La liberté des uns…

s'arrête où commence celle des autres, c'est bien connu.

Savez-vous que pour un oiseau, la plus fondamentale des libertés est de pouvoir circuler à sa guise? Je vous parlerai donc aujourd'hui de sport !

La plus célèbre des courses cyclistes dans ce pays a lieu tous les étés. Certainement afin de valoriser son côté original, il a été décidé de l'appeler "le Tour de France". Chaque jour pendant plusieurs semaines, des dizaines de cyclistes professionnels (vous n'imaginiez tout de même pas qu'ils faisaient cela pour votre plaisir tout de même ?) s'élancent sur l'asphalte et relient au plus vite deux villes entre elles, laissant derrière eux des cohortes de fervents spectateurs qui laisseront eux-mêmes derrière eux quelques tonnes d'immondices en tous genres (canettes de boissons, papiers gras, plastiques…) dans les beaux paysages de montagne ou de campagne… Mais mon propos n'est pas là, je pourrais aussi parler de la pollution atmosphérique générée par cette course car, si les protagonistes sous les feux de la rampe pédalent bel et bien de façon non polluante, que dire des centaines de véhicules motorisés se trouvant devant, derrière, parfois sur les côtés des coureurs, au-dessus aussi (!), sans compter les gigantesques encombrements que l'interdiction de circuler provoque aux abords du parcours. Je pourrais insister sur la pollution médiatique (difficile d'être un hibou n'appréciant pas ce sport) car à cette période de l'année, bien malin qui peut échapper au "Tour" s'étalant sur tous les journaux, sur toutes les chaînes de télévision et sur toutes les stations de radio…

Or, aujourd'hui la course faisait étape à Bordeaux, et pas plus loin qu'au bout de cette rue où je me trouve présentement ! Mais mes ennuis ont commencé dès potron-minet en voulant me rendre au travail ! Je dois préciser que l'arrivée de la course était prévue aux alentours de 17h00 (5.00 p.m.). Eh bien, voyez-vous, une des principales entrées de la ville (celle que j'emprunte en l'occurrence) était bouclée depuis 5h00 du matin ! Quand on a une petite idée de l'effet produit sur la circulation générale autour d'une ville de la taille de celle-là, vous vous doutez que cela a bien vite tourné au cauchemar.

J'ai dû ainsi me dérouter, ce qui en soi n'est pas bien grave, mais je n'étais évidemment pas le seul à le faire et en fin de compte, j'ai passé la plus grosse partie de ma matinée pare-chocs contre pare-chocs avec les véhicules pris dans la nasse comme moi. Et cerise sur le gâteau, lorsque je suis enfin parvenu à ma destination et que j'ai voulu garer ma voiture dans le parking public où je suis abonné, j'ai appris par le policier de faction que l'aire de stationnement était réquisitionnée pour la journée afin d'y loger le cortège des véhicules publicitaires précédant la course ! A peine arrivé, il m'a donc fallu partir à la pêche à la place de stationnement, soit une vingtaine de minutes supplémentaires. Mon employeur m'a vu arriver tout penaud à 11h00 ! Il peut tout de même être rassuré car il n'est pas prévu que ces restrictions de circulation dignes d'un état de siège, ne soient levées avant 21h00… Je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience.

La morale de cette histoire s'il faut en trouver une est que le sport est quelque chose de fabuleux dès lors qu'il n'empiète pas trop sur la liberté des individus en général, notamment sur leur liberté d'aller et venir à peu près normalement.

Pardon de ce coup de bec mais ouf ! ça fait du bien de faire état de son mécontentement. Je crois qu'arrivé chez moi, j'irai faire un petit tour de vélo pour me détendre…

Bien du bonheur dans vos chaumières malgré tout !

   Eh bien Hibou, merci beaucoup, mais tu as oublié de préciser que vendredi était la dernière journée de travail avant les vacances pour toi...  Ce qui rend un tel incident encore plus....  Hum...  Difficile?  Je pense que oui.  De toute manière, là n'est pas ton propos, et j'aurai une réponse à ta chronique très bientôt.  En attendant, profite de tes vacances bien méritées.  Reviens nous vite, les plumes bien lissées, les pattes reposées et ton p'tit bec bien affuté!   À bientôt,