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En marge;

Clichés instants de mes états d'esprit*

Envie de faire de la soupe mais pas envie de sortir acheter des légumes.

Mon petit déjeûner:  rien, à part deux tasses de café. J'ai un peu faim mais pas envie de manger...

Mes plans pour ce week-end: Plein de boulot à faire, contrairement à mes habitudes, j'en ai apporté à la maison, alors ce soir....

Ce dont j'aurais très envie en ce moment: qu'on me réchauffe les pieds; ils sont  glacés et pas envie de m'habiller

Quelque chose de positif? Tout est silencieux ici, calme et personne ne me pose de questions(je sais très bien faire ça moi-même...)

* Vous n'avez qu'à glisser doucement la souris sur les icones pour les découvrir.


Samedi le 4 novembre 2000,

Vacheries,

oui je sais, c'est un gros mot pour l'insomniaque mais ça fait du bien parfois, parce que la vie, elle, ne se gêne pas pour les balancer à l'occasion, pourquoi ne pas donc se permettre de les nommer telles qu'elles sont?

Hier il en est arrivé deux, coup sur coup, à deux personnes que j'aime beaucoup, donc, par extension, un peu à moi aussi.... Je suis une personne intense et loyale et je n'aime pas qu'on touche à ceux que j'aime.

D'abord ma collègue et amie au travail qui se fait passer un savon et menacer de mesures disciplinaires parce qu'elle a osé dire ce qu'elle pensait, être elle-même, être humaine.... Dans quelle sorte d'organisation se fait-on lyncher par derrière parce qu'on a eu l'imprudence d'exprimer honnêtement notre opinion? Comprenez moi bien, je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'elle dit(c'est sain) mais je pense que les désaccords sont des pistes pour avancer, pour mieux voir et comprendre, suis-je naive? Sans doute un peu, mais qu'importe, la naiveté est un droit et je le revendique...

Ensuite un ami très cher qui se fait licensier à 2 heures de préavis d'un boulot dans lequel il s'investissait honnêtement et entièrement(il est comme ça). Mais lui aussi s'était permis, il y a deux semaines, le luxe du désaccord avec son patron.... J'ai dit désaccord, pas manque de respect... mais bon, il paraît que dans ces circonstances le respect ça se donne mais que ça ne se reçoit pas. Bien triste endroit que le marché du travail à l'heure de la mondialisation...

Non mais, imaginez vous, assister à une réunion dans l'avant-midi, alors que tout le monde agit de façon normale avec vous et planifie en votre compagnie les prochaines étapes d'un projet, puis, au retour du déjeûner, se faire annoncer froidement que vos services ne seront plus requis sans aucune autre explication que le manque de travail, alors que l'on sait très bien que tout vient d'ailleurs.... Mais que cet ailleurs est un lieu de non-dits et d'abus de pouvoir...

Dans ces deux cas, l'intimé(e) est totalement dans l'impuissance, aucune prise sur ce qui lui arrive. La seule réponse possible est de gober le tout sans trop de grimace...C'est la vie, dira-t-on....Bien sûr on peut rouspéter un peu mais sans aucun effet sur les circonstances puisque... c'est ainsi....

Alors on se dit que ça ne sert à rien, qu'il vaut mieux aller son chemin et garder la tête haute, jouer le jeu et se dire qu'il y a mieux ailleurs. Mais est-ce trop demander de recevoir un peu de respect et de considération en plus d'un salaire quand on se donne à ce qu'on fait? Est-ce normal ce retour à l'esclavage que nous vivons tous un peu à l'heure de la croissance économique et de la mondialisation des marchés? Et l'être humain là dedans?....

Bon, je sais, je m'emporte, et ce n'est même pas de moi dont il s'agit...mais il faut bien que quelqu'un le fasse. Je sais que mon ami tape sur un ballon de soccer en ce moment et qu'il y déverse une partie de sa colère. Mais je sais aussi que toute à l'heure, il marchera dans la rue et lorsque quelqu'un lui sourira il sourira en retour. Parce qu'il est comme ça, ouvert et généreux, toujours prêt à donner une chance.

Et ma collègue, qui fait son petit marché à l'heure qu'il est, réfléchit déjà à comment elle pourrait être mieux perçue, moins heurtante, moins dérangeante... Alors qu'elle n'a pas dormi la nuit dernière, ni l'autre avant... On s'est gêné pour la déranger, elle?...

Bon c'est vrai, la vie est injuste, on vit tous avec ça. Mais j'avoue que certains jours c'est plus amer que d'autres. On a assez de ses bobos du coeur à soigner sans de plus devoir surveiller continuellement nos paroles et trembler pour sa propre survie, non?

Un peu triste l'insomniaque aujourd'hui, un peu inquiète aussi. Mais ça va sûrement passer, comme le reste.... En attendant, envie de replonger sous la couette à l'abri de tout ça, à l'abri du monde et de ses absurdités...

 

À très bientôt,


L'insomniaque :)

 

il y a un an le 04/11/99
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insomniaque1@sympatico.ca
Un p'tit mot?