Lundi le 29 novembre 1999,

Le silence,

cotonneux, ouaté, comme une neige qui tombe très doucement.  Voilà ce que je me suis offert aujourd'hui pour la première journée de mon arrêt de travail.  À travers la fenêtre j'ai regardé cette blancheur s'accumuler et donner à la vie cette luminosité si particulière.  C'est étrange la beauté qu'on peut trouver à la neige dès lors qu'on n'a pas à conduire sa voiture...

Si ce matin en avait été un où je devais me rendre travailler, houlala le stress...  mais comme j'avais le luxe de n'avoir nulle part à aller absolument, j'ai su trouver ça beau.  Bien sûr, j'avais quelques courses à faire mais rien qui ne puisse attendre à demain.  J'en ai donc profité:  J'ai surfé un peu (pas trop), lu un livre recommandé par quelqu'un qui me manque immensément en ce moment, fait une (deux) petite(s) sieste(s) pas crapuleuse(s) du tout ;) et écouté le silence paisible du dehors et fertile du dedans...   Mmmm....  Délicieux....

En fait, j'ai pris le temps de réfléchir, de m'écouter penser, de me sentir et d'entendre mes questions....  Quel luxe...  Quel plaisir....  Mais quel pain sur la planche...

A fait, je passe un peu du coq à l'âne mais, le week-end dernier j'ai loué deux films dont on m'avait beaucoup parlé mais que j'avais manqué au cinéma:

"La vie est belle" de Roberto Bégnini et, " Le violon rouge" de François Girard.  Je dois dire qu'en ce qui concerne le premier, j'avais sans doute trop d'attentes.  J'ai été déçue :(   Pas que ce soit un mauvais film mais, d'abord la personnalité du personnage principal m'a énervée au plus haut point.  Il était, à mon avis, trop "trop", vous me suivez?  On a beau être excessif et se démener pour ceux qu'on aime, vient un moment donné où il faut respirer.  Ce manque de respiration m'a déplu et a rendu cette histoire par ailleurs fort profondément humaine et belle, peu crédible.  Dommage, c'était un beau film mais dont la réputation excessive a terni pour moi le plaisir de découvrir.

En ce qui concerne "Le violon rouge", on me l'avait recommandé mais seulement en me disant que c'était beau, sans plus...  J'ai trouvé que ce film était en fait un poème cinématographique...   L'histoire d'un violon fabriqué par un luthier en 1681.  Toutes les mains à travers lesquelles il est passé depuis, l'histoire de chacun à travers l'Histoire politique et géographique, dans la trame de fond, un tarot tiré à celle à qui le violon était d'abord destiné et tout un destin prédit qui est en réalité celui de cet instrument délicat.  Très très beau.  :)

Voilà ce qui monte ce soir.  Un peu décousu j'en conviens mais après ce silence de la journée, qu'attendre de plus que le trop plein?...  Demain est un autre jour.

 

                                                                                           À bientôt,

                                                              L'insomniaque :)