Tic-tac…

Hum ! D'ailleurs, on me fait signe que j'ai omis quelque chose… Comment ? Je suis en retard… ? Mais pourquoi ? Ah oui, j'y suis ! BON ANNIVERSAIRE L'INSOMNIAQUE :) !!! Allons, allons, vous vous doutez bien que j'y ai pensé à la célébration de notre Insomniaque préférée, même si je ne me suis pas commis sur cette page depuis quelques temps déjà. Vous imaginez bien que je n'allais pas oublier l'événement majeur de cette fin de siècle tout de même ;) Eh oui, chère Insomniaque, il faut te faire une raison : ton anniversaire, c'est fini pour ce siècle ! Et même pour ce millénaire du reste. Rendez-vous donc en l'an 2000… pour ta demi-fête du 22 février :) . Que ça va en faire des 2 !

Finalement je m'aperçois que ce n'est qu'avec le premier "temps" (chronométrie) que je rencontre des difficultés de cohabitation (je m'entends plutôt bien avec les autres "temps").

Alors pourquoi cette réaction, vous demandez-vous ? Eh bien, je me pose la même question ! Qu'est-ce qui me pousse à ôter ma montre dès que je franchis le seuil de mon nid ? Pour quelle raison donner plutôt une fourchette horaire à mes rendez-vous plutôt qu'une heure précise ? Pourquoi trouver si délicieux le moment du coucher à la veille du week-end lorsque je peux enfin clouer le bec du radio-réveil puisqu'il n'y a pas à se lever le lendemain matin ? Pas tant par ce que j'aime dormir, surtout parce que là, j'ai une emprise sur le temps : je choisis de l'ignorer, lui et sa mesure.

Alors je suis en retard, parfois, souvent, presque toujours… Pourtant je n'étais pas ainsi lorsque j'étais petit hibou. D'autres oiseaux, contrairement à moi, considèrent que " l'heure, c'est l'heure ! " et que c'est un vrai manque de respect que d'avoir ne serait-ce qu'une petite minute de retard… Inutile de vous dire que nous n'habitons pas sur la même planète ! Ils ne peuvent réaliser que ce n'est pas à eux que j'en veux, mais que c'est envers le temps que je veux être insolent et rebelle.

De mon côté, dans mes mauvais jours (ceux où je suis prétendument hibou bougon aux plumes ébouriffées), ma mauvaise humeur patentée et ma mauvaise foi latente me poussent à croire que l'attachement au temps, la ponctualité militante sont des formes de rigidités mentales et que cela affecte en premier lieu les gens qui ont besoin de repères forts pour avancer. L'inconnu, l'absence de balises les effraient : attention, le temps étend ses tentants tentacules ! Oui, le temps peut être un refuge pour certains, leur permettant ainsi d'éviter des choses plus essentielles ou plus déroutantes. Pourtant, je suis conscient que le temps est nécessaire pour vivre en société et que nous sommes bien obligés de nous fixer quelques règles communes pour cohabiter tant bien que mal. (Détente : recherchez le nombre fois où la sonorité TAN' apparaît dans le présent paragraphe… Réponse : 20 fois, épatant, non ?)

La dimension culturelle est également présente dans notre rapport au temps. De ce côté-ci de la mare, on a coutume de diviser schématiquement le continent en deux morceaux : au nord l'Europe du Nord ;) rigoureuse et efficace, discrète et ponctuelle ; au sud l'Europe latine, méditerranéenne, exubérante et fanfaronne, généreuse et pas ponctuelle pour deux sous ! Et il est vrai qu'ici, il est communément admis un petit retard de quinze minutes, sachant que tout dépend bien sûr de l'enjeu du rendez-vous. Et vous, chers amis, qu'en est-il pour vous ?

Voyez-vous, j'ai beau remettre toujours à plus tard ce qui pourrait être fait sur-le-champ, il arrive forcément le moment où je ne peux plus reculer l'échéance ! Et en l'occurrence, comme tous les samedis, il s'agit d'aller présentement faire les courses :( , surtout qu'en ces périodes de rentrée scolaire… Voilà un sujet dont nous reparlerons prochainement.

Je vous souhaite bien du bonheur pour chaque heure de la journée !