Mardi le 9 mai
2000, Transition, drôle de flottement, entre deux emplois, entre deux lieux, deux états... Plus envie de penser à hier mais refus d'imaginer demain, envie d'accueillir les choses comme elles viennent... Difficile d'investir dans le moment présent, la tête pleine de questions, le coeur plein de doutes. Plein de détails concrets à régler aussi, de décisions à prendre. Et ce silence tout autour, cette absence de bruits qui force à entendre l'intérieur. Et cette énergie douce surgie du dedans, cette conviction d'être sur la bonne route... Quel méli-mélo que tout ça, et pourtant c'est ce que je vis. J'ai l'impression de vivre une minute qui s'étire cruellement mais en même temps je sais très bien que le temps va se mettre à courir bientôt et que cet instant sera happé par le tourbillon et ne sera plus qu'une larme dans l'océan de ma vie. Les ponts suspendus sont comme ça: Du centre, ils paraissent interminables mais ils deviennent vite un souvenir plus ou moins vague. Quoi qu'il en soit, il faut avancer: Un pas à la fois, une décision à la fois et un détail à la fois, tout en tentant d'apprécier le voyage. Hum... pas facile tout ça... mais personne n'a promis que ce serait facile. C'est seulement que l'insomniaque a du mal à vivre cette inertie temporaire. Un peu comme les derniers jours d'une grossesse, elle se sent prise en otage par sa propre naissance. Elle sait pourtant que chaque instant de la gestation est précieux, elle voudrait juste tenir l'enfant contre elle... Impatiente l'insomniaque, peut-être...? Non.....
À très bientôt, L'insomniaque :)
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