dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

11.7.03

( 11:05 )

PS

Oui je sais, il y a un problème d'archives. Je suis désolée mais on travaille sur le problème en ce moment. J'espère que tout sera bientôt rétabli.

Le PHP c'est pas de la tarte (il paraît ;-)
# 105793595597085504   L'insomniaque

( 11:02 )

Petit matin froid

Par la pluie qui tombe sur Montréal mais aussi ce réveil étrange. Sonnerie du téléphone que je garde toujours tout près de moi, juste au cas. C'était la voix de cet homme avec qui j'étais mariée. Une erreur de numéro. Pas même un regret de m'avoir réveillée pour rien. Froideur et indifférence. Je devrais avoir l'habitude. Derrière lui les bruits de son travail, les voix de tous ceux qui mangent dans sa main. Et moi qui ne comprends rien comme toujours. Il raccroche et soudain je réalise que ma tristesse vient d'abord des profondeurs de mon sommeil, de ce cauchemar que j'étais en train de faire juste avant son appel. Je pleurais à chaudes larmes comme une petite fille abandonnée. En réalité je l'étais, par ma mère et mon fils le plus jeune qui m'avaient laissée en plan dans cette maison de mon ex-mari pour aller dans un cocktail où je n'étais pas invitée. Et je leur en voulais de m'avoir abandonnée, surtout à ma mère, Je ressentais une peine incommensurable qui frôlait presque la violence. Je me souviens que je tenais des verres dans mes mains, que j'avais envie de les casser mais que je n'osais pas, donc je pleurais...

En écrivant cela je réalise que ça correspond d'assez près à ce que je vis en ce moment. Je dois faire la coupure définitive avec cette partie de ma vie et ça va heurter et briser, plus que des verres. Et ma mère ne peut rien pour moi parce que je ne suis plus sa petite fille depuis longtemps. Et mon plus jeune fils qui vit maintenant avec son père sera forcément éclaboussé (il l'est déjà) par les débris. Moi seule peut prendre la décision de provoquer la coupure, je suis plus que jamais seule dans cette grande maison froide et je tiens les verres pour débuter la cassure. Et j'ai froid.

Que cet homme ait téléphoné à ce moment précis m'a simplement aidée à transposer cette angoisse dans la réalité, ce chagrin aussi, ces regrets que j'aimerais tant ne pas ressentir. Petite fille rêveuse que j'étais, je désirais tant construire un nid douillet et chaud pour nous et nos oisillons, un nid solide, quelque chose de vrai. Pas nécessairement la perfection mais un nid où on pouvait se retrouver et être soi sans danger. C'est un échec. Pas juste mon échec, notre échec mais il n'y a que moi qui consente à le porter. Seule et triste, quelques verres en main et prête à les casser et à faire encore mal.

Voilà où j'en suis.

Certains jours j'ai envie de me tourner vers le soleil et de construire une autre vie. Je rêve de possibles et de lumière chaleureuse et douce. Je rêve d'ailleurs, vous savez bien... Mais toujours ces verres à briser et cette solitude froide, cette responsabilité que je dois prendre et cette branche que j'avais crue si solide qui ploie sous la lourdeur de ma vie.

Comment fait-on pour transformer la peur et la déception en force de vie, en élan qui nous pousse à s'envoler ? Comment fait-on pour ne plus être cette petite fille seule et abandonnée ? Comment devient-on une femme ailée ?

Comment, dites-moi ?

J'en ai marre de cette boule qui m'étouffe et me paralyse.
# 105793576903381532   L'insomniaque

9.7.03

( 10:29 )

Et zut et zut et zut...

Il y a des outils qui sont sensés nous faciliter la vie mais qui finissent par nous la compliquer grave...
Je parle de l'éditeur de blogue w.bloggar. L'idée et le principe sont merveilleux mais dans la pratique... Il y a toujours un truc qui coince. En fait ça peut très bien fonctionner pendant quelques semaines et là , une fois que je suis bien adaptée et que je me dis que je ne pourrais m'en passer, ça coince.
En général c'est un problème de compatibilité avec Blogger. Comme dernièrement, lors du passage à la nouvelle version Blogger Dano. Bien sûr, une période de transition entre le nouveau et l'ancien. Mais aujourd'hui enfin ça fonctionne... Sauf que... Je viens d'effacer un post au complet (celui du 21 juin, La musique et moi) en voulant tester si ça fonctionnait enfin. Disparu complètement. Pouf. Comme ça. C'est pas le drame mais je l'aimais bien moi ce post...

De plus il y a incompatibilité dans le système de codage alors mes posts écrits via w.blogar ressortent avec des points d'interrogation à chaque caractère accentué. Pas bien grave mais il m'a fallu éditer à la main. Finalement j'aurais été mieux de l'écrire directement dans Blogger.

Agacée vous pensez ? Nan, à peine.

En tout cas, si jamais quelqu'un avait conservé mon post sur la musique quelque part, je suis preneuse. On peut bien rêver non ?


**Edit à 10h45: J'ai retrouvé mon post sur la musique (21-06-03) via la cache de Google :-) Vive elle ! Maintenant il ne me reste plus qu'à tout refaire les liens.... Aurai-je le courage ? L'essentiel c'est de ne pas avoir tout perdu**
# 105776097386341827   L'insomniaque

( 09:48 )

Surfer la quarantaine

C'est prendre conscience vivement de la relativité de tout. Avant on savait maintenant on réalise. C'est aussi porter en plein centre ce sentiment d'urgence, cette rage de bien vivre présentement parce que plus tard... C'est relatif.

C'est se réveiller un bon jour en comprenant qu'on aime très fort. Avant on prenait ça comme une expérience de vie mais soudain ça devient très important. Et on se surprend à vouloir une chance de tout recommencer avec lui, de tout reprendre du début. On voudrait lui donner ce qu'on a gaspillé avec l'autre, ou même avec les autres. On se dit que si on l'avait connu avant, si seulement et si et si... Alors on comprend qu'avant on n'aurait pas su, on n'aurait pas été soi comme aujourd'hui et que de toute façon on ne peut rien sur le passé. On se rappelle qu'à 20 ans on rêvait de grandes choses et qu'aujourd'hui on se réjouit de la simplicité des moments partagés. On fait le voeu de rester simple.

On comprend aussi d'où vient ce besoin de mordre furieusement dans la vie.

Et ça fait un peu peur.
# 105775849161343355   L'insomniaque

8.7.03

( 10:05 )

Et lui

Qui prononce si peu de mots mais qui me donne toute cette musique. Bande sonore de ma vie, fond musical et indicible exprimé.

Femme-orchestre remplie d'émotions, débordante de ressenti, ma peau frissonne de toutes ces notes et je vis.
# 105767311751504941   L'insomniaque

( 09:57 )

Famille

Joie de profiter de ces vacances pour les revoir tous un peu. Mon frère en vacances ici avec sa petite famille, mes nièces, mon filleul. Mots d'enfants, jeux, repas partagés. Le temps file, s'assurer de tout saisir. Ma mère, heureuse et volubile, généreuse et attentive. Moi qui accepte son amour parce que j'en ai besoin, parce que je n'ai jamais su m'y abandonner vraiment sans doute, parce que la vie nous donne cette chance. Qui sait l'avenir, les mois ou les années qui viennent ? Où serai-je ? Où serons-nous ? Qu'est-ce que la vie nous soufflera ?

Un petit planeur rouge vif dans le ciel de nos vies.
# 105767263297156455   L'insomniaque

( 09:44 )

Un petit planeur rouge vif dans le ciel au couchant

Tellement joli le petit planeur, j'aurais aimé le photographier. Je l'ai sans doute fait, sur la pellicule du coeur. Depuis dimanche soir qu'il m'accompagne. On aurait dit un jouet qui flottait dans les nuages. Sa couleur vive faisait qu'il captait les rayons du soleil et nous les renvoyait. On aurait presqu'eu envie de tendre le bras pour l'attraper et jouer avec. Comme un clin d'oeil de la vie pour nous dire qu'elle sait s'amuser parfois. On n'a qu'à faire pareil :-)
# 105767185556449576   L'insomniaque

6.7.03

( 10:15 )

N'importe quoi

Des fois je pense et je dis n'importe quoi comme s'il n'y avait plus de centre en moi, comme si j'avais perdu mon nord. Ca m'arrive. Des matins comme celui-ci où je sens la beauté de la vie mais je ne peux la toucher. Alors je culpabilise ou je victimise. Je me demande pourquoi pas moi ? Et là je deviens triste, émue devant tous ceux qui ont les ficelles de la vie bien en main. Je voudrais qu'on m'explique comment...

La vie c'est fait pour être dégusté avec gourmandise et respect parce que la vie c'est un cadeau et après on ne sait jamais. On peut croire, espérer, imaginer mais personne ne sait, alors c'est maintenant qu'il faut vivre. Ca fait d'autant plus peur quand on a l'impression de ne pas savoir comment, d'attendre toujours un train qui ne passe pas et pendant ce temps-là la vie s'écoule comme du sable entre les doigts.

Il y a des jours où j'aurais aimé naître robot et ne jamais chercher mon chemin. Ne plus avoir cette boule en plein centre, cette boussole déréglée qui me laboure l'intérieur de sa folle quête. Elle cherche quoi ? On lui a jamais dit que la vie est courte et précieuse ? Alors pourquoi toujours attendre, chercher, espérer ? C'est compliqué et encore, je n'en dis pas la moitié. Nul besoin d'être persécutée quand on est moi, on sait très bien le faire soi-même, on a le doute intégré, le désir et le manque, ça fait partie de l'équipement de base.

Dire qu'il y a des gens qui sont doués pour le bonheur. Moi tout ce que je sais faire c'est m'occuper du bonheur des autres et pleurer sur le mien. Pathétique, n'est-ce pas ? Mais je vous l'avais bien dit que cette entrée c'était n'importe quoi.

Tout à l'heure je serai au volant de cette voiture qu'on m'a prêtée et je trouverai la route et la vie belle, je me dirai que j'ai beaucoup de chance et j'aurai un regard attendri sur mon grand fils à côté de moi qui est si lumineux sous tout ce noir qu'il porte. J'intimerai à la boussole de se calmer et de me suivre. A-t-on idée de ne pas apprécier ce qu'on a ?

A-t-on idée ?...
# 105750095371012749   L'insomniaque