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En marge; Clichés instants de mes états d'esprit* * Vous n'avez qu'à glisser doucement la souris sur les icones pour les découvrir. |
Et à présent, les choses reprennent peu à peu leur place, enfin il y a un mouvement. Tranquillement je rentre à la maison, j'atterris doucement, un peu comme une plume qui virevolte dans un vent léger, toujours un peu plus près du sol. Il faut dire que depuis mon retour les événements se précipitent et que je n'ai pas beaucoup de répit, ce qui se révèle à la fois un malheur et une bénédiction. Ce soir une amie est venue souper au bunker avec sa fille de 4 ans et demi. Toute petite et chatonne, elle me murmurait à l'oreille que mes haricots étaient délicieux, que ma salade d'été était la meilleure qu'elle n'avait jamais mangé, qu'elle m'aimait.... Bien sûr j'ai fondu et je me suis demandée pourquoi je n'avais pas eu de petite fille. Peut-être est-ce une bonne chose parce qu'elle m'aurait eu autour de son petit doigt "facile" et il paraît que ce n'est pas ça être une maman. En écrivant ça je me rends soudain compte que mes fils sont loin. Trop loin. Vivement la rentrée. J'ai reçu mes photos de voyage aujourd'hui. Étrange de revoir toutes ces images et de réaliser que ces lieux sont encore là, qu'ils existent pour d'autres en ce moment. Comme si le flou graduel de mon souvenir avait pu les effacer. Eh bien non. D'autres voyageurs émerveillés s'exclament en ce moment: "C'est beau"... et moi je vaque à mes occupations. Pourtant je ne suis pas nostalgique mais plutôt en réflexion sur le sens profond que ce voyage a revêtu pour moi. Les gens autour me disent que j'ai changé, mais est-ce vraiment un changement ou juste la lueur de l'étonnement qu'on peut lire sur mon visage? J'ai vécu tellement longtemps dans le même espace, à marcher lentement sur le sentier qu'on avait tracé pour moi et maintenant je sais que je suis devant tous les possibles, qu'il y a mille chemins que je peux choisir. Mais lequel est le mien? Lequel contient le sens de ma vie? Choisir est une liberté mais aussi une responsabilité. Sinon ça devient de la consommation pure et simple. Les oeillères peuvent parfois être bien confortables. Je me souviens avoir pensé(et dit) lorsque j'étais sur l'île d'Ouessant que c'était incroyable de croire que des gens vivaient réellement dans cet endroit, fondus dans tous ces bleus et ces gris. Mais est-ce un choix, une destinée ou juste une habitude? On peut naître et vivre n'importe où, ensuite il s'agit de savoir ce qu'on poursuit, c'est là la vraie question je pense. On se confond souvent dans un environnement, un paysage ou un groupe et c'est très bien en soi si on sait pourquoi on le fait. Sinon on peut vivre au paradis et ne rien sentir. Je crois que j'arrive à un tournant de ma vie où je ne dois pas confondre la contenant avec le contenu. Il existe sans doute des ailleurs meilleurs et des ici pires." Beauty is in the eye of the beholder"... but first of all it flows in it's heart. Il s'agit d'apprendre à la laisser couler librement. N'est-ce pas là l'ouvrage d'une vie? Peu importe où.
À très bientôt,
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