mais...
La porte s'ouvre et j'entends mon fils s'arrêter au bas de l'escalier. Il me salue, hésitant, je sens qu'il guette le son de ma voix, qu'il cherche à y détecter mon degré de mécontentement.
Peut-être mon soulagement de le savoir arrivé, je suis très calme mais résolue à le disputer comme il le mérite.

C'est alors que je lui demande pourquoi il est plus d'une heure en retard.... Il me répond qu'il a une très bonne raison.... Ah? Et quelle est cette bonne raison? lui dis-je, un peu froidement, il faut avouer. Le chat de V. est mort, frappé par une voiture. Je sais que j'aurais dû rentrer mais je me suis dit que je devais aussi rester avec lui pendant qu'il allait l'enterrer avec son père... Tu sais maman, quand mon grand-père est décédé la semaine dernière, nous étions tristes tous les deux mais nous étions ensemble... je me suis dit que ça aiderait V que je sois là.....

Bon, je lui ai quand même spécifié qu'il aurait dû me prévenir (c'est juste à côté), même pour une si juste raison.

J'ai été très touchée que mon oisillon ait eu autant d'égard envers son ami V.
Je me suis aussi dit qu'après tout, même si on a souvent l'impression de ne pas être entendu, nos enfants absorbent tout.
Et ça, à mon sens, c'était quelque chose de très important à absorber.

J'ai fait réchauffer son plat de pâtes avec beaucoup de tendresse et je me suis assise devant lui pendant qu'il mangeait et me racontait tout.

Voilà.
# 75915612   L'insomniaque