dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent...toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

26.9.03

( 07:39 )

Tellement fatiguée

Il y a des matins comme ça où je suis tellement fatiguée que j'ai l'impression de transporter la planète et ses soucis sur mes épaules. Des matins où je voudrais qu'on m'aime exactement comme je suis, plus d'efforts, plus de faux-semblants, plus de courbettes ni de politesses. Il y a des matins où je pique des mp3 chez Vincent et alors je revis mes quatorze ans, ces jours où j'avais le droit, le devoir même, de tout espérer.

Il y a des matins comme ce matin où je me donne le droit d'écrire ce qui monte sans censure, comme ça vient. Et tant pis pour le reste.
# 106457636318708833   L'insomniaque

22.9.03

( 22:56 )

Tellement vivante :-)

C'est ainsi que je me sens après une bien longue journée. Une journée de travail ma foi respectable, une assemblée générale annuelle de l'organisme pour lequel je travaille en début de soirée (avec un buffet délicieux ;-) et une séance d'aquaforme pour couronner le tout...

Bon, mes journées ne sont pas toutes aussi remplies, heureusement, mais ce soir je ressens une sorte d'euphorie douce d'être passée au travers et de ne m'être défilée devant rien. Pendant que j'écris je sens des muscles dont j'ignorais l'existence avant ce soir et demain ce sera pire je pense. Mais qu'importe, je suis vivante et je ne baisse pas les bras. C'est une belle victoire pour moi et je la savoure sans remords et même avec un peu d'orgueuil (bien placé).

Voilà.

Demain est un autre jour :-)
# 106428581556936798   L'insomniaque

21.9.03

( 14:21 )

Mon doux Fredoux

Si vous l'aviez vu hier, combien il a grandi, combien il devient chaque jour un beau jeune homme (presque!), combien il ne perd pas une miette de sa douceur et de sa curiosité, combien ça m'a fait du bien de le revoir, même pour quelques heures.

Combien il me manque...
# 106416849529575377   L'insomniaque

( 14:08 )

Suivre ses rêves

J'ai été légèrement blessée par deux commentaires récents non signés sur les Insomnies chroniques. Un ton un peu amer à mon égard, une allusion (je crois) au fait que je me complairais dans une certaine mélancolie au lieu de poursuivre mes rêves. Sur le coup je me suis dit que si une personne ne prend pas la peine de signer un commentaire, cela enlève beaucoup de crédibilité à ses paroles. Je me suis aussi consolée en me disant que cette personne ne me connaît pas réellement et j'ai décidé d'assumer en me disant que de toute manière, dès lors qu'on ajoute une boîte à commentaires au bas de ses écrits, on s'expose à des commentaires malvenus ou désagréables. Si je veux que l'on m'approuve inconditionnellement je n'ai qu'à fonder un fan club de l'insomniaque, pas un carnet quotidien de mes hauts et mes bas avec une système de commentaires intégré accessible à tous. Bon.

Mais n'empêche que les dits-commentaires on flotté un peu dans ma tête. Tantôt en colère avec un sentiment d'injustice flagrant, tantôt triste de constater que "tout le monde" ne m'apprécie pas "toujours". Autre chose aussi... Une réflexion sur la poursuite des ces fameux rêves. Un recul sur ce que je suis et comment je vis. Pas mal quand même.

J'ai juste envie de dire qu'il est beaucoup moins risqué de poursuivre ses rêves à 20 ou 25 ans. Parce qu'à cet âge nous est encore conférée une certaine indulgence face à nos erreurs et surtout parce que ces dernières ne concernent souvent que nous. Et il reste encore plein de temps devant pour les effacer.

Vient un jour où l'esquisse sur laquelle notre vie se dessine devient beaucoup plus chargée, les formes qui apparaissent en toile de fond ne sont plus uniquement les nôtres. On a croisé les chromosomes, on a des parents disparus et/ou vieillissants et on sait qu'il ne nous reste plus l'éternité pour boucler sa vie. Les rêves disparaissent-ils pour autant ? Non, pas du tout. Il se passe simplement une espèce de filtration, un écrémage qui nous oblige à évaluer les conséquences de nos choix sous diverses lumières. Ma vie n'est plus une page blanche que je dessine à ma guise. Il me reste heureusement quelques zones vierges qui n'appartiennent qu'à moi mais je ne peux négliger ce qui a été dessiné ailleurs, dans d'autres circonstances, dans d'autres états d'esprit.

Ce qui ne veut pas dire que je ne peux plus bouger et certainement pas que je n'en ai plus envie.

Mes deux fils sont des toiles en devenir. Je commence déjà à distinguer certaines couleurs, certaines formes, certains horizons qui émergent. Ce qu'il y a c'est que j'ai décidé de les laisser venir au monde. Peut-être pas dans les bonnes circonstances mais je refuse d'éprouver du regret. J'ai essayé de mon mieux de leur offrir le nid douillet et confortable dont ils avaient besoin, le regard aussi. J'ai fait comme j'ai pu pour leur insuffler l'envie d'être, le bonheur de vivre, l'élan pour apprendre à voler. Je n'ai cependant que moi à leur offrir, rien de plus et rien de moins.

Pendant ce temps j'ai aussi tenté de ratrapper des leçons et des apprentissages de vie que j'avais loupés en chemin. Pour être mieux et pour pouvoir mieux leur donner.

Je n'ai jamais oublié mes rêves à travers cela, oh non... J'en ai même réalisés quelques uns en cours de route. Mais je n'ai pas encore su comment aller jusqu'au bout. Parce que d'aller jusqu'au bout en oubliant mes oisillons qui ont encore tant besoin de moi derrière, serait une faute envers ma toile à moi. Car mon bonheur est aussi garant d'eux. Pas seulement, non, mais ils en font partie, c'est ainsi.

Certains jours je me sens fatiguée et écartelée de tout porter. J'aurais envie de liberté. J'aurais envie d'oublier juste un moment. Mais c'est impossible. Alors je dépose parfois certaines tristesses ici, certaines frustrations, certaines colères, n'ayons pas peur des mots. Je comprends qu'à l'extérieur de moi on puisse les trouver geignardes ou fluctuantes. Moi-même j'ai parfois un peu de mal à être tolérante envers moi. Alors j'imagine vous...

Sauf que c'est chez-moi ici. Vous avez le choix de vous y arrêter ou pas. J'ai 42 ans et une vie qui va avec. J'ai les préoccupations ET les rêves d'une femme/mère/travailleuse séparée/amoureuse qui tend vers une certaine responsabilité assumée mais c'est pas gagné... Je ne baisse ni les bras, ni le pavillon. Et je n'ai jamais fait de concessions facilement. Je vais poursuivre mes rêves à ma façon et si ça fait mal je le dirai, comme j'en aurai envie.

Que ceux à qui ça déplaît passent leur chemin.
Et bon vent.
# 106416768790315110   L'insomniaque