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En marge;

Clichés instants de mes états d'esprit*

En ce moment j'écoute: Lilac wine de Jeff Buckley

Le mot que je ne veux pas entendre en ce moment même: Fromage...

Précision: Ça va sûrement me passer...

Ce dont j'aurais très envie en ce moment: D'une machine à voyager dans le temps et dans l'espace

Slogan du jour: "Du pain, du vin et du..... NON.....(J'ai dit que je ne voulais plus en entendre parler)

* Vous n'avez qu'à glisser doucement la souris sur les icones pour les découvrir.


Samedi le 1er septembre 2001,

Le mois dernier,

au petit matin l'avion se posait sur Orly. Il faut préciser que toutes les péripéties et les émotions qui avaient précédé mon départ s'étaient volatilisées dès que je m'étais trouvée assise dans l'avion. J'étais en vacances et tout ce que j'allais vivre dorénavant pour les 15 prochains jours était précieux, quoi qu'il advienne ce voyage était mon aventure et j'étais prête à tout absorber, à condition que l'engin atterrisse, bien sûr.

Peu importe que j'aie pu penser que ce voyage ne se ferait pas, et ce jusqu'à la veille de mon départ(le jour même tout avait été trop vite pour réfléchir), j'avais toutes laissées mes peurs sur le sol du Québec et je fonçais (pas sous la douche mais vers la France). C'est donc, le coeur léger que je me mis à faire la queue pour descendre de l'appareil, mon sac à dos de près de vingt kilos sur le dos, ensuite la queue pour le "contrôle de police" (Quel terme....). En fait, j'étais complètement libre d'impatience et de peur, indifférente à cette attente à six heures du matin(minuit pour moi), trop occupée à tout regarder, même dans cet aéroport si laid(il faut le dire, il y a des laideurs partout), à tout sentir et à tout vivre. J'étais en France, sur un autre continent, enfin.

Après qu'une gendarme (pas si méchante après tout) m'eut laissée franchir la barrière et que je pus récupérer mon bagage sur le convoyeur (nouvelle à cette expérience de voyage et surtout d'aéroport, il faut dire que j'avais d'abord attendu mes bagages au mauvais endroit parce qu'un vol de La Réunion avait atterri presqu'au même moment et que je n'avais pas lu les indications pourtant bien claires...), je me dirigeai vers la "vraie porte", au delà de laquelle on m'attendait.

Dès que j'aperçu cet ami qu'il me tardait de rencontrer, toute la fébrilité autour de moi disparut d'un seul coup. Un grand sourire sur mon visage, quelques miettes de timidité et d'incertitude bien dissimulées(enfin, je crois...), je marchai vers lui et tout de suite après la bise d'accueil et l'accolade de mise, nous nous dirigeâmes vers la première réalité de ce nouvel endroit: La machine à payer le stationnement...avec des francs....

Ensuite, dès que mes bagages se retrouvèrent dans la voiture, l'ami m'annonça qu'on prévoyait une belle et surtout chaude journée. Comme nous avions prévu de voir Paris et qu'une telle journée peut s'y révéler plutôt pénible dans la pollution, nous décidâmes immédiatement de changer nos plans et de filer vers la mer. Déjà l'improvisation, vive les vacances!

Nous roulâmes donc en direction de l'océan, quelque part sur une plage de Normandie en effectuant quelques arrêts de première importance en route: D'abord Versailles, juste pour voir mes premières vieilles pierres, sentir les premiers pavés sous mes pieds. Ensuite, sans cérémonie, mon premier "crème" (comme j'en avais rêvé) dans un petit café à "Mantes-la jolie". Puis, direction Pont l'Évesque(oui, comme le fromage!) où je croisai ma cousine et son mari, sur la route de leurs vacances, afin de leur remettre quelques présents que j'avais apportés et ainsi par la même occasion, alléger mes bagages(notamment mon sac à dos) et poursuivre mon voyage de façon plus confortable. Quel plaisir de revoir ma cousine qui a douze années de moins que moi et que j'ai tenue sur mes genoux quand elle était petite. J'avais maintenant l'impression plus nette que c'est elle qui me prenait par la main pour m'encourager à poursuivre ma découverte de ce pays dont je rêvais et qu'elle a la chance d'habiter depuis près de deux ans.

Après quelques embrassades, plusieurs photos et un café (encore...), mon ami et moi reprîmes la route vers Deauville et Trouville ou nous allions retrouver la mer. Mes yeux n'étaient pas assez grands pour tout voir sur cette route et la première chose qui me frappa fut le fait que je ne m'y sentais absolument pas dépaysée malgré les paysages nouveaux, c'est même moi qui indiquait les directions à mon ami qui n'était pas familier avec cette région de la France; je me sentais utile... :-)

Il faut dire que je me sentais tout aussi à l'aise avec cet ami qui même si moins de 24 heures avant, était un ami tout à fait virtuel. Notre complicité se confirmait de minute en minute. Arrivés à Trouville(quel drôle de nom pour un endroit...) nous nous promenâmes en voiture dans la ville pendant un long moment mais il devînt vite évident que nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette grande idée d'aller à la plage. Il nous fallut donc sortir de la ville et conduire en direction d'Honfleur afin de trouver un hôtel pour poser nos affaires et nous reposer un peu (nous avions tous les deux une nuit blanche derrière la cravate ainsi que plein d'émotions délicieuses mais épuisantes). La chance voulut alors que nous trouvions de la place dans un hôtel tout à fait charmant, au bord d'une falaise donnant directement sur la mer, entre Trouville et Honfleur.

Une fois nos bagages posés et nous-mêmes un peu reposés, nous enfilâmes nos maillots et descendîmes tremper nos pieds(et tout le reste) dans les eaux de la Manche. On m'avait dit que l'eau là-bas était très froide mais sans doute à cause de l'enthousiasme, nous l'avons trouvée plutôt bonne et rafraîchissante. Ensuite, nous nous assîmes sur le sable et discutâmes jusqu'à la fin de l'après-midi, nous avions tant de chose à nous dire. Tout en discutant, j'observais l'horizon en me disant que c'était à peine croyable que quelques heures auparavant je m'étais trouvée de l'autre côté. Moi aussi, maintenant, je pouvais regarder à l'ouest vers l'Amérique :-)

Après que la lumière de fin d'après-midi nous ait décidés à regagner l'hotel et à rincer ce sel sur notre peau, nous reprîmes la route en direction de Trouville afin de dénicher un endroit pour dîner (j'étais en France alors je pouvais dîner en fin de journée). Nous nous retrouvâmes sur une terrasse, attablés devant des moules délicieuses(beaucoup plus petites que celles que nous mangeons ici mais aussi plus tendres et délicates au goût). Après ce premier repas pris dans un resto français(où j'ai fait sourciller quelque peu le serveur en lui annonçant que je désirais payer en "argent"), nous allâmes regarder le coucher du soleil assis sur la plage de Trouville, en voyant les bateaux entrer et sortir du port, parmi les autres vacanciers, à bavarder, échanger, philosopher et surtout(pour moi) m'émerveiller sur le fait que j'étais là.

De retour à l'hôtel, je n'eus vraiment aucun mal à trouver le sommeil(d'ailleurs, foi d'insomniaque, je dois dire que tout au long de mon voyage j'ai mieux dormi que jamais...) et fut tirée du sommeil brusquement à 5 heures du matin par mon amie Lili qui était maintenant à Montréal et qui s'emmêlait un peu les pinceaux dans les décalages horaires. J'étais toute mêlée moi-même et ne fis certainement aucun sens dans ce que je racontai à la pauvre Lili lors de cette conversation téléphonique ;-)

J'eus quand même le loisir de me rendormir un peu par la suite(après tout c'étaient les vacances) et me réveillai fraîche et dispose pour entamer la deuxième journée de mon périple, dont je poursuivrai le récit demain, même heure, même poste.

Versailles au petit matin

 

 

À très bientôt,


L'insomniaque :)

 

Le 1er septembre 2000

Il y a deux ans le 30/08/99


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