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En marge;

Clichés instants de mes états d'esprit*

En ce moment j'écoute: Silent all these years de Tori Amos (et puis China ensuite :-)

Comment je me sens en ce moment: Très bien mais un peu timide de mettre cette entrée en ligne...

Précision: Je vais quand même la mettre en ligne. Na ;-)

Ce dont j'aurais très envie en ce moment: En ce moment, à part un peu de fraîcheur(pas trop), je suis comblée.

Résultats des recherches pour un logement jusqu'à maintenant: On peut passer à une autre question?

* Vous n'avez qu'à glisser doucement la souris sur les icones pour les découvrir.


Mercredi le 2 mai 2001,

Et hop les cheveux!

Remontés, avec l'été qui vient de débarquer. C'est que j'en ai toute une épaisseur, qui tendent à boucler un peu n'importe comment dès que l'humidité se fait sentir. En fait, j'ai dit boucler alors que j'aurais dû dire...frisotter. Enfin, rien pour m'aider à supporter la chaleur humide de....mai....

Et dire que j'oublie toujours cette sensation d'une année à l'autre. Pourquoi donc alors persister à les porter longs? Ça c'est une histoire... Et qui dure depuis longtemps.

Petite fille, je portais les cheveux de mi-longs à longs, c'était comme ça. J'ai bien reçu(j'allais écrire subi...) une ou deux coupes ''chat'' mais je laissais aussitôt repousser mes cheveux et on n'en parlait plus.

À l'adolescence, toujours les cheveux longs, et puis, l'âge adulte approchant et la mode changeant, je me laissai persuader que les cheveux courts étaient ''mieux''... Pendant plusieurs années je passai d'une coupe à une autre, mes cheveux subissant l'air du temps et de mon humeur. Tantôt des mèches, tantôt une coloration, tantôt une frange un peu folle (du toupet l'insomniaque!) mais toujours les cheveux courts.

Pendant tout ce temps, il me manquait quelque chose. Pas esthétiquement je pense, mais comme si j'avais besoin de sentir mes cheveux sur mes épaules. Pourtant chaque fois que j'entreprenais de les faire repousser, et de rendre plus égales en longueur les diverses parties de ma chevelure, il se trouvait quelqu'un pour me dire que ça ''m'avantageait'' d'avantage les cheveux courts... Généralement c'était ma mère qui parlait ainsi, ou alors...ma coiffeuse...bien sûr...

Toujours est-il que je n'avais pas assez de confiance en moi-même pour franchir cet interdit et je continuais à faire couper mes cheveux régulièrement. Au fur et à mesure que le temps passait je me reconnaissais de moins en moins avec cette(ces) tête(s) et il me manquait toujours quelque chose.

Au milieu de la trentaine (il n'y a pas si longtemps...) j'ai fait tout un cheminement par rapport à ma féminité. Je réalisai alors que j'avais presqu'oublié cette femme en moi qui voulait séduire et être séduite au profit de la mère et de la professionnelle. Bon, rien de bien neuf dans cette idée, je crois que nous passons à peu près toutes par là (du moins après quelques années de maternitude) mais au fur et à mesure que je prenais conscience de cet aspect, mes cheveux allongeaient...

Au début c'était tout à fait inconscient je crois. Je me disais que c'était insensé de dépenser des sous chaque mois chez la coiffeuse. Puis vinrent les remarques: '' Tes cheveux sont bien longs...'' '' Tu les fais allonger?'' ou alors: '' Qu'est-ce que t'en as des cheveux! ''...

Au début j'attendais une approbation, je guettais les visages de ceux qui me disaient ça en me demandant bien ce qu'ils en pensaient... Mais lorsque mes cheveux sont devenus assez longs pour jouer dedans, y mettre des barettes ou des bandeaux, je me suis mise à m'amuser comme une petite fille.

Et j'ai réalisé que ce sentiment d'avoir des cheveux me plaisait énormément. Qu'il me rendait même...coquette...(quel mot gna gna...mais aucun autre ne vient...) J'ai bravé tous ces regards que je ne savais lire et j'ai DÉCIDÉ de porter mes cheveux comme j'en avais envie, au risque de me ''désavantager''... D'ailleurs, je ne comprenais pas trop sous quels critères je me désavantageais ou m'avantageais...puisque je me sentais tellement bien lorsque je marchais et que je sentais mes cheveux au vent. Tout l'avantage pour moi était dans ce bien-être.

Je me suis aussi rappelée que vers la fin de l'adolescence(autour de 17 ans je crois) j'avais même écrit un texte en prose sur les cheveux à saveur, ma foi, presqu'érotique... Depuis quelques mois je le cherche dans mes papiers mais je n'arrive pas à mettre la main dessus. Il avait été ''publié'' dans une petite plaquette de poésie que j'ai fait l'erreur de prêter à un ami qui déménageait à Québec pour ses études. Perdu l'ami et la plaquette depuis...

Curieusement, pendant ce temps, la féminité reprenait de jour en jour sa place dans ma vie. J'ai alors compris que ces deux aspects étaient liés de très près.

Je ne dis pas que pour être ''femme'' il faut avoir les cheveux longs, loin s'en faut. Je connais des femmes aux cheveux courts qui n'ont rien à envier de ce côté. Mais je dis que moi, l'insomniaque, j'aime sentir mes cheveux sur mes épaules, c'est ma fantaisie et elle me donne confiance en la femme que je suis. C'est tout.

Mais qu'est-ce que j'ai donc à raconter tout cela ce soir? Je dois sembler bien superficielle. Mais c'est ainsi. Ce soir j'ai remonté mes cheveux sur ma nuque avec une pince parce que la chaleur humide les gonflait et me donnait chaud. Mais j'ai aimé pouvoir poser ce geste. Je me suis sentie délicieusement féminine devant la glace à tenter de rassembler mes cheveux d'une jolie façon. Bien sûr j'ai aussi aperçu quelques lignes autour de mes yeux. Mais si c'est le prix à payer pour me sentir entière à 39 ans, soit. C'est tout à fait ce dont j'avais besoin.

Et voilou ;-)

 

À très bientôt,


L'insomniaque :)

 

il y a un an le 02/05/00

Il y a deux ans le 08/03/99


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