Vendredi le 6 octobre 2000, Pudeur, voilà ce dont j'ai discuté avec une amie ce soir sur icq. Enfin, pas que de ça, mais je ne suis pas sûre d'avoir le courage de vous dire tout. Courage ou pudeur? Sont-ce là des antonymes? Excellente question mais où vais-je avec tout ça? Bon d'accord, je plonge, tant pis. Je lui disais que ces temps-ci, malgré le froid qui s'installe, je sens la sève couler dans mes veines... Pas assez claire encore? Décidément,l'insomniaque, tu es pathétique. Incapable de dire tout simplement que je ressens des envies de printemps. Mais, qu'est-ce donc que des envies de printemps? Grrr... faudra-t-il un dessin? Peut-être.... Pas une mauvaise idée. En fait, ce qui me questionne vraiment dans tout ça, c'est pourquoi je trouve tout à fait normal que les autres expriment leurs envies et leurs désirs de façon nette et que moi j'ose à peine mentionner que j'en ai. Après tout, tout le monde sait que l'insomniaque n'est pas un pur esprit...ni encore moins un esprit pur... Et puis, je suis constituée normalement, pas plus vertueuse que toutes les autres... Heureusement. Alors, mon amie Mélo, pour m'encourager alors que je lui disais que j'avais peur d'écrire ce soir, de crainte d'y exprimer des choses dont l'insomniaque ne parle jamais, m'a envoyé un texte troué, histoire de m'aider à exprimer, mais surtout pour rigoler. Je vous l'offre: Je ne peux m'empêcher de penser à ton corps si ______________ . J'ai envie de carresser tes ______________ et de sentir ta peau si __________________ . Je voudrais entendre tes ______________ lorsque ma langue s'égare entre tes ________________ et faire durer les ondes de plaisir qui secouent ton __________________ . Alors, tout est permis, le concours est lancé. Si quelqu'un a une inspiration particulière pour compléter, n'hésitez surtout pas. Je pourrais publier les réponses les plus originales(de façon anonyme, bien sûr, à moins que vous ne désiriez être identifié). J'avoue que je ne trouve pas que ce texte puisse porter à l'originalité, les réponses possibles oscilleront sans doute entre le classique et le presque rigolo. Mais bon, nous verrons bien, ça peut être un défi intéressant. Dans un autre ordre d'idée, ou dans la même lignée, tout dépendant, je discutais boulot avec un collègue aujourd'hui et j'ai réalisé soudainement qu'il n'arrêtait pas de fixer mes mains qui bougeaient en parlant, naturellement. Plus il regardait mes mains, plus j'avais tendance à les bouger et à les tordre, à mettre et à enlever mes bagues, bref, je ne savais plus quoi faire avec... Si bien qu'à un moment donné, j'ai suivi son regard jusqu'à mes mains et nous avons eu un sourire gêné, suvi d'un silence... Depuis, je me demande pourquoi il regardait mes mains avec tant d'insistance, à quoi il pouvait bien penser. Je n'ai pas des mains si frappantes(sans jeu de mot), ni dans un sens, ni dans l'autre. Elles sont plutôt grandes et solides, bien sûr, mais sinon, rien à signaler. N'empêche que je me suis sentie troublée de ce regard, j'avoue. Pas facile d'accepter le regard insistant sur soi ou sur une partie de soi. Peur d'être prise en faute sans doute. Mais quelle faute? Trop bouger? Ne pas avoir de toutes petites mains menues et fragiles? Et si plutôt il les avait trouvées belles ces mains?...S'il avait aimé le mouvement qu'elles faisaient pour accompagner mes paroles? Pas encore sortie du bois l'insomniaque. Mais je crois que j'aperçois tout au loin l'orée. C'est déjà ça. À très bientôt, L'insomniaque :)

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