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En marge; Clichés instants de mes états d'esprit*
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Souffrir, du dedans et du dehors, petits et gros bobos, douleurs, déchirures, doutes... Voilà une partie du lot de notre humanitude. C'est pourquoi il y a des soignants, humains comme nous, qui recueillent nos peines et nos souffrances, tentent de les soulager de leur mieux, malgré leurs propres luttes internes, leur douleur à eux... Pourquoi je raconte ça ce soir? Simplement parce que j'ai été touchée profondément par un film que j'ai vu ce week-end: Les confessions du Docteur Sachs. En fait, c'est tiré du livre: La maladie de Sachs de Martin Winckler et Michel Delville en a fait un film, sorti l'an dernier(sept 99) en France sous le titre: La maladie de Sachs(logique) mais ici on en a modifié le titre pour ne pas faire trop lugubre... Et pourtant... C'est un récit autobiographique écrit par un médecin qui exerce dans une région rurale en France et qui recueille et soulage toutes les souffrances de son mieux... Mais lui, qui recueille les siennes? C'est pourquoi il écrit, il noircit feuille après feuille de ce qu'il voit ou entend, de ses réflexions qui en découlent. Le film s'appelle la maladie de Sachs parce que pour ce médecin, la seule évacuation possible de toutes ces souffrances est l'écriture, sa maladie à lui... C'est un film profondément humain et pas le moindrement prétentieux. Je vous raconte juste un petit bout qui m'a particulièrement touchée et qui parle bien de cet homme plein de sagesse et d'humanitude qu'est Bruno Sachs: Alors qu'il reçoit en consultation une femme qui veut avorter, cette dernière fait allusion qu'il doit la trouver bien ridicule de s'être laissée prendre à tomber enceinte alors qu'elle est elle-même infirmière et devrait, par conséquent, être au courant de tous les risques et précautions... C'est alors qu'il lui répond simplement: Mais ça n'immunise pas d'être soignant madame... Voilà. Je pense que la plus grave erreur quand on pratique un métier d'aidant, à quelque niveau que ce soit, est de se croire au dessus de la condition de ceux qu'on soigne, qu'on accueille, qu'on écoute... On devient alors une partie du problème plutôt que de la solution.... Et ça c'est dangereux. Je vous suggère cet excellent film, ou encore mieux, si vous en avez envie, lisez le bouquin, c'est un bonbon qui se laisse lentement déguster, au rythme du Docteur Sachs, des perceptions de ceux qui le côtoient et de ses propres réflexions. Sinon de mon côté ça va très très bien. J'ai eu un excellent week-end, rempli de doux moments, comme je les aime. Je suis maintenant prête à plonger dans le tourbillon de la semaine qui vient. Je crois. La neige de ce matin m'a un peu glacée l'intérieur mais, il faut se rendre à l'évidence, l'été est bien fini.... Il s'agit maintenant de se réchauffer du dedans, d'allumer et d'entretenir le petit feu à l'intérieur. Intéressant... Maintenant il faudrait bien que je songe à l'halloween ce mardi pour Frédéric...Pas envie... Je dois être une maman-oiseau indigne... Mais je le ferai, ne craignez rien, j'avais juste envie de le dire. J'ai soudainement l'impression que cette chronique est un ramassis d'idées et de sensations glanées au cours de ce week-end... J'aurais sans doute dû l'intituler Potpourri...Et bien soit, c'est ainsi.
À très bientôt,
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 Un p'tit mot? |
