En marge;

Clichés instants de mes états d'esprit*

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Lundi le 23 octobre 2000,

Panne,

ce soir j'ai très envie d'écrire et je cherche à récupérer toutes les idées qui m'ont traversé l'esprit aujourd'hui, en vain.... Je crois que c'est l'intensité de tout ce que je vis dernièrement qui m'empêche de fixer mes pensées sur un sujet précis.

Mais l'intensité... peut-elle être un symptôme...? Enfin, juste une question qui me taraude furtivement mais avec insistance... C'est facile de ne pas trop analyser quand on vit intensément et ainsi éviter les questions sous-jacentes. Et ces dites questions peuvent parfois être des pistes importantes.

Ma vie professionnelle en ce moment me laisse peu de temps pour penser à autre chose. Même les réalités matérielles sont difficiles à rencontrer... Pas le temps de me poser...

Et qu'est-ce que je fais une fois la journée-tourbillon terminée? Je m'empresse de sortir ou alors d'inviter des gens chez moi.... Bravo l'insomniaque, on voit que tu sais te reposer et te recueillir...

Je crois que je sens poindre une angoisse, toute petite mais insistante au fond de moi, et je n'arrive pas à la regarder, à la fixer, à l'analyser, la disséquer. Je préfère lui laisser le moins de voix possible, sans doute par crainte de devoir y faire face.

Il est certain que ma vie présentement, aussi merveilleuse qu'elle soit, est quand même en transition. Et dans les transitions il y a l'attente, l'immobilisme en attendant je sais pas quoi... Et je me rends compte que j'ai bien du mal avec les je sais pas quoi...

Une amie m'a fait remarquer aujourd'hui au boulot que j'étais parfois impatiente. Sur le coup ça m'a amusée, c'est vrai que j'aime bien que les choses se passent à mon rythme et que je tolère mal certaines situations où je ne contrôle pas ce qui vient (dans d'autres situations par contre, je tolère très bien...) Mais en y réfléchissant bien...

En fait, je n'ai pas trop envie d'y réfléchir ce soir, ni le temps d'ailleurs... Il faut que je me couche parce que demain je dois... Moi? fuir? Mais voyons...

Drôle d'entrée, je sais. Mais très représentative de mon état présent. Alors voilà, c'est ainsi.

À très bientôt,


L'insomniaque :)