En marge;

Clichés instants de mes états d'esprit*

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Jeudi le 1er février 2001,

Carte postale,

voilà à quoi ressemble Montréal cet hiver. Rien de moins. Jamais vu tant de neige tomber avec tant de douceur... Comme si l'hiver voulait se faire douillet. Envie de marcher et marcher dans ce blanc qui se répand partout, décore chaque arbre, chaque corniche, chaque aspérité. Même le laid devient blanc et beau.

Du coup cela rend mes marches quotidiennes au boulot tout à fait agréables. J'en suis même venue à adopter un trajet plus calme que la rue Mont-Royal. Plus envie de voir les magasins et les gens, envie de voir la neige dans les petites rues, les voitures ensevelies, les traces de chats et de chiens, les enfants avec leurs traineaux.

Petite librairie de quartier, on y vend surtout des livres usagés, tous les soirs je m'arrête pour lire les titres à travers la vitrine(suis toujours trop en retard le matin), je rêve de rapporter tous ces livres chez moi. Et puis non, je préférerais vivre dans cette librairie...du moins y travailler. Toute la journée parmi ces vieux bouquins à humer le papier et le carton vieillis. Lire. Parcourir des lignes au hasard. Me donner envie. Accueillir quelque client qui vient flâner ou encore quelque collectionneur qui cherche un titre précis. Me préparer du thé dans une vieille bouilloire sifflante. Réfléchir. Rêver. Bonheur.

Mes fantasmes du moments me ramènent tous à une vie plus simple et surtout moins rapide. Besoin de goûter le temps qui passe, de le sentir. Très envie de plaisirs simples. Un peu fatiguée l'insomniaque? Peut-être.

Passé une journée très douce hier avec Frédéric. Bon, les circonstances n'étaient pas géniales mais c'était quand même un moment privilégié. Le pauvre Fredoux a une vilaine grippe et sa maman-oiseau l'a gardé au nid pour le dorloter. Dehors il neigeait très fort mais dans le bunker ça sentait le miel et le citron, la soupe et bien sûr la tendresse.Et nous avons avancé pas mal dans notre Harry Potter.

Finalement ça doit servir à ça la grippe... Nous obliger à sortir de la course quotidienne pour revisiter l'essentiel.

À très bientôt,


L'insomniaque :)