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En marge;

Clichés instants de mes états d'esprit*

En ce moment j'écoute: Bjork...oui, oui, c'est un de ces soirs....

Mon plaisir de ce jour: Une longue et belle discussion à coeur ouvert avec une collègue que j'admire beaucoup :-)

Ce qui m'a fait enrager aujourd'hui (mis à part ma cliente) : Ces petites chenilles qui déblaient les trottoirs de Montréal et qui filent parfois à une telle allure que je me demande quand ils vont heurter un enfant qui joue innocemment dans un banc de neige....

Ce dont j'aurais très envie en ce moment: un bon porto au coin du feu...en douce compagnie, il va sans dire ;-)

Ce qui me rend triste ces jours-ci: Mon grand me manque beaucoup...:-(

* Vous n'avez qu'à glisser doucement la souris sur les icones pour les découvrir.


Vendredi le 2 février 2001,

Reconnue,

comme femme, comme fille, comme maman, comme professionnelle, comme diariste bien sûr, comme amie, comme collègue, bref, comme humaine...

Ce besoin de reconnaissance, d'exister aux yeux des autres, ce besoin dont l'Idéaliste parlait cette semaine, eh bien, il est là, en moi et refuse absolument d'être ignoré.

Aujourd'hui pour la première fois en 10 ans je ne suis pas arrivée à une compréhension mutuelle avec une cliente. En fait, très prétentieusement je dirais que c'est elle qui n'a pas compris. Parce que moi j'ai vraiment l'impression d'avoir bien compris ce qu'elle exprimait et qu'elle vivait. Et à travers cette incompréhension j'ai senti de la non-reconnaissance de sa part pour mon rôle et pour ma façon de l'exercer. Et toute la journée j'ai senti bouillir en moi cette colère impuissante.

Il faut dire que j'ai l'habitude d'être considérée comme une conseillère qui possède beaucoup de respect et d'écoute. J'arrive en général à communiquer clairement avec chacun de mes clients qu'il parle ou non français ou anglais très bien. J'ai même discuté cet automne avec un client en baragouinant quatre langues(dont deux que je maîtrise et deux que j'arrive à deviner à peu près...) et cette intervention a été très satisfaisante.

Mais cette cliente que j'ai reçue il y a deux semaines parce qu'elle voulait suivre un cours et que son agent à Emploi-Québec désirait que je valide avec elle son choix(c'est à dire évaluer si cette formation allait raisonnablement lui permettre de trouver un meilleur emploi plus facilement en fonction de son expérience, de ses aptitudes et de sa personnalité), m'a littéralement prêté l'intention de lui nuire dans la démarche d'analyse que je lui proposais.

Il faut dire que son choix ne paraissait pas logique à première vue, aussi lui ai-je demandé plus d'information sur le cours en question... Normal, non? Mais je suis une personne très ouverte et je ne demandais qu'à être mieux éclairée. Mais cette cliente ne semblait pas reconnaître l'importance de cette analyse et ma capacité de le faire de façon impartiale et juste. De plus, elle insistait pour que je lui signe une recommandation favorable sans avoir pu faire cette analyse... Ce que bien sûr, professionnellement, je me refusais à faire catégoriquement.

Le ton a alors monté (moi qui me dispute avec une cliente?....) et j'ai dû être très ferme dans ma position et finir par lui demander de partir puisque nous n'accomplissions rien et que le temps que je pouvais lui acccorder était dépassé et rognait sur celui que je devais normalement consacrer au client suivant...

Bon, tout ça pour vous dire que bien que je sois tout à fait convaincue de la justesse de mon intervention (après en avoir discuté avec plusieurs collègues, histoire de confirmer mon jugement....), quelque chose dans cet événement me trouble profondément. Et je crois que c'est le fait qu'elle n'ait pas reconnu mon habilité, ma compétence et mon professionnalisme. Elle n'a pas reconnu non plus mes qualités humaines, celles que je me targue de posséder, pas non plus mon souci de l'aider à faire un bon choix, c'est à dire un choix qui lui permettrait de trouver un boulot à sa mesure lui permettant de survivre et de s'intégrer économiquement ici...

Dur dur pour moi cette non-reconnaissance... Vous savez au fond, ça m'importe peu personnellement,qu'elle suive cette formation ou non dans les mois qui viennent...Ce qui m'importe c'est beaucoup plus le souvenir qu'elle garde de notre collaboration. Et de constater cela me dérange un peu. Je veux être professionnelle mais je veux aussi que mes clients m'aiment et me reconnaissent... Ça peut arriver mais quand ça ne se produit pas.... Il faut que j'apprenne à me reconnaître moi-même... Facile à écrire...

Dans une perspective un peu plus joyeuse et légère... C'est vendredi et l'hiver s'est encore fait tout beau aujourd'hui. Trois jours de suite températures douces et chutes de neige abondantes... Au risque de me répéter Montréal est jolie, toute blanche et enveloppée d'un silence cotonneux. Il fait bon y marcher. Il va finir par se faire regretter cet hiver 2000-2001. Je pense à mes ami(e)s qui vivent en France et en Belgique et qui me répètent régulièrement qu'ils aimeraient connaître l'hiver au Québec... Et bien cette année aurait été parfaite pour vous. Malheureusement on n'a des saisons hivernales semblables qu'une fois à tous les dix ou quinze ans... Il faudra être patients...ou alors très chanceux...Bisous enneigés...;-)

Mais Slabove nous apprend tout de même que Phil la marmotte a vu son ombre ce matin... Il reste donc, selon la tradition, six bonnes semaines d'hiver... Alors, il est peut-être encore temps d'acheter vos billets....

 

À très bientôt,


L'insomniaque :)

 

il y a un an le 02/02/00
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insomniaque1@sympatico.ca
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