dernière lune
 

Insomnies chroniques

Dans le silence de la nuit les idées de l'insomniaque s'agitent... toujours...

sauter 

Pourquoi?

Et avant?

17.8.02

( 10:28 )

Et puis...

Le café ce matin était excellent. C'est bon signe, non ?
# 80358018   L'insomniaque

( 10:26 )

De la grande visite

Tout à l'heure je vais passer la journée chez ma mère. Ce sera une occasion très très spéciale. Il y aura mon frère, sa femme et mes neveux en visite des USA. Il y aura aussi la piscine, le soleil, le BBQ et plein d'autres gens que j'aime. Il y aura aussi moi, reposée et heureuse. Pas du tout envie de ramener des trucs gris aujourd'hui, uniquement jouir du moment. C'est pas mal, non ?
# 80357964   L'insomniaque

( 10:19 )

Un cadeau ?

Oh oui, cette semaine je m'en suis offert tout un. Un cadeau de liberté et de vent sur mon visage.
Une bicyclette neuve que j'ai achetée toute seule, un peu maladroitement, je l'avoue, mais fièrement. Je n'ai peut-être pas choisi la semaine, avec cette canicule, The green monster se repose au garage depuis son arrivée ici, mais ce n'est que partie remise. Montréal est une très belle ville à vélo et l'automne est la saison parfaite pour la sillonner.
Étrange, quand je suis partie de la boutique et que j'ai suivi la piste cyclable jusque chez moi, je me sentais un peu ivre. Il y avait ce sentiment de liberté mais aussi cette impression de tenir finalement les guidons de ma vie. D'un coup j'ai réalisé que prendre une décision c'était plus que de bouger. Bouger est une étape, entendre les trompettes de la victoire intérieure en est une autre. Et je les entendais très clairement ce mardi soir. Pas mal pour un peu moins de 500 dollars. J'en veux encore.
# 80357806   L'insomniaque

( 09:47 )

Assumer

Ce matin j'ai ce mot qui flotte. Assumer quoi ? Ce journal. Parce que c'en est un. Malgré ses allures de blogue, il est écrit sur Blogger, mais le fond n'en est pas moins un journal intime. Il est né au coeur d'un hiver, des doigts et du coeur d'une insomniaque qui avait besoin de s'écrire, et même si tout a changé autour de moi depuis, je n'en reste pas moins cette femme qui a des mots à déposer et des images à livrer. Trois ans et demi, c'est court et c'est long à la fois. Sur internet c'est presqu'un siècle (j'exagère un peu là). Mais il y a tellement de vagues qui sont passées et qui passent encore. L'autre jour j'ai assisté à un chat où on parlait des blogues francophones. Très intéressant comme discussion mais une chose m'a frappée. On m'a confié que les nouveaux blogues étaient vraisemblablement la nouvelle génération des journaux intimes online sans l'étiquette. Raconter sa vie, ou des bribes de celle-ci, sans en avoir l'air. Parce qu'écrire son journal sur le web, c'est mal vu, un peu passéiste, un peu quétaine.... Il vaut mieux parler de soi légèrement, sans trop insister. Y raconter ses conquête et ses découvertes pour finalement laisser émerger une personnalité. Vraie ou fausse, ça n'a pas de réelle importance, on existe, voilà tout.
J'ai fini par comprendre, il était temps. Le pire c'est que j'apprécie bien, je respecte même beaucoup de blogueurs. Je suis comme ça, curieuse, je m'intéresse à tout, aux gens surtout, à ce qui les fait vibrer. Mais ici c'est de moi dont il s'agit. Si je suis quétaine, je l'assume. Je peux vous affirmer, je suis une diariste. Je ne vous raconterai pas ma liste d'épicerie mais j'essaierai de traduire l'essentiel de ce qui m'habite, c'est ainsi que je suis. Et j'ai encore de l'intérêt et du plaisir à le faire.
Voilou :-)
# 80357188   L'insomniaque

11.8.02

( 20:55 )

Quoi de plus ?

C'est presque la mi-août, bientôt mon anniversaire. Quand j'étais petite, c'était ma période préférée de l'année parce que je sentais le Grand Jour approcher. Là j'avoue que ça m'excite un peu moins.
J'étais dehors sur le balcon, appuyée à la rampe, il y a quelques minutes à peine. Le ciel était parfait, de ceux qu'on imagine ou que l'on dessine. Tout un dégradé, du bleu presque nuit au rose-orangé. Au nord-ouest, juste un croissant de lune, et un peu plus bas, une planète très brillante (je ne sais plus laquelle mais Fredoux me l'a mentionnée la fin de semaine dernière). Quelques étoiles qui apparaissaient, une à une. Le chant de la cigale qui finissait sa journée et celui du grillon qui prenait la relève. Un petit vent doux qui caressait mon visage. Je me suis dit que si j'avais eu une caméra, j'aurais pu prendre cette photo pour orner les mots de l'insomniaque, ça aurait été exactement l'esprit de ces écrits. Puis, en y réfléchissant bien, je me suis ensuite dit que si j'avais mis cette photo ici, elle n'aurait pas été aussi belle. Il aurait manqué le vent, les cigales et les grillons. Ça aurait été juste une photo, pas un instant... J'allais écrire: un instant parfait... Mais c'est faux. Pour qu'il soit vraiment parfait il aurait fallu que je le partage, pas que je vous le raconte.
# 80116216   L'insomniaque

( 09:51 )

Oh et puis...

Il y avait aussi la tarte aux poires pour le dessert, avec de la glace maison (celle du glacier, pas la mienne, bien sûr ;-) et de petites coccinelles en chocolat !
Ne sont-ce pas les détails comme ça qui font le piquant de la vie ?
En tout cas ça rajoute à la douceur, c'est certain :-)
# 80098361   L'insomniaque

( 09:46 )

L'été, le ciel, la nuit et les amis

J'ai un ami qui va partir. Oh, pas très loin. Juste assez loin pour ne plus pouvoir se téléphoner un mardi soir vers 18:00hrs pour boire un café vers 20:00hrs. Juste assez près pour se dire: Dans deux week-ends, on soupe ensemble, dis ? Je suis très contente pour lui. Il a trouvé un travail valorisant qui va lui plaire j'en suis certaine, quelque chose qui va lui permettre de vivre décemment. C'est presque le gros-lot. Que dis-je ? C'est le gros-lot pour lui. Et il le mérite tellement. Je partage complètement sa joie. Sauf que.... Il va partir. Il y a des amis comme ça à qui on veut beaucoup de bien mais quand on veut du bien à quelqu'un il faut savoir aussi le laisser partir si son bien est ailleurs. Parfois c'est difficile.
Alors hier soir on a fait une petite soirée d'au revoir avec une autre amie chez moi. On a mangé des merguez calcinés sur le BBQ (j'aime pas trop quand les flammes s'élèvent comme ça) avec du riz aux légumes que j'avais laissé coller(vous devriez voir la casserole que je vais avoir à frotter). On a bu des bières qui n'étaient pas tout à fait assez froides et on a un peu parlé. Je dis un peu parce qu'il y avait un étrange silence peu habituel dans nos rencontres. Comme si certaines émotions passaient mieux dans le silence, comme si la gorge les retenait un peu. Mais ce ne fut pas une soirée triste, loin de là. Il y a eu le chant de la cigale, celui des grillons, la visite d'une mouffette, celles de deux chats et les étoiles. Nous avons terminé la soirée étendus sur la pelouse à regarder le ciel et à chercher des étoiles filantes tout en devisant sur la grandeur de l'univers, la puissance du hasard et le privilège de l'amitié.
Je me suis souvenue qu'avec cette amie, celle qui reste (pour l'instant), nous avions fait ça il y a... plusieurs années... C'était le soir de mes seize ans, nous étions couchées toutes les deux sur le balcon chez ses parents et nous nous demandions bien où nous allions comme ça... 25 ans plus tard, force est d'admettre que la vie est une bien drôle de scénariste mais qu'elle nous permet quand même de garder l'essentiel: Soi, le ciel d'été et les amis. Merci la vie.
# 80098245   L'insomniaque